Le trafic du RER B interrompu hier suite à un incendie dans un camp rom de Bobigny

Publié le 25 Septembre 2013

Vous trouverez ci-dessous deux articles du Parisien parus ce matin qui reviennent sur l’incendie d’un camp rom de Bobigny qui a provoqué hier soir l’interruption du trafic du RER B.

incendie-camp-rom-bobigny.jpgLe trafic du RER B interrompu.

Pour les besoins de l’intervention des pompiers, le courant a été coupé sur les voies SNCF voisines du terrain incendié. Cette coupure, de 1 heure jusqu’à plus de 4 heures hier matin a eu des répercussions sur la circulation du RER B. Le trafic n’était pas encore terminé sur la ligne au moment où le feu s’est déclenché. Des voyageurs sont restés en rade à la Courneuve notamment. La SNCF les a acheminés en bus vers Paris et Mitry-Mory jusqu’à 3 h 30 du matin. Côté conducteurs, l’épisode nocturne n’est pas resté inaperçu. « Des collègues sont restés dans leur cabine sans être remplacés  ! déplore Laurent Gallois, délégué Unsa Transport à la Ratp. Ils ont repris la conduite, après plus de dix heures de service, en terme de sécurité ferroviaire, ça pose question. » Il a demandé une audience à Pierre Mongin à ce sujet.

Un camp rom incendié pendant la nuit à Bobigny. 70 personnes évacuées.

Quelques familles roms erraient hier sur des coins de pelouse à Bobigny, ne sachant où aller après l’incendie de leur campement, dans la nuit de lundi à mardi. Un peu après minuit, les secours ont été appelés alors que les flammes faisaient rage, avenue de Stalingrad, non loin du rond-point Repiquet, en contrebas de voies SNCF. « On a tenté d’éteindre nous-même le feu mais on n’a pas réussi », expliquait hier un homme, par la voix d’un interprète. L’incendie a ravagé 2000 m2 de terrain. Soixante-dix personnes ont été évacuées.

Une centaine de pompiers ont été mobilisés. Le feu a été circonscrit mais des rondes étaient encore organisées pour s’assurer qu’il ne reprenne pas. Umberto Guerra, président de l’association Rromeurope s’est dit scandalisé par l’absence de solution d’hébergement. « Nous avons sollicité le 115, explique la préfecture, mais il y avait déjà 300 demandes en attente et la ville n’a pas souhaité mettre de local à disposition. » La mairie de Bobigny estime que c’est à l’Etat de prendre les familles en charge. « Les gymnases sont faits pour pratiquer le sport, ça n’est pas une solution tenable pour héberger dans l’urgence », rétorque Catherine Peyge, la maire (PC) de Bobigny, qui rappelle qu’« un drame a été évité de justesse ». « Il faut que ces familles intègrent le droit commun et c’est à l’Etat d’y veiller. Il faut définir une solution humaine et pérenne en accord avec l’esprit de la circulaire d’août 2012. » Elle suggère la mise en place d’un « opérateur unique », « comme ce fut le cas dans les années 1960 pour résorber les bidonvilles de l’émigration algérienne autrement plus nombreuse » que celle des Roms. Elle a prévu d’en parler avec Jérôme Normand, tout nouvellement nommé à la préfecture de région pour s’occuper de cette question.

Ce bout de terrain, coincé entre les rails et une sortie d’autoroute et considéré comme un « délaissé », appartient en fait à la ville. Dès hier, la ville a commencé à nettoyer le site et le fait surveiller par des gardiens.

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #C'est dans le Journal

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