Le RER B circulerait de mieux en mieux
Publié le 26 Décembre 2014
Les 870 000 usagers quotidiens de la ligne B du RER ne l'auront sans doute pas tous remarqué. Mais la création, il y a un an, d'un poste de contrôle commun à la SNCF et à la RATP a bel et bien permis d'améliorer la fluidité et la régularité du trafic sur l'une des lignes les plus problématiques du réseau francilien.
Cogérée par les deux opérateurs ferroviaires (RATP au sud, SNCF au nord), longue de 74 km de voies et très fréquentée, la ligne B avait remporté en 2013 la peu enviable médaille d'argent des retards (juste derrière la ligne D) avec un taux de ponctualité de 83,6 %. « A l'époque, il y avait deux postes de commandes différents qui ne communiquaient pas forcément bien entre eux. Le moindre incident à un bout de ligne pouvait se répercuter à l'autre bout », commente Jérôme Lefebvre, directeur de la ligne B.
L'information circule mieux
« Avec l'ouverture du CCU (le Centre de commandement unique) et le regroupement de tous les agents dans un même lieu, ici à la gare de Denfert-Rochereau, nous avons pu gagner en réactivité. On n'a pas diminué le nombre d'incidents sur la ligne. Mais on parvient à limiter leur impact », ajoute le patron de la ligne B en égrenant les bons résultats : le taux de régularité qui a gagné près de 5 points en un an pour atteindre 88,1 % ou bien le nombre de « journées noires » (celles ou plus de 20 % des trains sont en retard) qui est passé de 73 durant les dix premiers mois de 2013 à « seulement » 35 cette année.
Derrière lui, les aiguilleurs, les opérateurs et les responsables de l'info voyageurs (une quinzaine d'agents sont présents en permanence) ont les yeux rivés sur les murs d'écrans. En ce milieu de journée, la situation est calme sur l'ensemble de la ligne. Seul un exhibitionniste signalé dans une rame à l'approche d'Antony (Hauts-de-Seine) perturbe la routine. La rame est arrêtée un tout petit plus longtemps que prévu en gare. L'information circule d'un bout à l'autre de la salle de contrôle entre les opérateurs RATP et leurs homologues de la SNCF.
« L'année prochaine nous allons encore renforcer le dispositif pour nous rapprocher de l'objectif de ponctualité demandé », conclut Jérôme Lefebvre. Le Stif (Syndicat des transports d'Ile-de-France) l'a fixé à... 94 %. Même avec une tour de contrôle centralisée, la ligne B en est encore loin.
Source : Le Parisien