Le nombre de pistes cyclables a triplé en 10 ans en Ile-de-France
Publié le 26 Juillet 2014
Il n'a jamais été aussi facile qu'aujourd'hui de circuler à vélo en région parisienne. D'après une étude à paraître de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Ile-de-France (IAU IDF), les aménagements cyclables ont été multipliés par trois entre 1999 et 2012, pour atteindre 3 532 kilomètres. Au total, 593 communes franciliennes disposent de linéaires cyclables sur leur voirie, soit près de la moitié des communes en Ile-de-France. En la matière, la ville de Paris est particulièrement exemplaire, puisque sur la période, la taille de son réseau cyclable a été multiplié par six. La capitale est suivie de près par les Hauts-de-Seine, où les aménagements en faveur du vélo ont été multipliés par cinq.
La Seine-et-Marne et l'Essonne en pointe
Si les pistes cyclables sont avant tout l'apanage des communes du « coeur de métropole », depuis 2007, ce sont deux départements de grande couronne, la Seine-et-Marne et l'Essonne, qui sont en pointe de l'aménagement de pistes cyclables. C'est, entre autres, ce qui explique le doublement des déplacements à vélo en Ile-de-France entre 2001 et 2010. D'après l'Enquête Globale Transport, on comptait cette année-là plus de 650 000 déplacements quotidiens en petite reine.
Au cours de la période, les types d'aménagement ont également évolué. La voie spécifiquement dédiée au vélo, qui représentait 73 % des aménagements cyclables en 2007, cède de plus en plus le pas aux aménagements partagés. Ainsi, la part des chemins mixtes et des voies vertes a fortement progressé ces dernières années, notamment grâce aux efforts d'aménagements mis en oeuvre dans les Yvelines, en Essonne et en Seine-et-Marne.
Dans les secteurs plus urbains, on a vu apparaître les double sens cyclables, en particulier à Paris et dans les Hauts-de-Seine, où ils représentent désormais plus du quart des aménagements cyclables. En parallèle s'est développé le phénomène des « villes 30 », où la circulation est limitée à 30 km/h (sauf sur les principaux axes). On en compte 18 en Ile-de-France, telles que Fontainebleau, Montreuil ou encore Nogent-sur-Marne.
L'IAU déduit de cette tendance qu'en ville, les espaces seront de plus en plus partagés entre piétons, cylcistes, voitures et transports en commun, les collectivités privilégiant en la matière la modération de la vitesse, qui permet « une meilleure cohabitation de l'ensemble des modes de déplacements dans un espace dense et contraint ». Si ces aménagements et le développement du Vélib' a permis d'accroître fortement la pratique du vélo en région parisienne, il ne représente que 3 % des déplacements des franciliens, qui privilégient les transports en commun et la sacro-sainte « bagnole ». Si en la matière, Paris fait mieux que Londres (2 %), elle est encore loin de Berlin (13 %), Amsterdam (22 %) ou Copenhague (31 %).
Source : Le Parisien