Le meurtrier présumé d’Afif Chebil retrouvé découpé en morceaux à Villepinte avoue son crime sans donner de mobile
Publié le 12 Septembre 2014
Le meurtrier présumé d'Afif Chebil, un étudiant tunisien dont le cadavre a été retrouvé mardi 2 septembre découpé dans des sacs poubelle à Villepinte en Seine-Saint-Denis, a avoué son crime.
Le mobile reste pour l'instant mystérieux. C'est ce qu'a indiqué vendredi le ministère tunisien de l'Intérieur, le suspect a en effet été interpellé jeudi sur le sol tunisien, peu après une tentative de suicide.
«Il a dit qu'il a tué Afif Chebil, qu'il l'a découpé avec une scie à disque. Pour le moment et jusqu'à maintenant, il n'a pas dit pourquoi», a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Ali Aroui. D'après une source proche de l'enquête en France, il pourrait avoir agi sur fond de différend financier ou bien de drame passionnel.
Une source proche de la famille de la victime affirme que le meurtrier présumé est originaire de la même ville que sa victime, M'saken, dans l'est de la Tunisie et habitait en France. Les proches d'Afif Chebil auraient désigné quelques jours après les faits ce suspect aux enquêteurs. Ceux-ci auraient ensuite trouvé des empreintes l'incriminant, mais l'homme a eu le temps de rentrer en Tunisie et a finalement «été arrêté sur la côte» après avoir tenté de se suicider «en sautant d'une falaise», a affirmé cette source.
Une extradition est peu probable
La procédure judiciaire en cours en Tunisie n'empêche pas la justice de suivre son cours au parquet de Bobigny. Mais il y a désormais très peu de chances de voir un jour ce suspect jugé en France même si l'enquête concluait à sa culpabilité : «Ni la Tunisie, ni la France n'extradent leurs nationaux», a indiqué une source judiciaire.
L'affaire avait commencé le 2 septembre par la découverte par des passants, dans trois sacs poubelle déposés sur un trottoir de Villepinte d'un corps découpé en morceaux. Selon une source policière, il avait été égorgé avant d'être découpé à l'aide d'une scie à métaux.
Issu d'une famille de cinq enfants, Afif Chebil aurait fêté ses 20 ans dans un mois. Le jeune homme était arrivé en France le 27 août pour suivre des études de mathématiques et d'informatique à l'université Paris-VII (Paris Diderot). Pendant les quelques jours qu'il a passés en France, il résidait seul chez un ami de son père à Aulnay-sous-Bois, ville voisine de Villepinte.
Ses proches racontent l'avoir vu sur Skype pour la dernière fois à minuit le 31 août. «Il allait se coucher, il était tout à fait normal», selon son oncle, qui le décrit comme un jeune homme «instruit» et «pas particulièrement aventureux».
Source : LeParisien.fr avec l'AFP