Le Billet de Veritis : Cantonales 2011 : Absentions 2 – Aulnay 0
Publié le 22 Mars 2011
Pourquoi 2 ? Tout simplement parce que plus des 2/3 des Aulnaysiens ont cru bon de ne pas aller voter dimanche. Pourquoi 0 ? Parce qu’on peut alors en déduire tout bonnement qu’Aulnay dans son ensemble a perdu.
Alors que le match était joué à domicile !...
C’est à ne plus rien y comprendre ! Ou peut-être cela est-il trop compréhensible ? J’ai bien dit compréhensible et non pas souhaitable ou excusable…
En effet, malgré les difficultés rencontrées ici ou là, les Français et particulièrement les séquano-dyonisiens se comportent comme des enfants gâtés ! Ils râlent, mais quand ils ont l’occasion de s’exprimer, ils préfèrent se détourner en refusant d’accomplir leur devoir civique. Et pourtant, autrefois, certains de nos compatriotes ont donné leur sang pour un tel privilège pour lequel certains se battent encore aujourd’hui.
Mais ainsi va la société. On a souvent tendance à considérer pour acquis ce qui pourtant à travers les siècles n ‘allait pas forcément de soi. On croit aussi parfois que ce qui nous a été donné le sera à tout jamais. Or, si nous n’y prenons garde, dans une société sans mémoire, la barbarie n’est jamais loin.
Que dire en effet d’une société qui considèrerait qu’elle n’aurait plus que des droits et aucun devoir ? Que dire aussi d’une civilisation où chacun se replierait sur soi, attendant tout des autres, sans jamais bouger le petit doigt ?
Mais la vigueur de la charge n’empêche pas la lucidité de l’analyse.
Le sens civique se perd. C’est entendu et nous pouvons tous le déplorer. Mais comment ne pas voir que dans une société tournée largement vers la consommation, le lecteur se comporte un peu comme un client face à un boutiquier. Alors, comme on le prend trop souvent pour un gogo, il pèse et soupèse la « marchandise » qui lui est proposée. A force de bobards, il est devenu un peu méfiant. Il a beau regarder les étiquettes, il est un peu perdu. Au point même de ne plus entrer dans la boutique.
Et puis, il se pose d’autres questions. Celui-là est-il bien honnête ? Il fait des beaux discours certes, mais comment le croire ? Tel autre dit que tout deviendra possible, mais sans bien préciser comment. Celui qui a ouvert un nouveau rayon bio à la mode à côté de sa marchandise plus traditionnelle, est-il bien crédible ? Sans compter celui qui n’a rien à vendre, à part débiner la marchandise de ses collègues.
Tout cela a, donc, de quoi rendre perplexe, mais la perplexité n’a jamais fait une politique.
C’est la raison pour laquelle, il faut probablement réinventer la politique.
Beaucoup en parlent. Mais qui le fait ?