Le Billet de Veritis : C’est dans Oxygène …. Le journal qui ne manque pas d’air !
Publié le 25 Mars 2011
Il m’est arrivé parfois de parler de fromage… Mais à la page 3 du n° 124 d’Oxygène, nous avons droit à un beau « camembert » ou une « vache qui rit », je ne sais plus ! Qui plus est multicolore ! Vous y trouverez, en effet :
- du rose (moi, la vie en rose, j’aime !),
- du rouge plus ou moins vif (couleur du feu, mais aussi du sang)
- du bleu plus ou moins foncé (comme beaucoup de français, c’est ma couleur préférée : cela évoque le ciel ou la mer, bref tout ce que j’aime)
- du vert (couleur de la superstition mais aussi de la nature)
- de l’orange (car c’est bien connu, en orange, tout s’arrange)
Toutes ces couleurs étant agrémentés de chiffres bizarres que l’on appelle des pourcentages. Mais de quoi, au juste ?
Bref, à l’heure du Power Point, il faut, bien évidemment, faire moderne !
Mais tout ça me fait immanquablement penser à cette fameuse part de marché (PDM pour les intimes) !
Et me rappelle ce dialogue savoureux :
- « Alors, et toi, combien tu fais de part de marché, aujourd’hui ? » s’est écrié le bateleur G à son concurrent D.
- « Bof, ça pourrait aller mieux, mais j’ai une grosse réserve, il me suffit de la travailler au corps ».
- « Tu n’y es pas du tout » lui répondit G ! « Moi, j’ai commencé depuis fort longtemps. J’ai tout ratissé du sol au plafond. C’est tout simple. Un job par ci, un logement par là, que sais-je encore et le tour est joué i »
- « Comment fais-tu ? » lui répondit D « Tu sais très bien que tu ne vas pas pouvoir tenir toutes ces promesses ! »
- « Mais qui te parle de les tenir ? » répliqua G. J’ai beau être King Kong, je ne suis quand même pas le Père Noël !
- « Ah, bon ? », lui répondit D. « Si j’avais su que c’était aussi facile… »
- « Tu vois, mon garçon» soupira G. j’applique juste la maxime bien connue : « Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent ! »
- « Décidemment, il faut que j’apprenne de toi » concéda D. « Mais tout cela est-il bien honnête ? » demanda –t-il.
- « Mais qui te parle d’honnêteté ? Ne sais-tu pas qu’en politique seul le résultat compte ? » s’exclama G. « Et peu importe les moyens, l’essentiel est bien évidemment d’arriver au but ! »
- « Ah, bon, si tu le vois comme ça, c’est que tu dois probablement avoir raison… » répliqua D, avec une pointe d’amertume. Mais, non décidemment, se dit D « je ne veux pas de victoire à la Pyrrhus, ce n’est pas dans mes principes. »
- « Grand fat !» tonna alors G. « Les principes, je veux bien, mais avec quelques accommodements quand même ! »
- « Mais comment le vis-tu ? » interrogea D dans sa naïveté touchante.
- « Bof, je ne dors pas toujours très bien. » Et « quand je me regarde dans le miroir, je ne me reconnais pas toujours » lui répondit alors G. « Mais que veux-tu, le pouvoir, pour moi, c’est ma drogue. Si j’arrête, je suis foutu !»
- Alors les yeux de D se sont éclairés ! Bon sang, mais c’est bien sûr. Il comprit alors tout l’acharnement et la mauvaise foi dont G pouvait faire preuve.
Juste pour un petit bout de pouvoir. La part de marché la meilleure et les avantages qui vont avec. Tout ça pour quoi ? Pour satisfaire une soif de revanche ? Ou pour masquer la peur du vide ?