L’explosion des vols de câbles plonge les stades d’Ile-de-France dans le noir

Publié le 20 Janvier 2013

Une vingtaine de communes d’Ile-de-France ont été victimes de ce phénomène qui prive d’entraînement des milliers de sportifs. Avec la hausse des cours de cuivre, ces vols rapportent plus qu’un braquage.

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Les voleurs de métaux ont trouvé leur nouveau terrain de jeu : les stades. Du Val-d’Oise à l’Essonne en passant par les Yvelines et la petite couronne, personne n’est épargné. Depuis un an et demi, le nombre de vols de câbles en cuivre alimentant les pylônes d’éclairage a explosé dans les enceintes sportives d’Ile-de-France. Le phénomène s’est encore accéléré fin 2012. En novembre et décembre, Fleury-Mérogis et Viry-Châtillon dans l’Essonne mais aussi Aubergenville et Les Mureaux dans les Yvelines, ou encore Les Lilas en Seine-Saint-Denis, ont été touchés. Dernier cas en date : Grigny, dans l’Essonne, où les footballeurs sont privés de lumière depuis un mois.

6 000 € la tonne de cuivre

Depuis l’été 2011, ce sont près d’une vingtaine de cas de vols de ce nouveau genre qui ont été répertoriés dans l’ensemble de la région. « Ça rapporte en général plus qu’un braquage et c’est moins risqué », résume un policier. Pour les communes touchées, le préjudice financier est en général très lourd. A titre d’exemple, la facture était montée à 240000 € lors de l’action menée contre le stade Marville de Saint-Denis-La Courneuve (Seine-Saint-Denis) en juin 2011. Aux 150000 € de préjudice propres au vol de câbles s’était ajoutée une addition de 90000 € pour la réparation des dégâts causés par l’effraction. En novembre dernier, Fleury-Mérogis avait vu s’envoler les 300000 € tout juste investis dans un éclairage flambant neuf lors du vol de 1 km de câbles dans son stade municipal. « Nos assurances couvrent le préjudice financier, avait alors précisé le maire PS, David Derrouet. Mais, face à la recrudescence de ces actes de dégradation, il faut s’attendre à des hausses de cotisations. »

A Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le stade Armand-Girodit a été victime de deux vols en deux ans. L’installation de caméras de vidéosurveillance et de grilles pour sécuriser les lieux n’a pas dissuadé les malfaiteurs. Surtout, sans éclairage, les stades deviennent inutilisables en nocturne et les pratiquants de dizaines d’associations sportives s’en trouvent pénalisés parfois durant plusieurs mois.Toutes les enquêtes menées évoquent des réseaux très organisés, attirés par un métal qui se négocie actuellement aux alentours de 6000 € la tonne. Les peines encourues pour ce genre de délit ne sont pas négligeables. Un voleur appréhendé après une « visite » du stade des Mureaux (Yvelines) a écopé de deux ans de prison ferme.

Source : Le Parisien

 

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #C'est dans le Journal

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