L’école des Petits Ormes 1 d’Aulnay-sous-Bois a manifesté devant l’inspection académique à Bobigny
Publié le 14 Septembre 2014
Mégaphone, banderoles et... madeleines. Vendredi matin, après avoir donné de la voix pendant plus d'une heure, les écoliers et leurs parents se sont imposés une pause goûter. On se passe les paquets de gâteaux, on range les pancartes, on s'installe sur le trottoir dans le calme. « Ne jetez pas de papier par terre, les enfants ! », hurle une élue. L'ambiance étonnante contraste avec les minutes précédentes. Celles-là même où ces 200 personnes, écoliers, parents d'élèves, enseignants et élus scandaient des « Non ! Non ! Non ! Aux fermetures de classes ! » et où les responsables syndicaux hurlaient dans le mégaphone qu'il ne fallait rien lâcher. Car après dix jours de mobilisations intensives dans plusieurs écoles du département, trois* ont obtenu gain de cause auprès de la direction académique. Mais cinq écoles restent encore ultra-mobilisées**, largement soutenues par les syndicats. Alors hier, un rendez-vous commun était fixé devant la direction académique de Bobigny pour donner de la voix « tous ensemble » et tenter de faire plier l'Education nationale.
Le mouvement pourrait continuer lundi
Au final, les pancartes sont reparties dans les écoles et la mobilisation pourrait reprendre dès lundi. Car les syndicats, pourtant portés par les élections de novembre prochain, n'ont pas obtenu gain de cause. Le directeur académique a martelé qu'il n'avait plus de postes à distribuer et que plus de 30 ouvertures de classes avaient déjà été octroyées à la rentrée. Mais les syndicats gardent espoir. « Nous avons proposé que les cinq postes manquants ( NDLR : pour les cinq écoles) soient temporairement enlevés aux 27 remplaçants qui sont octroyés au fonctionnement des REP + (NDLR : les établissements prioritaires), explique Rachel Schneider, la secrétaire départementale du syndicat enseignant du premier degré Snuipp. En attendant un retour, nous allons réfléchir aux actions possibles pour demander, auprès de la ministre, une dotation exceptionnelle pour le département car le problème des non-remplacements va vite se poser. » Le directeur académique a assuré aux syndicats qu'il allait se tourner vers le cabinet de la ministre pour évoquer leur proposition. En clair : c'est à elle de trancher.
* L'élémentaire Nobel à Sevran, l'élémentaire Delaune 2 à Bobigny et la maternelle Chaplin à La Courneuve.
**Paul-Langevin à Saint-Ouen, Marchel-Cachin à Bobigny, Angela-Davis à La Courneuve, Petits-Ormes 1 à Aulnay-sous-Bois et Moulin-Basset à Saint-Denis.
Source : Le Parisien / Vidéo : Aulnaylibre !