Football 7e tour de coupe de France : CSL Aulnay – Mondeville l’avant match (1)
Publié le 17 Novembre 2012
L’événement sportif du week-end sera incontestablement le 7e tour de coupe de France qui va opposer dimanche à 14h30 au Vélodrome le CSL Aulnay (DSR) aux normands de Mondeville (CFA 2). Nous vous proposons une petite série d’articles d’avant-match pour se mettre dans l’ambiance… Premier épisode ci-dessous avec un zoom du journal Le Parisien sur l’entraîneur de notre club local : Mori Paye, coach multicartes.
«Mon père m’a toujours dit que la vie, c’était comme une pieuvre avec de multiples tentacules. Quand l’une ne fonctionne pas, il faut agiter les autres… » Tout au long de son très riche parcours, Mori Paye (59 ans), fils d’un militaire de la marine marchande qui a élevé sa famille « à la dure » a appliqué cet adage.
L’ancien international sénégalais (20 sélections dans toutes les catégories), arrivé en France en 1979 pour jouer à Laval mais qui a fait le choix des études (NDLR : il est diplômé en droit, économie et tourisme) porte aussi bien le survêtement que le costume.
Le coach du CSL Aulnay, qui a joué jusqu’à 47 ans en PH avec Gournay, dirige également la société Ramo avec l’ex-pro Racine Kane (Metz, Brest). Ramo est spécialisée dans les équipements sportifs et la construction de terrain synthétique. « C’est nous qui avons bâti le premier dans cette surface en Afrique occidentale, annonce-t-il. Mais on a aussi pris quelques belles bananes… »
Comme avant la Coupe du monde 2002, quand leur marque Errea a été supplantée par le Coq Sportif. Son expérience en 2010 comme adjoint de Lamine Ndiaye en sélection nationale n’a duré qu’une année. « Au Sénégal, je suis quelqu’un qui a fait ses preuves, mais le problème c’est que le foot est dirigé par des gens qui souvent n’y connaissent rien », assène celui qui a également joué les recruteurs ou les collaborateurs d’agent comme avec Pape Diouf, l’ex-président de Marseille. « J’ai aidé beaucoup de joueurs grâce à mes réseaux, mais je ne me suis jamais enrichi, jure ce père de six enfants, dont deux garçons qui jouent à Aulnay en U 19 et U 15. L’argent n’a jamais été mon moteur. »
Passé par Gournay, Livry-Gargan ou Tremblay, Paye n’a, non plus, jamais voulu monnayer son Diplôme d’entraîneur de football en visant plus haut. « Le CFA, c’est ingérable, et ça ne m’intéresse pas, souligne-t-il. L’erreur qu’on fait chez les amateurs, c’est de vouloir copier ce qui se fait en haut. Mais ce ne sont pas des euros de plus qui nous feront courir plus vite. Ce qui m’intéresse, c’est de donner et d’apporter à l’être humain. En Afrique, on pense toujours que les footballeurs sont tous des crétins mais, moi, je veux avant tout former des hommes et j’attache beaucoup d’importance à l’éducation. »
Revenu au chevet d’un CSL Aulnay, alors menacé de relégation en 2010, il y a trouvé un laboratoire idéal. « L’objectif était de monter en DH dans les cinq ans, et on est en avance sur ce tableau. J’ai la chance d’avoir les coudées franches. La montée en DSR et cette aventure en Coupe, où on a déjà fait mieux que l’an dernier (6e tour), valident ma méthode atypique. Quoiqu’il arrive, les joueurs en tireront des leçons bénéfiques pour l’avenir. »
Le sage du CSL espère pouvoir passer la main d’ici deux ans. « Après, ma vie se partagera entre la région parisienne et le Sénégal, où j’espère toujours apporter mon expérience pour y développer notre football. »