Exposition à l'espace Gainville d'Aulnay-sous-Bois : Hommage au poète Lorca. Mémoires parallèles. Picasso - Goya et peintres du monde
Publié le 10 Juillet 2011
Cela se passe à l'espace Gainville situé 22 rue de Sevran à Aulnay-sous-Bois. Et il ne vous reste plus qu'aujourd'hui pour en profiter librement et gratuitement de 13h30 à 18h30.
L'exposition s'intitule : Hommage au poète Lorca. Mémoires parallèles. Picasso - Goya et peintres du monde. Elle a comme fil conducteur l'écrivain espagnol Federico Garcia Lorca. Poète, dramaturge, il occupe une place unique dans le panthéon de la littérature espagnole. Son destin personnel se mèle à celui de l'histoire de l'Espagne et du XXe siècle. Il meurt sous les balles franquistes aux premiers jours de la guerre civile, en 1936, à l'âge de 38 ans.
Il était l'ami du torero Ignacio Sanchez Mejias autre figure extraordinaire de l'époque. Sanchez Mejias était un torero atypique, un amoureux de la vie, mélomane, intellectuel, auteur de théâtre, aviateur, poète. En août 1934, dans les arènes de Manzanares, il est mortellement blessé par un taureau et meurt deux jours plus tard dans un hôpital madrilène. Garcia Lorca, bouleversé par cette mort, écrira en quelques mois le Llanto por Ignacio Sanchez (Chant funèbre pour Ignacio Sanchez). Cette magnifique élégie, traversée par le lyrisme lorquien, chante le souvenir lumineux du " frère " défunt. Son célèbre refrain, " à cinq heures de l'après-midi " résonne impitoyablement, peut-être comme une sombre prémonition du destin qui attendait son auteur deux ans plus tard.
Dans cette exposition, il est question de mémoire, de tauromachie, d'amitié, de littérature et de mort. Des artistes d'hier et d'aujourd'hui font vivre le souvenir de Federico Garcia Lorca, chacun avec son regard singulier : à commencer par Pablo Picasso, dont les empreintes gravées et les estampes présentées ici ont illustré le " Chant funèbre ".
Des artistes contemporains de grand talent, chiliens, égyptiens, français ou belges, rendent hommage à l'écrivain au travers de compositions originales. Des gravures de Francisco de Goya, issues de la " Suite de la Tauromachie " font un écho anachronique à la vie (et à la mort) du torero pleuré par Federico Garcia Lorca, mais aussi à l'esprit d'une Espagne profonde, vibrante et traditionnelle. Ainsi, soixante-quinze ans après sa mort, le poète andalou continue à être la cause, l'épicentre et le guide d'une imagination libertaire - d'une voix qui ne peut mourir.
Source : Exposition Espace Gainville Hommage au poète Lorca. Mémoires parrallèles. Picasso - Goya et peintres du monde.