Daniel Canepa préfet de la région Ile-de-France à propos du Grand Paris : il faut construire 70 000 nouveaux logements par an

Hier à Sèvres (Hauts-de-Seine), Daniel Canepa (photo ci-contre) a validé, avec les élus du Grand Paris Seine Ouest (Boulogne/Issy-les-Moulineaux), le premier « contrat de développement territorial » d’Ile-de-France. Le préfet de région a voulu ainsi marquer un acte fondateur du Grand Paris. Ces contrats, une quinzaine au total, valideront dans chaque territoire les orientations du Grand Paris en termes de transports, de logements et de développement économique.

« Le milliard ne manque pas au Grand Paris Express. »  C’était la polémique de la rentrée : l’Etat n’a pas débloqué 1 Md€ prévu pour lancer ce supermétro qui doit ceinturer la capitale. L’opposition régionale avait dénoncé un arrêt de mort du projet. « Nous avons lancé des études pour la ligne rouge et il y aura bientôt des enquêtes publiques, précise le préfet. A ce stade, la Société du Grand Paris peut assumer cette charge sans moyens financiers supplémentaires. Elle commencera à avoir besoin d’argent en 2015 pour lancer réellement les travaux. Le Premier ministre vient de rappeler cette date pour débloquer ce milliard. Il n’y a donc pas de retard. » Pas de retard, mais… le préfet reconnaît que le coût global du projet a déjà dérapé (d’au moins 3,5 Mds€ sur les 20 Mds€ annoncés) et qu’il faudra « phaser les travaux ». En clair, il y aura des retards. Les premiers voyageurs doivent emprunter la ligne rouge en 2018.

« Il faut densifier les villes. » C’est un objectif majeur de ces contrats : construire 70 000 nouveaux logements par an en Ile-de-France. « Au- jourd’hui, nous sommes à 42 000, note Daniel Canepa. C’est un gros effort qu’il faudra surtout concentrer près des gares du supermétro. Il y a 200 km2 de terrains disponibles en petite couronne. Pour atteindre l’objectif et accueillir 1 million d’habitants en plus en quinze ans, il faudra accepter de densifier les villes et ne pas exclure la construction de tours ». Et, pour obliger les communes à atteindre la barre des 25% de logements sociaux, « il sera demandé 30% de HLM pour tout nouveau programme de construction ».

Source : Le Parisien