Bain de foule pour Bruno Beschizza lors du conseil municipal d’Aulnay-sous-Bois
Publié le 7 Avril 2014
Ovation et embrassades. Les joues rosies, Bruno Beschizza a savouré le moment, samedi matin. Le gymnase Scohy a accueilli des centaines de spectateurs -- « un millier » selon le nouveau maire -- venus assister au retour de la droite, évincée en 2008 d'une commune qu'elle dirigeait depuis 25 ans. Sous l'oeil de l'ancien député Gérard Gaudron, et du sénateur-maire (UMP) des Pavillons, Philippe Dallier, aux premiers rangs, Bruno Beschizza a conservé le ton adopté au soir du second tour : « Nous ne serons pas les élus d'un clan, mais de tous les Aulnaysiens, quel que soit leur quartier ». Critique implicite adressée à son prédécesseur socialiste, accusé maintes fois d'avoir « divisé la ville ».
La police municipale renforcée
Avant même de distribuer les écharpes d'adjoints, le nouveau maire distille ses premières annonces. La remise en discussion de projets de construction « qui n'ont pas fait le consensus », une promesse « faite par écrit » aux habitants des quartiers concernés : Croix-Blanche, Hôtel de ville, Mitry-Princet. Il annonce également la révision du Plan local d'urbanisme, et l'envoi « dès lundi » d'une lettre au nouveau ministre de l'Education, Benoît Hamon, sur les rythmes scolaires : « Je ne vois pas actuellement comment nous pourrions appliquer le décret dans des conditions satisfaisantes ». Mais c'est en annonçant le renforcement de la police municipale, « avec des brigades 24 heures sur 24 », que Bruno Beschizza suscite les applaudissements les plus nourris.
Vient ensuite la distribution des écharpes -- parfois enfilées à l'envers -- à ses 20 maires adjoints, dont trois de l'UDI : Jacques Chaussat (6 e place), Amélie Pinhero (15e), Sébastien Morin (20e). La place de première adjointe revient à l'UMP Séverine Maroun, qui a largement piloté la campagne, suivie par Franck Cannarozzo, lui aussi pilier de la droite locale. Parmi les nouveaux venus, le blogueur aulnaysien Stéphane Fleury devient 10e adjoint. Un peu plus tôt, Bruno Beschizza s'est adressé à l'opposition, lui promettant qu'elle serait « respectée » et « écoutée ». L'édile indique d'ailleurs qu'il va confier la présidence de la commission des finances à un élu du camp adverse. Sur l'étroit banc occupé par les opposants (dix sièges dévolus au PS, PRG, PC), Gérard Ségura a pu prendre la parole. S'il reconnaît sa défaite, l'élu se lance dans l'exercice risqué du bilan, énumérant ses réalisations sous les huées d'un public agacé. « Je dis sans rougir qu'il aura davantage été fait durant ce mandat que durant les 25 années précédentes », affirme-t-il. « Menteur, menteur », entend-on même, alors que Gérard Ségura revendique d'avoir « tenu tête à PSA », dans les négociations autour de la fermeture de l'usine aulnaysienne.
Source : Le Parisien