Aulnay-sous-Bois : O’Parinor et le centre commercial des Etangs menacés de fermeture par Aéroville et Europa City ?
Publié le 2 Novembre 2013
L’ouverture récente d’Aéroville à Tremblay et les différents projets de centres commerciaux, comme La Bongarde à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine) ou Europa City à Gonesse (Val-d’Oise), auront-ils un impact sur l’actuelle offre commerciale du nord de l’Ile-de-France ? Des éléments de réponse sont avancés dans une étude que l’établissement public d’aménagement (EPA) Plaine de France vient de dévoiler. Elle porte sur une trentaine de centres commerciaux, existants ou en projet et sur l’offre des centres-villes du nord de Paris. Un document réalisé par trois organismes spécialisés : le Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie, Alphaville urbanisme et Convergences-CVL qui mesure notamment l’évolution de la situation des commerces à l’horizon 2018 et avant la construction du géant Europa City, prévue pour 2020.
Des hypermarchés en difficulté
Quels seront les perdants dans les cinq prochaines années? « Ce sont les locomotives de la grande distribution, les hypermarchés, déjà en légère perte de vitesse, et les centres commerciaux dits de destination, ceux d’où l’on vient de loin, en voiture », analyse Damien Robert, le directeur de l’EPA. L’étude pronostique « une stagnation de - 5 à + 5% » de l’activité pour la moitié des centres commerciaux passés en revue. Parmi ceux qui perdent de 11 à 20% de chiffre d’affaires figurent O’Parinor mais aussi Bobigny 2, Auchan Villetaneuse et Marques Avenues à L’Ile-Saint-Denis. Une baisse du chiffre d’affaires est même estimée à plus de 30% pour les moyennes surfaces comme Les Etangs à Aulnay.
Les petits commerces se maintiennent
Hormis ceux de « Gennevilliers, Aulnay, Sevran, Levallois et Saint-Ouen, qui pourront être concurrencés par les nouveaux projets commerciaux voisins et qui connaissent déjà pour certains des difficultés, les commerces de centre-ville seront quasiment épargnés, assure le directeur de l’EPA. Le retour à la proximité est une tendance actuelle et contribue à expliquer ce maintien. On la sent avec le retour ou le maintien de points de vente, même en banlieue, comme les enseignes Monoprix. De même, les marchés forains ne devraient pas être affectés. » L’un des enjeux de ce territoire est de moderniser et de dynamiser ses centres, comme l’a déjà fait la ville de Saint-Denis.
Les modes de consommation ont évolué
« Si l’étude ne tient pas compte de la réaction possible des opérateurs commerciaux pour maintenir leur offre, précise le directeur de l’EPA, elle intègre en revanche la modification des habitudes de consommation. Les plus jeunes disposent de moins de pouvoir d’achat que leurs aînés il y a trente ans et privilégient des comportements liés aux achats via Internet, discount ou de seconde main. D’où la nécessité pour les distributeurs de maintenir une grande attractivité s’ils veulent survivre à la nouvelle donne commerciale. »
Etude disponible sur www.plainedefrance.fr, rubrique domaines d’intervention, projets stratégiques.
Source article : Le Parisien