Aulnay-sous-Bois, municipales 2014 : la course aux listes
Publié le 3 Octobre 2012
Normalement, le mardi, les consommateurs avertis filent en direction du Carrefour d’O’Parinor pour bénéficier de l’opération hebdomadaire des 3 euros de bons d’achat offerts par tranche de 60 euros dépensés avec la carte PASS dans le magasin. Qu’est-ce-qu’ on peut en mettre des choses sur la liste de courses ce jour-là !
En parlant de courses justement, la ville d’Aulnay-sous-Bois est en proie en ce moment à un phénomène pour le moins intriguant : la course aux listes. Dans la perspective des élections municipales de 2014 bien entendu. La tâche est pourtant rude puisqu’il faut tout de même trouver, en plus du futur maire, 52 personnes un tant soit peu capables de porter un programme susceptible de fédérer les voix des électeurs.
Alors les téléphones crépitent, les appels du pied se font plus pressants, chacun fait son marché en quête des potentiel(le)s candidat(e)s pouvant correspondre aux critères du casting de la liste idéale. Chemin faisant, les ambitions s’aiguisent, les égos s’enflamment et tout le monde ou presque se voit déjà en 2014 à la place de Gérard Ségura et de son actuelle majorité. Il faut dire qu’une rumeur insistante circule actuellement dans plusieurs quartiers de la ville et prétend que l’actuel maire d’Aulnay-sous-Bois serait désormais un homme seul attendant d’un air résigné la vague du tsunami censée l’emporter loin du pouvoir qu’il détient aujourd’hui. Monsieur Ségura pourrait en quelque sorte être victime du syndrome Sarkozy, le rejet de sa personne étant supposé tel que n’importe qui se présentant contre lui devrait se trouver en position de l’emporter.
En suivant cette théorie, aussi hypothétique soit-elle, même moi j’ai le droit d’y penser à la liste finalement ! C’est vrai quoi j’étais le meilleur de ma classe en Histoire pendant des années, alors je pourrais bien viser la très convoitée délégation de Grégoire Mukendi aux archives, non ? En plus j’ai déjà une balayette à la maison pour chasser la poussière des vieux dossiers ou de son bureau au cas où.
Plaisanterie mise à part et vu avec un minimum de hauteur, toute cette agitation naissante et les espoirs anticipés de victoire facile peuvent paraitre bien prématurés pour ne pas écrire risibles tant en coulisses les batailles d’égos et les petits calculs politiques sont déjà à l’œuvre ! Ces grandes manœuvres purement politiciennes pourraient considérablement affaiblir le camp de celles et ceux qui prétendent représenter une alternative crédible.
Dans cette optique il n’est pas interdit de se rappeler qu’il est plus aisé d’atteindre un même objectif lorsque toutes les forces qui tendent vers lui convergent au maximum en un point précis le moment venu. Le dernier suffrage en 2008 ne s’est joué qu’à 204 voix après tout. Alors, oublier ce principe de base et de bon sens efficace pourrait sérieusement diminuer les chances de succès de celles et ceux qui se voient déjà en haut de l’affiche. Ainsi au soir du second tour des municipales de 2014, le regard hagard et la gueule de bois en prime ces futurs perdants en prendront pour six ans de plus et tomberont invariablement sur le sourire tranquille de Gérard Ségura en cliquant ici…