5924 emplois d’avenir à créer en Ile-de-France
Publié le 30 Janvier 2014
On les a beaucoup vus fleurir dans les services des mairies ou les cantines scolaires… Les élections municipales ne doivent pas ralentir la création des emplois d’avenir, ces contrats aidés destinés aux jeunes peu ou pas diplômés. C’est en tout cas ce que semble indiquer la nouvelle feuille de route tout juste transmise par le gouvernement aux préfets de départements. Le ministre du Travail avait déjà évoqué le chiffre de 50000 embauches supplémentaires courant 2014 au plan national.
En Ile-de-France, la programmation établie pour le premier semestre est de 5924 recrutements. L’objectif le plus élevé échoit à la Seine-Saint-Denis, département où le taux de chômage atteint 13,3% : 1093 signatures à réaliser d’ici au 30 juin (140 ont été enregistrées depuis début janvier). L’Essonne est loin derrière, avec un objectif de 796 contrats, contre 760 pour Paris. Viennent ensuite la Seine-et-Marne (732 contrats), le Val-d’Oise (731), les Yvelines (616), le Val-de-Marne (611). Le département des Hauts-de-Seine hérite de l’objectif le plus faible : 585 embauches seulement.
Ces objectifs sont-ils réalisables? Pour mémoire, au moment du lancement de ces nouveaux emplois aidés, fin 2012, le gouvernement avait demandé aux départements franciliens de créer 12248 contrats avant le 31 décembre 2013. Au plan national, affirme le ministre du Travail, Michel Sapin, l’objectif des 100000 contrats est en passe d’être atteint. Mais en Ile-de-France, le processus a été plus laborieux…
Les collectivités territoriales particulièrement sollicitées
Dans le Val-d’Oise, par exemple, 1167 emplois ont été signés, sur un objectif total de 1633. En Seine-Saint-Denis, la barre avait été placée très haut. Le département devait créer 2736 emplois d’avenir… Il totalisait, début janvier, 1608 contrats. Les collectivités locales et les associations ont longtemps hésité à recruter, pour des raisons budgétaires (bien que ces aides couvrent jusqu’à 75% du coût de ces emplois), et ce d’autant que les jeunes ainsi embauchés doivent bénéficier d’une formation dont la mise en place semblait complexe. Le rythme s’est finalement accéléré, et le 93 affichait, en ce début d’année, le « meilleur taux de réalisation d’Ile-de-France ».
Pour tenter de remplir ces nouveaux objectifs, les collectivités seront de nouveau sollicitées mais aussi d’autres institutions. « Nous allons démarcher les établissements de santé, les Ehpad [NDLR : établissements d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes] », indique Didier Leschi, préfet pour l’égalité des chances en Seine-Saint-Denis.
Source : Le Parisien