La nuit porte conseil... de quartier.
Publié le 17 Mars 2009
Lundi 16 Mars 20Heures, ferme du Vieux Pays, réunion de conseil de quartier. Après la visite à la Direction des Etudes Urbaines je réalise que s'intéresser à sa ville demande du temps et une constance certaine dans l'effort. Nous sommes une petite vingtaine, représentants de la Mairie y-compris, pour la zone Vieux Pays, Roseraie, Bourg.
La réunion va durer 2heures30.
La première heure est consacrée au nouveau PLU. Monsieur Amédro fait une présentation, qui en donne les grandes lignes et les enjeux. Un modèle d'initiation sobre et efficace.
L'heure et demie suivante est consacrée à des problématiques de transports (traversées non sécurisées de certaines rues, aménagement de carrefour, pistes cyclables etc...).
Tout le monde parle, le temps passe et les sujets sont nombreux à traiter, que ce soit certains projets immobiliers ou d'autres questions spécifiques que chacun souhaite aborder. Heureusement que nous ne sommes que vingt finalement, parce qu'il est difficile de tout coordonner, de donner une cohérence à l'ensemble et de bien définir qui va travailler sur telle ou telle problématique (on appelle ça un groupe de travail et il se réunit en dehors du conseil de quartier pour discuter et tenter de proposer des solutions à une situation donnée). Il est tard et tout se termine dans une certaine précipitation. L'idée d'associer les riverains d'un quartier à participer activement à la vie de celui-ci est une bonne chose, mais qui s'avère un peu difficile à réaliser.
Il reste aussi un souci de communication et de suivi des dossiers. Là, je ne fais pas référence à ce conseil de quartier, mais à un autre conseil de quartier rue des Saules sur un problème de circulation de bus... Une fois le problème présenté au conseil de quartier, celui-ci n'a pas été informé de la suite des événements... Il parait que les riverains, eux, ont été informés, combien et par quel biais, difficile de le savoir. Au final on ne sait pas vraiment qui a pris et comment la décision a été prise. On serait tenté d'écrire que les absents ont toujours tort et qu'un petit nombre peut finalement peser pour tout le quartier, ce qui m'incite à penser que tout un chacun a intérêt à s'inscrire pour voir exactement ce qui se passe et peut-être décidé à l'échelle de son quartier.
Comme toute nouvelle initiative, il est compréhensible et même normal que tout ne soit pas parfait, et compte-tenu du volume de réunions ( Aulnay a été divisée en 12 conseils de quartier) et du nombre de problématiques soulevées, difficile de tout traiter, de tout résoudre, et ceci à fortiori lorsque des décisions doivent se prendre à l'échelon département, ce qui est le cas pour un problème de circulation sur une route départementale par exemple (voir l'horreur que constitue le carrefour à proximité de la boulangerie du soleil levant aux heures de pointe). Attention, ce n'est pas une critique. La discussion sur la rue Maximilien Robespierre et les trois ou quatre piétons renversés, pose de vrais soucis de sécurité qu'il est commode de pouvoir remonter à la Mairie avec un contact direct. Les présentations de plans pour les aménagements de circulation, les discussions ouvertes dans un climat d'échange sont une formidable vitrine de dialogue ouvert entre les citoyens et les élus. Tout ceci est indiscutable.
Ce n'est pas une critique disais-je donc, ce ne sont que des observations basées sur mes premières expériences en tant que spectateur et j'espère bientôt acteur de mon conseil de quartier. (Je suis inscrit au groupe de travail sur l'aménagement du parking de la poste du Vieux Pays). Néanmoins, il faudra, tôt ou tard, se pencher sur l'efficacité réelle de cette démarche, la démocratie locale, pour mesurer sa capacité à traiter en profondeur des problématiques parfois simples (mettre un coup de peinture sur le sol pour créer un stop et ralentir un flux de circulation) mais surtout parfois fort complexes comme, par exemple, bien appréhender l'impact d'une construction d'habitat collectif dans une zone pavillonnaire. Voir à ce sujet les deux maisons du 57 et 59 rue Jules Princet sauvées par une pétition et plus récemment le projet immobilier envisagé rue des Saules qui questionne le quartier et même la ville dans son ensemble.
J'ajoute que si vous souhaitez partager vos expériences dans un conseil de quartier, n'hésitez pas à soumettre vos textes. Nul doute qu'ils nous feront avancer. L'adresse : aulnaylibre@yahoo.fr
Merci.
Rédigé par Stéphane Fleury le Mardi 17 Mars 2009 à 14Heures41.