Ils osent tout : Aulnay sous les eaux, vraiment ?

Alors que les phénomènes de crues se multiplient partout en France depuis plusieurs années, faisant de nombreuses victimes et bien souvent d’importants dégâts matériels, les experts climato-polito-intoxico-démago-hydrologues du blog d’en face ont osé une nouvelle rubrique : « Notre ville prend l’eau ».

Une information est bien vraie : il pleut à Aulnay-sous-Bois. Parfois trop souvent, ce ne sont pas nos commerçants des marchés forains ou nos sportifs tout-terrain qui tâtent la pelouse, le bitume ou même les pavés de notre boulevard rénové qui diront le contraire.

Bien malin celui qui promettra un micro-climat plus favorable sur notre ville dans son programme pour les prochaines élections municipales… au risque de tomber dans le ravin ?

En attendant, voici quelques images de vraies villes sous les eaux au grand dam de ceux qui ont tout perdu : meubles, voitures, souvenirs personnels, vêtements, documents administratif ou d’identité…

Crécy-la Chapelle en Seine-et-Marne, dans Le Parisien le 11 octobre 2024

Crues en Seine-et-Marne, le 10 octobre 2024 sur TF1

Saint-Rémy-lès-Chevreuse dans le Yvelines, le 17 octobre 2024 dans Le Parisien

Coulommiers en Seine-et-Marne, le 10 octobre 2024

Toutes ces tristes images, bien réelles, ne sont pas prises au bout du monde ou de l’autre côté de la France, mais à seulement quelques dizaines de kilomètres de chez nous.

La tempête Kirk a aussi traversé notre ville en octobre dernier, heureusement sans faire de lourds dégâts comme chez nos voisins, et ce malgré les 21h37 consécutives de précipitations et 65,2 mm de pluie cumulées. Une telle pluie, qui se produit tous les vingt à cinquante ans, a sollicité les bassins de rétention de la Seine-Saint-Denis a un niveau record : 1,2 million de mètres cubes !

Si en 2013 Aulnay-sous-Bois avait lourdement payé le manque d’infrastructures pour collecter les eaux de pluie, les investissements qui se sont multipliés depuis 2014 portent leurs fruits année après année. Huit bassins d’orages ont été créés en 10 ans, pour une capacité totale de 2 000m3 et un investissement de plus de 10 millions d’€, certes enfouis sous terre, mais cela pour le bien commun des riverains les plus exposés.

En ce début d’année 2025, les investissements se poursuivent dans le secteur de l’impasse de Picardie avec la livraison partielle d’une nouvelle station de pompage dont les performances bénéficieront principalement aux riverains du Stade du Moulin-Neuf et des rues à proximité des voies de chemin de fer en limite de Sevran. Là encore, un coût non négligeable pour la Ville d’Aulnay-sous-Bois et le Territoire Paris Terres d’Envol : 5 millions d’€.

En parallèle, la Ville multiplie aussi les investissements depuis 2014 pour désimperméabiliser les sols et renaturer les anciens cours d’eau autrefois enfouis : noues végétalisées dans le parc Jules Verne et le long de la rue Henri Matisse ; parkings semi enherbés dans le quartier Mitry-Ambourget, à la Cité de l’Europe ou près de la place L’Herminier ; renaturation à venir du Sausset et de la Morée près du Vélodrome ; jardinières agrandies autour des pieds d’arbres du boulevard de Strasbourg ; création de 6 nouveaux parcs pour un total de 4,6 hectares d’espaces verts supplémentaires.

Bien sûr, le risque zéro n’existe pas et n’existera jamais, mais force est de constater qu’Aulnay-sous-Bois est en pointe pour développer une meilleure gestion des eaux de pluie et favoriser des infiltrations naturelles dans le sol.