Elisabeth Borne fait un bilan du plan « L’Etat plus fort en Seine-Saint-Denis »

Publié le 1 Juin 2023

La première ministre Elisabeth Borne a présenté ce 30 mai 2023 une communication relative au plan « L’Etat plus fort en Seine-Saint-Denis ». Il s’agit de faire un point d’étape de cette initiative lancée en octobre 2019 par Edouard Philippe autour de quatre axes principaux : la sécurité, la justice, l’éducation et la santé.

Selon Elisabeth Borne les engagements sont tenus :

en matière de sécurité avec notamment la livraison d’une nouvelle sous-préfecture à Saint-Denis dès cet été, la construction de deux nouveaux commissariats à Aulnay-sous-Bois et Epinay-sur-Seine. Il est également prévu un doublement du nombre d’officiers de police judiciaire.

pour la justice avec l’extension du tribunal judiciaire de Bobigny dont la mise en œuvre est prévue en 2026, la création de trente-cinq postes de greffiers et la pérennisation de 12 postes de magistrats supplémentaires dans la juridiction.

dans la santé avec, par exemple, le lancement de l’opération de reconstruction du groupe hospitalier intercommunal Le Raincy-Montfermeil ou encore la modernisation de l’hôpital Ballanger à Aulnay-sous-Bois.

enfin, dans le domaine de l’éducation avec, entre autres, la construction d’un bâtiment scolaire de 6 classes à l’école maternelle Vauban à Livry-Gargan ou encore la création d’un groupe scolaire Honoré d’Estiennes d’Orves à Montreuil.

Elisabeth Borne fait un bilan du plan « L’Etat plus fort en Seine-Saint-Denis »

Evidemment, toute aide de l’Etat est la bienvenue en Seine-Saint-Denis qui reste à ce jour le département le plus pauvre de la France Métropolitaine. Mais ne perdons pas de vue qu’en diminuant les dotations de l’Etat de 13 milliards d’euros aux collectivités territoriales lors de son premier quinquennat, Emmanuel Macron a considérablement réduit les moyens financiers des services publics. Ce serait d’autant plus vrai si un effort supplémentaire de 10 milliards d’euros d’économies était imposé lors de son second mandat.

C’est du reste la grande antinomie du « en même temps ». D’un côté l’Etat donne des moyens supplémentaires pour le service public en Seine-Saint-Denis mais de l’autre il met la tête sous l’eau des municipalités en réduisant leurs recettes par la baisse des dotations et en augmentant leurs charges via le point d’indice des fonctionnaires.

L’effet de cette contradiction ne s’est pas fait attendre avec une augmentation spectaculaire des taux de la taxe foncière, désormais seul levier fiscal à la disposition des maires après la disparition de la taxe d’habitation, soit plus 51 % à Paris, plus 25 % à Grenoble, plus 18,5 % à Bobigny, plus 14 % à Metz ou encore plus 9 % à Lyon et ceci en plus de la revalorisation automatique de la base de calcul de 7,1 % consécutive à l’emballement de l’inflation.

Bref, vous l’aurez compris, à part pour Gérard Majax et David Copperfield, il n’y a pas d’argent magique. Ce que l’on vous donne d’un côté, on vous le reprend de l’autre.

En attendant, Aulnay-sous-Bois résiste et poursuit sa route sans augmentation d’impôts locaux en 2023. Le taux de la taxe foncière sur le bâti reste ainsi à 30,69 % dans notre commune, alors qu’il est par exemple de 49,92 % à Bobigny ville la plus taxée de Seine-Saint-Denis.    

Précisons enfin que si la construction d’un nouveau commissariat de police nationale à Aulnay-sous-Bois est une excellente nouvelle, notre ville devra néanmoins participer largement à son financement à hauteur de 3 millions d’euros soit 15 % du coût total du chantier évalué à près de 20 millions d’euros…

Source photo : Ville d'Aulnay-sous-Bois 

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Finances

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