La dette publique, grande absente des débats de l’élection présidentielle de 2022

Publié le 2 Février 2022

C’est la grande absente des débats de l’élection présidentielle de 2022 jusqu’à présent. Et pourtant c’est un sujet de poids qui devrait poser question : la dette publique, selon les derniers chiffres de l’INSEE publiés en décembre 2021, s’établit au niveau record de 2 834 milliards d’euros soit 116,3 % du PIB.

Si l’on jette un œil rapide dans le rétroviseur, Charles de Gaulle et Georges Pompidou sont les derniers présidents de la cinquième République à avoir connu des excédents budgétaires. Depuis 1975, la France enchaine les déficits. Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et maintenant Emmanuel Macron n’ont fait que creuser le sillon de la dette.

La dette publique, grande absente des débats de l’élection présidentielle de 2022

La dette en soi n’est pas un problème à condition que les emprunts servent à financer des investissements d’avenir permettant à une nation de s’enrichir et d’affronter sereinement les défis de demain. Or, dans le cas de la France, le constat peut laisser amer. En effet, non seulement les Français font partie des peuples les plus taxés au monde, mais, dans le même temps, les déficits publics s’enchaînent, l’Eduction Nationale n’est plus capable de maintenir le niveau des élèves, nos chercheurs partent à l’étranger, notre système de santé est à la dérive, la justice est lente, nos prisons sont pleines, la sécurité pas spécialement garantie, la question des banlieues n’est toujours pas réglée, nos routes sont déplorables, les transports du quotidien sont une honte nationale, notre filière nucléaire s’effrite, nos logements sont des passoires thermiques et cetera.

L’impression est plutôt désagréable comme si la dette se creusait sans toutefois pouvoir endiguer la chute générale de notre pays. C’est un peu la double peine.

Ne soyons pas dupes, personne ne sait si cette dette sera remboursée un jour. Celle du Covid-19 est étalée jusqu’en 2042, sans que personne ne sache vraiment dans quel état nous serons dans 20 ans. D’ailleurs les taux d’intérêts frémissent, ce qui pourrait considérablement alourdir la note finale.

Mais en attendant, la question de la dette devrait impérativement être mise sur la table en 2022. Car elle conditionne toutes les réformes visant à redresser les comptes publics : baisse des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales, moyens plus limités pour les services publics, gel du point d’indice des fonctionnaires, durcissement vis-à-vis des demandeurs d’emploi s’accompagnant d’une réduction des indemnités chômage, allongement de la durée du temps de travail et menaces sur les pensions de retraite.

Etonnamment, alors que les candidats à l’élection présidentielle de 2022 peaufinent leurs belles promesses électorales, personne ne semble songer à demander des comptes à Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande, Emmanuel Macron et à leurs gouvernements successifs de gauche comme de droite, qui ont manifestement appauvri la France en la plongeant dans une spirale de dette infernale depuis 50 ans. Sont-ils responsables, sont-ils coupables vis-à-vis du peuple Français ?

On peut peut-être chercher quelques réponses à ces questions chez La Boétie dans son discours de la servitude volontaire ou chez Montesquieu « Pour qu’un homme soit au-dessus de l’humanité, il en coûte trop cher à tous les autres »… 

Source image : chiffres INSEE et infographie du journal Le Figaro 

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #En route vers 2022 !

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