Un an de prison ferme pour les deux agresseurs de policiers dans la cité des 3000 à Aulnay-sous-Bois
Publié le 4 Novembre 2021
Deux ans de prison dont un an avec sursis, mais sans mandat de dépôt. Ce sont les termes du délibéré rendu ce mercredi après-midi par le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis), à l’encontre de deux jeunes. Le parquet avait requis, le 22 septembre, dix-huit mois de prison ferme, avec mandat de dépôt, assortis de six mois avec un sursis probatoire, pour avoir porté des coups à deux policiers de la compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI), à Aulnay-sous-Bois, le 3 janvier dernier, alors qu’ils intervenaient en lisière de la cité sensible des 3 000.
Les deux prévenus étaient absents à l’audience, ce mercredi, mais leurs avocats, qui avaient fait le déplacement, ont réagi. « Cette peine est une peine d’apaisement, alors que nous attendions une décision plus tranchée, qui reflète mieux la vérité judiciaire », déplore Me David-Olivier Kaminski, avocat d’Omar, l’un des deux prévenus. De bout en bout, ce dernier avait nié être présent lors de ce contrôle d’un scooter qui a dégénéré.
L’avocate d’un policier satisfaite
Un jeune juché sur deux-roues avait bien obtempéré, avant de rameuter ses amis. Léo et Sébastien* (les prénoms ont été changés), deux motards de la CSI âgés de 25 et 45 ans, avaient rapidement été débordés et s’étaient retrouvés aux prises avec une dizaine d’assaillants décidés à en découdre.
Alors que le conducteur du deux-roues était au sol, le plus jeune des deux policiers avait tenté de le menotter, mais il s’était rebellé. Le fonctionnaire de police avait ressenti une vive douleur au bras, « comme si on me démembrait. J’avais la sensation que mon épaule était descendue au niveau de mon coude », avait confié le policier en septembre dernier.
Il recevra en plus une barrière sur la tête. Au total, 90 jours d’incapacité totale de travail (ITT) lui seront appliqués. Son collègue a aussi été en fâcheuse posture. Il en réchappera avec des côtes cassées. La scène, d’une rare violence, avait été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux.
Les deux suspects n’ont cessé de nier les faits. Ilyes avait invoqué « la peur panique devant les violences policières » et assuré que l’un des policiers était en train de l’étouffer avec son genou. « Les policiers cherchaient une cible », avait dénoncé Omar, en niant toute violence. Son avocat plaidera le fait qu’il n’avait pas pu être formellement reconnu.
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Source article : journal Le Parisien / Source photo : Twitter