Avant de forcer les maires à construire, l’Etat doit-il réquisitionner ou racheter les logements vacants en Ile-de-France ?
Publié le 5 Novembre 2021
Propriétaires margoulins », « habitats indignes », « taxe sur le logement vacant insuffisante », « stop au Pinel vide », « fraude à la fiscalité »… Les chiffres des logements inoccupés que le Parisien-Aujourd’hui en France publie sont vertigineux en Île-de-France et dans l’Oise. La grogne des maires confrontés au phénomène, elle, est grandissante. Le dossier pourrait bien devenir un sujet chaud de l’élection présidentielle de 2022, alors qu’il devient urgent de remettre des biens sur le marché pour répondre à la crise du logement.
Premier à aborder la thématique, le candidat ex-PS à l’Élysée Arnaud Montebourg a plaidé pour que l’État rachète « le million » de logements vacants dans les campagnes afin de les réattribuer à des familles souhaitant accéder à la propriété. Si l’affaire est sensible depuis longtemps partout en France, où 3 millions de logements sont inoccupés, elle l’est surtout autour de la capitale, là ou trouver un toit est un parcours du combattant.
Bien sûr, les situations diffèrent, entre la vacance dite frictionnelle, de plus ou moins longue durée, contrairement à la vacance structurelle, de très longue durée (comptez plus de deux ans). Selon les dernières données publiées par les services de l’État, qui comprennent la vacance toutes durées confondues, il y a en Île-de-France et dans l’Oise 401 000 logements vacants.
Autre problématique : le nombre de ces biens inoccupés croît depuis dix ans, selon l’Insee. À Paris, la quantité de logements vides a augmenté (+ 7 000 en dix ans, sur 1,1 million de logements dans le parc privé) pour un total de 108 532 appartements libres de tout occupant, selon les dernières estimations. Dans le reste de la région, elle n’a cessé de progresser, et de façon plus soutenue en grande couronne (+ 42 %) qu’en petite couronne (+ 18 %), laissant entrevoir des inégalités de territoire, avec une vacance plus importante dans les départements les plus ruraux.
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Source article et carte : journal Le Parisien