Aulnay-sous-Bois : hommage unanime au docteur Maurice Allouch après sa mort

Publié le 14 Avril 2020

Un « infatigable travailleur », connu dans tout Aulnay-sous-Bois, qui a « mis sa vie au service de ses habitants », vient de s'éteindre. Le « docteur Allouch », Maurice de son prénom, est décédé le 10 avril. Médecin de profession, il avait été, alors retraité, au cœur du dispositif de recensement des victimes du CMMP (Comptoir des minéraux et des matières premières), une usine qui a broyé de l'amiante en centre-ville entre 1938 et 1975.

Aulnay-sous-Bois : hommage unanime au docteur Maurice Allouch après sa mort

A moins 173 personnes, voisins ou anciens pensionnaires de l'école proche de « l'usine-poison », sont décédées de cancers liés à l'amiante. Et les malades se comptent par milliers. En 2009, une dizaine d'années après la révélation du scandale, le docteur Allouch avait pris la tête d'un comité de pilotage local chargé de les retrouver, avant que l'Agence régionale de santé (ARS) ne se penche sur la question et recherche elle-même les malades potentiels.

«Sans lui, les victimes n'auraient sans doute jamais été indemnisées»

« Il a été le rouage essentiel de notre combat pour faire reconnaître les dégâts du CMMP, mais aussi dans la recherche de ceux qui ont été exposés à l'amiante, et, ce n'est pas rien, de leur indemnisation », résumé Gérard Voide, cofondateur du collectif des riverains du CMMP. Qui se souvient « de sa douceur » et de son « extrême empathie » au moment de prendre contact avec les victimes : « Il était bienveillant, mais déterminé : c'est lui qui a obtenu de l'ARS qu'elle fasse des recherches sur les milliers d'anciens élèves de l'école voisine de l'usine ».

Le docteur Allouch avait aussi bénévolement installé une permanence d'écoute et de contact au centre médico-social de la commune, ouverte chaque mercredi, à destination de victimes potentielles du CMMP. « Il a retrouvé au moins cent personnes en quelques années, chiffre encore Gérard Voide. Sans lui, les victimes n'auraient d'ailleurs sans doute jamais été indemnisées ! »

A Aulnay-sous-Bois, l'homme était connu bien au-delà de son rôle dans l'affaire de l'amiante. Il avait ouvert un cabinet de médecine en 1970 dans la cité de la Rose-des-Vents, après ses études de médecine en Algérie. Il a été élu conseiller municipal d'opposition (UDI) entre 2008 et 2014, sous le mandat du maire socialiste Gérard Ségura. « Sa mort me rend bien triste, explique Jacques Chaussat, chef de file du parti centriste dans la commune, aujourd'hui maire adjoint de Bruno Beschizza (LR). La ville a perdu un grand humaniste. »

Article complet du journal Le Parisien à lire en cliquant : ici

Source article et photo : journal Le Parisien

 

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Amiante

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