Les jeunes d'Aulnay-sous-Bois ont de l'ambition !
Publié le 2 Décembre 2018

Une centaine de jeunes de 14 à 22 ans ont participé à la dictée organisée par l’association la Nouvelle ambition, ce dimanche.
Confiance en soi et réussite professionnelle : voilà les deux priorités de la Nouvelle ambition. En organisant, ce dimanche, une dictée et des tests de logique - auxquels ont participé une centaine de jeunes de 14 à 22 ans - les membres de l’association d’Aulnay-sous-Bois souhaitent travailler sur la question de l’autocensure. Elle est, pensent-ils, particulièrement active dans les territoires périphériques.
« Il y a des jeunes qui se victimisent, qui pensent être voués à l’échec parce qu’ils viennent de banlieue, constate Anis Kaaroud, président de l’association. Mais penser ça, c’est être dans le négatif avant même de commencer sa vie ! On entend : même si je fais bac + 5, je vais être au chômage. Non, ce n’est pas vrai ! On manque d’ambition. »
Liberté de penser
Hamza, 20 ans, a fait sien cet état d’esprit. Etudiant en informatique à l’université Paris-XIII-Villetaneuse, il souhaite s’orienter vers la sécurité informatique ou la finance. Venu pour « évaluer son niveau de langue », il dit avoir, depuis quelques années, fait un travail sur lui pour acquérir une liberté de penser.
« Avant, je me fixais énormément de limites. Je me disais : je ne peux pas porter ça parce que ça ne me va pas. Je ne vais pas faire de basket, c’est pour les gens grands. Je ne vais pas faire de danse, c’est pour les filles etc., raconte le jeune homme. Et puis j’ai appris à oser. J’ai rencontré des personnes qui m’ont appris à casser les stéréotypes, à faire ce qui me plaisait et pas ce que la société voulait que je fasse. »
«Une force en nous »
Selon lui, qui habite Sevran, venir de banlieue constitue plutôt un atout : « C’est une force qui est en nous, qui nous permet de repousser nos limites, de prouver à ceux qui viennent de Paris intra-muros, qui étudient à Henri IV ou La Sorbonne, qu’on peut y arriver aussi. »
A ses côtés, Hasna et Loubna, encore lycéennes, acquiescent : « C’est une histoire de mentalité. J’ai choisi d’avancer. Jamais je me dis que parce que je viens d’Aulnay, je ne vais pas y arriver », assure la première, qui se destine à être orthophoniste.
Des propos qui collent aux objectifs de l’association. Selon Mohamed, secrétaire de la Nouvelle ambition, ses membres se veulent être « les grands frères de ces jeunes ».
Source article et photo : Elsa Marnette du journal Le Parisien