La 3D à l'aide des malades d'Alzheimer de l'Ehpad Camille Saint-Saëns à Aulnay-sous-Bois
Publié le 27 Novembre 2018
« Baïkonour ? Et ben, je suis jamais allé aussi loin que ça moi. » Ce mardi après-midi, Emmanuel 87 ans, a quitté sa chambre de l’Ehpad (Etablissement d’hospitalisation des personnes âgées dépendantes) Camille Saint-Saëns d’Aulnay-sous-Bois pour… la base spatiale du Kazakhstan. « Oh ! Un cosmonaute. Sa tête me dit quelque chose… » Et pour cause : face à lui, Thomas Pesquet, le célèbre spationaute français, enfile sa combinaison et s’apprête à embarquer pour l’espace. Un voyage hors-norme… mais 100 % virtuel pour Emmanuel, un « papi volontiers blagueur ».
Comme trois autres pensionnaires de cet établissement géré par SOS Seniors, tous atteints d’Alzheimer, le presque nonagénaire, équipé de lunettes 3D, participait à un atelier de réalité virtuelle piloté par Commune Image, une « fabrique de cinéma » basée à Saint-Ouen.
De la réalité virtuelle immersive
« Aujourd’hui, l’atelier Scrabble n’est plus du tout adapté à ces pathologies. Il faut leur permettre d’accéder à des univers qu’ils ne peuvent plus fréquenter, voire auxquels ils n’ont jamais eu accès », résume Charlotte Mousset, la directrice de l’Ehpad. Pour cela, Commune Imag —, qui, outre son activité de « fabrication » de films, produit aussi des contenus 3D - a eu l’idée d’organiser ces ateliers.
« Ah tiens, je crois que je suis dans l’espace… Mais c’est un peu brumeux », note Raymonde, 81 ans, son casque 3D sur la tête. « Brumeux ? T’as bu trop de pinard », titille Emmanuel, le rigolo de l’après-midi. Au choix pour les résidents : un documentaire sur le séjour dans l’espace de Thomas Pesquet, donc, mais aussi un film sur la Chine. « II faut des choses qui soient très immersives, pas forcément interactives, comme ce que l’on peut faire pour des jeux vidéo, et surtout pas trop brutales », précise Caroline Safir, la directrice de Commune Image.
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Source article et photo : Thomas Poupeau du journal Le Parisien