L'hôpital Ballanger d'Aulnay-sous-Bois en première ligne dans la lutte contre les violences faites aux femmes
Publié le 23 Novembre 2018
Les ministres Agnès Buzyn et Marlène Schiappa ont visité l’unité d’accompagnement post-traumatique. Qui devient « site-pilote » sur les violences conjugales au niveau national.
« La famille ne doit plus être synonyme de violences ! » Parole de ministres. Ce vendredi, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, et Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’égalité femmes-hommes, étaient à l’hôpital Ballanger, à Aulnay, pour visiter l’unité spécialisée dans l’accompagnement des victimes de psycho-traumatisme (USAP). Dédié à l’accompagnement des femmes victimes de violences conjugales, le lieu vient d’être retenu comme l’un des dix « sites-pilote » en la matière, en France. A la clé : 400 000 €/an pour développer l’action des quatre psychologues qui y travaillent.
« Nous avons commencé à travailler sur l’accompagnement des victimes de violences intra-familiales il y a dix ans. A cette époque, j’étais aux urgences et me suis rendue compte qu’une fois leurs plaies physiques soignées, elles n’étaient pas accompagnées, ni médicalement, ni juridiquement », se souvient Fatima le Griguer, coordinatrice de l’USAP, et à l’origine du projet.
511 passages en 2017
Au fil du temps, une équipe de quatre psychologues - dont trois détachés à temps partiel du service psychiatrie - s’est constituée. Le service a officiellement ouvert fin 2016. Il est dédié à toutes les victimes nécessitant un accompagnement post-traumatique : accidents de la route, attentats, catastrophes naturelles… « Mais 75 % de notre activité concerne les femmes victimes de violences ou d’agression sexuelles de la part de leur conjoint », résume Fatima Le Griguer. Au total, en 2017, l’unité a enregistré 511 passages.
« Le non-traitement des séquelles post-traumatiques a un lourd coût social et médical : troubles du sommeil, irritabilité, phobies, dépressions, un taux de suicide 4 fois plus fréquent, une reprise du travail très difficile », rappellent les médecins.
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Source article et photo : Thomas Poupeau du journal Le Parisien