Spectaculaire opération anti-fraude dans la gare RER B à Aulnay-sous-Bois
Publié le 7 Avril 2016
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« Ticket s’il vous plaît ! » Refrain largement entendu, mercredi soir, sur le RER B au nord de Paris. Une vaste opération anti-fraude était organisée par la SNCF, appuyée par la sûreté ferroviaire (Suge), la police, la RATP et les transporteurs Transdev et Kéolis. 500 agents ont été déployés dans les 14 gares du secteur, permettant ainsi de verbaliser 1 200 voyageurs — pour une recette de 11 000€.
Le but : « Montrer aux fraudeurs qu’on applique la tolérance zéro », résume Jérôme Lefebvre, directeur du RER B, présent à la gare d’Aulnay. Car la fraude a un coût : 63 M€ sur toutes les lignes Transilien ! Pour contrer ces fraudeurs, il faut « sans cesse développer de nouveaux dispositifs », explique Michel Bendjiri, responsable de la lutte anti-fraude sur le RER B. « Par exemple, quand les contrôleurs sont repérés, les voyageurs sans ticket n’hésitent pas à descendre à la gare suivante, puis à prendre un bus, poursuit-il. Notre réponse est simple : nous sommes présents dans toutes les gares, donc on les attrape forcément. »
Dans cette mission, les contrôleurs sont accompagnés par des policiers. « Très souvent, les fraudeurs disent ne pas avoir leurs papiers sur eux, explique Yohan Hospital, responsable du secteur pour la Suge. Les agents SNCF n’ont pas le droit d’effectuer un contrôle d’identité, mais la police ferroviaire, oui. »
Les résultats semblent bons : il y a deux ans, la SNCF estimait à 12 % la proportion de fraudeurs sur les 400000 usagers quotidiens du RERB nord. Aujourd’hui ce chiffre oscille entre 7 % et 8 %.
Du côté des voyageurs, l’avis sur le contrôle massif est mitigé. Ali, un habitant d’Aulnay-sous-Bois, estime que « c’est une bonne chose ». « L’entretien des trains a un coût, notamment pour la propreté. Moi, je paye mon passe Navigo et je n’ai pas envie de voyager dans une rame sale ! » A côté de lui, Mohamed* est plus partagé. « Même avec la baisse du prix du passe Navigo (70 € depuis l’an dernier), cela reste cher pour les gens qui n’ont pas de moyens, mais qui sont tout de même obligés de se déplacer, notamment pour aller chercher du travail. »
*Le prénom a été modifié
Source article : Le Parisien / Image d’illustration