La conseillère départementale d’Aulnay-sous-Bois Séverine Maroun veut que les bénéficiaires du RSA effectuent des heures de bénévolat
Publié le 10 Février 2016
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En pleine polémique sur le RSA, Stéphane Troussel, président (PS) du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, rend visite à l’association Jean-Luc François, à Pantin, ce jeudi. Cette structure, financée par le département et spécialisée dans la découverte des métiers d’art et des métiers techniques de la mode, accueille une dizaine de bénéficiaires du RSA en formation. Un déplacement qui coïncide avec le récent vote, par le conseil départemental du Haut-Rhin, du conditionnement du versement du RSA à l’exercice de 7 heures de bénévolat... que certains élus de droite aimeraient voir appliquer en Seine-Saint-Denis.
Ainsi, Séverine Maroun, adjointe (LR) à Aulnay, a-t-elle adressé un courrier à Stéphane Troussel. Elle lui demande de « réfléchir à mettre en place l’obligation pour le bénéficiaire (du RSA) d’effectuer au moins 7 heures de bénévolat au service de l’association de son choix ». Car, selon elle, l’absence d’exercice d’une « quelconque activité est un frein à l’insertion professionnelle ». Et cette expérience associative dont profiteraient les bénéficiaires du RSA « pourrait rassurer un employeur quant aux qualités professionnelles attendues (...)». Dans le département, environ 100 000 habitants touchent le RSA.
De son côté, Stéphane Troussel rappelle que « le RSA est une prestation de solidarité nationale » et que « toute mesure visant à départementaliser le RSA, qu’il s’agisse du montant de l’allocation ou du bénévolat obligatoire, crée une inégalité de fait entre les bénéficiaires du RSA, selon leur département d’origine ».
Par ailleurs, le patron du département estime que ce dispositif « va à l’encontre du principe de l’engagement associatif et bénévole », ajoutant que « ce qui est proposé par la droite, ce n’est pas du bénévolat mais du travail forcé ». La solution selon lui : « Renationaliser le financement du RSA », en grande partie à la charge des départements.
Source article : Le Parisien