Villeparisis - Aulnay-sous-Bois cité des 3000 : jusqu’à 10 mois de prison ferme pour les dealeurs

Publié le 31 Juillet 2015

Villeparisis - Aulnay-sous-Bois cité des 3000 : jusqu’à 10 mois de prison ferme pour les dealeurs

« C’est la première fois que je vois qu’on nettoie un point de deal avec un balai et une serpillière, avant de quitter les lieux. Et les policiers notent que vous faites ça avec tout votre cœur », lance la présidente Catherine Feyler-Sapène à l’un des douze jeunes, jugés ce vendredi par le tribunal correctionnel de Meaux, pour un trafic de stupéfiants qui empoisonne la place du Marché, à Villeparisis.

Ils ont écopé de peines allant jusqu’à dix mois de prison ferme. Deux d’entre eux sont restés incarcérés.

Agés de 19 à 25 ans, les prévenus avaient été interpellés fin juin par les policiers de la Sûreté départementale, de la Compagnie départementale d’intervention et du commissariat local. A l’audience, ils ont indiqué n’y être pour rien. « Je ne savais pas que c’était un point de deal », a assuré l’un d’eux. « Moi, je vais là-bas bas pour voir des amis », a expliqué un autre.

Les douze avaient été placés sous contrôle judiciaire, début juillet, lorsque l’affaire avait été renvoyée par le tribunal. Pourtant, vendredi, trois d’entre eux se trouvaient dans le box : ils ont eu la mauvaise idée de revenir à Villeparisis, alors qu’ils en avaient l’interdiction.

Les enquêteurs avaient déterminé qu’un des dealeurs faisait des allers-retours quotidiens entre Villeparisis et Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), dans la cité des 3000, « plaque tournante » du trafic de stupéfiants selon le substitut du procureur Antoine Jocteur-Monrozier. Le parquetier est revenu sur les surveillances, filatures et écoutes téléphoniques effectuées par les enquêteurs, évoquant « une journée à 160 consommateurs ».

Si la police n’a trouvé, lors des perquisitions, que quelques grammes de cannabis, elle avait mis la main sur 11 870 € en liquide. Le parquet a requis des peines allant jusqu’à deux ans de prison ferme, avec mandat de dépôt.

Un des avocats de la défense, Me Thierry Benkimoun, a rappelé que les transactions avaient lieu dans la cage d’escalier : « Les policiers ne voyaient rien. On ne sait même pas s’il s’agit de stupéfiants ».

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #93 Infos

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article