Assistantes sociales à Aulnay-sous-Bois : le maire Bruno Beschizza attaque le département !
Publié le 3 Juillet 2015
Le torchon brûle entre la mairie d’Aulnay-sous-Bois et le conseil départemental. Le 10 décembre dernier, Bruno Beschizza (LR) avait annoncé sa volonté de ne plus financer les assistantes sociales de sa ville ainsi que les centres de planification familiale. Depuis 1996 et la signature d’une convention avec le département, la ville gère un service d’assistantes sociales (elles sont aujourd’hui 22, dont dix contractuelles). Le conseil général assume 80 % des dépenses de personnel. Le reste, ainsi que les loyers et dépenses courantes, est à la charge de la municipalité. Idem pour les trois centres de planification familiale.
Bruno Beschizza avait prévu un délai de six mois, qui devait servir à transférer l’intégralité de service ces compétences vers le département, qu’il juge responsable de l’action sociale. Mais dans ce laps de temps, rien n’a changé. Stéphane Troussel, président PS du conseil départemental conteste tous les arguments du maire d’Aulnay. Hier matin, c’est donc offensif que Bruno Beschizza s’est présenté devant la presse. En présence de l’avocat de la ville mais aussi des assistantes sociales, qu’il avait conviées à une réunion juste avant, il a annoncé sa volonté de saisir le tribunal administratif. Il veut attaquer pour « excès de pouvoir du département ».
Stéphane Troussel refuse ce « tour de passe-passe » et critique la volonté du maire d’« habiller sa décision de faire des économies sur le dos des plus fragiles et d’accuser le département ». Pour couronner le tout, les deux hommes semblent avoir du mal à se voir, et ce alors que Bruno Beschizza est conseiller départemental. Celui-ci indique qu’il a sollicité un rendez-vous avec Stéphane Troussel de longue date mais qu’il ne lui a été accordé que le 20 juillet, à une semaine de la fin effective de la convention qui unit sa ville et le département. « C’est du foutage de gueule, on ne négocie pas en sept jours », s’emporte-t-il. Stéphane Troussel dit n’avoir reçu de demande qu’il y a deux semaines. « Le département maintiendra son action », poursuit-il en reconnaissant qu’il y a un risque que le service donné aux gens soit de moins bonne qualité.
Source : Le Parisien