Vidéo. Le maire Bruno Beschizza affirme qu’Aulnay-sous-Bois n’est pas devenue la base arrière du jihadisme en Ile-de-France
Publié le 25 Avril 2015
Bruno Beschizza, maire UMP d’Aulnay-sous-Bois, ville dans laquelle Sid Ahmed Ghlam aurait bénéficié d’un soutien logistique, était l’invité de Jean-Jacques Bourdin vendredi matin. Selon lui, l’Etat ne pourra lutter efficacement contre le terrorisme et le jihadisme que s’il s’attaque au trafic de drogue dans les cités.
La recherche de complices de Sid Ahmed Ghlam, suspecté d'avoir planifié un attentat contre au moins une église et d'avoir tué Aurélie Châtelain dimanche dernier, se poursuit. Les enquêteurs s'intéressent à plusieurs personnes qui pourraient l'avoir aidé dans son projet, notamment celle qui lui aurait laissé à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) un véhicule où se trouvaient des armes. Aulnay, une ville dont le nom a déjà été cité après les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Casher, puisque deux complices présumés d’Amédy Coulibaly, les frères Belhoucine, en fuite en Syrie, ont habité et travaillé à Aulnay.
"Aulnay n'est pas devenue la base arrière du jihadisme"
"Aulnay-sous-Bois n'est pas devenu la base arrière du jihadisme en Ile-de-France", s'est agacé ce vendredi matin sur RMC Bruno Beschizza, maire UMP de la ville. L'élu préfère faire un lien avec le trafic de drogue qui ronge son territoire et les quartiers défavorisés. "J'ai un problème à Aulnay, que tous les maires dénoncent en Seine-St-Denis en particulier, c'est qu'on sait bien que les quelques dingues qui croient voir dieu dès qu'ils ont une kalachnikov en main, ont bien souvent été des petits 'shiteux' (sic) ou des copains de petits dealers et bénéficient du support de ces réseaux (de drogue)", a-t-il expliqué. "Il n'y a pas une filière syrienne sur Ile-de-France, s'ils ont besoin d'une kalachnikov, ils vont voir l'ancien copain de la cité pour avoir le matériel", poursuit-il.
"Pas de lutte efficace contre le jhadisme sans lutte contre la drogue"
Fort de ce constat, Bruno Beschizza dénonce "l'hypocrisie de l'État et du gouvernement". Selon lui, "ça ne sert à rien de faire une loi sur le renseignement – et je suis pour cette loi - si à côté de ça on n'enlève pas les réseaux supports". Or, "la justice ne passe plus sur nos territoires. Les policiers y vont dans ces territoires, mais quand ils interpellent quelqu'un et que le type est remis dehors, il y a un sentiment d'impunité qui s'installe. On ne luttera pas efficacement au niveau du renseignement, si en même temps on ne lutte pas contre ces réseaux support", insiste-t-il.
Source : http://rmc.bfmtv.com/