Débat entre le président du conseil général du 93 Stéphane Troussel et le maire d’Aulnay-sous-Bois Bruno Beschizza
Publié le 19 Mars 2015
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A cinq jours du premier tour des élections départementales, le Parisien a organisé un débat sur sa Web TV entre Stéphane Troussel, actuel président PS du conseil général et candidat à sa succession et Bruno Beschizza, maire UMP d'Aulnay-sous-Bois et candidat au poste de conseiller général. « Mais je ne serai pas candidat à la présidence du département si nous l'emportons », a précisé celui-ci d'emblée.
Premier sujet abordé : le possible basculement de la Seine-Saint-Denis, département à gauche depuis sa création. Stéphane Troussel reconnaît « qu'il n'y aura jamais eu autant d'incertitudes dans une élection en Seine-Saint-Denis. Avant, on pouvait prédire le résultat à l'avance. Cette fois, il y a un vrai match », admet-il. En face, Bruno Beschizza préfère rester prudent, se contentant d'affirmer que « beaucoup d'électeurs de gauche sont déçus ».
Il est ensuite question du bilan du PS à la tête du département. Le président du conseil général s'appuie sur la construction de 20 collèges entre 2012 et 2014, « un plan à 700 M€ ». Et d'ajouter : « Nous venons d'en voter un nouveau de 610 M€ d'euros pour rénover 80 établissements et en construire 10 de plus ». Il se félicite aussi d'avoir « réglé le problème des emprunts toxiques ». Bruno Beschizza, lui, parle d'un bilan mauvais selon lui, insiste sur « la dette qui a doublé et sur le matraquage fiscal » et ironise « alors vous trouvez que votre gestion est vertueuse ? ».
Quels projets pour le département ? « Nous voulons soutenir le pouvoir d'achat, c'est pourquoi nous proposons 200 €, en plus de l'aide de la CAF, à chaque collégien qui entre en 6e dans le département » promet Stéphane Troussel. Pour Bruno Beschizza, l'urgence se situe plutôt sur le financement « de diagnostics de sécurité demandés par les villes et celui de postes de conseillers d'insertion ».
Que pensent-ils de l'image du département et comment la changer ? Le maire d'Aulnay assure que « chaque maire doit être un VRP du département car nous connaissons bien nos territoires ». Le président du conseil général rappelle, lui, que « tout le monde le sait aujourd'hui, la Seine-Saint-Denis, c'est ici que ça se passe ».
Source : Le Parisien