La police municipale à Aulnay-sous-Bois réclame plus de compétences

Publié le 4 Juin 2021

Ils ont écouté religieusement l’ancien commandant de la Police nationale devenu maire leur apporter son soutien. Puis, chacun a déposé un écusson bleu blanc rouge sur le capot d’un véhicule, signe du « manque de reconnaissance » dont ils s’estiment victimes.

A l’appel de la CFTC, des policiers municipaux d’Aulnay-sous-Bois se sont rassemblés ce jeudi matin dans la cour de leurs locaux pour protester contre la récente censure par le Conseil constitutionnel de plusieurs articles majeurs de la loi dite « Sécurité globale ».

La police municipale à Aulnay-sous-Bois réclame plus de compétences

« Quelle honte ! », s’est insurgé Bruno Beschizza (LR). Invité à prendre la parole, celui-ci est désormais à la tête de la quatrième commune la plus peuplée de Seine-Saint-Denis. Et celle où les effectifs de la police municipale (PM) sont les plus importants. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’Aulnay-sous-Bois ait fait acte de candidature, en octobre 2020, pour expérimenter un élargissement des compétences des policiers municipaux.

Dans le département, la municipalité socialiste de Saint-Denis a fait de même. « Une ville de gauche et une ville de droite, pour un sujet qui n’a rien de partisan », observe Bruno Beschizza.

« Nous avons l’impression d’être des parias »

Le Conseil constitutionnel en a décidé autrement, lui qui vient de retoquer partiellement ou en totalité sept des 22 articles pour lesquels il avait été saisi. L’article 1er aurait ainsi permis, à titre expérimental et pour une durée de cinq ans, aux agents de police municipale d‘exercer des attributions de police judiciaire en matière délictuelle.

« La police judiciaire doit être placée sous la direction et le contrôle de l’autorité judiciaire, rappellent les Sages dans leur décision. Cette exigence ne serait pas respectée si des pouvoirs généraux d’enquête criminelle ou délictuelle étaient confiés à des agents qui, relevant des autorités communales, ne sont pas mis à la disposition d’officiers de police judiciaire ou de personnes présentant des garanties équivalentes. »

« Nous avons l’impression d’être des parias », souffle David Méseray, le président du syndicat CFTC-Police municipale en poste à Aulnay. En campagne pour les élections régionales - il est la tête de liste en Seine-Saint-Denis de la candidature de Valérie Pécresse (Libres !) -, Bruno Beschizza a dénoncé « une gifle portée à toutes celles et tous ceux qui s’engagent pour protéger nos compatriotes ».

L’élu a listé plusieurs des articles censurés, comme le fait de placer un gardé à vue sous vidéosurveillance sans la validation d’un juge ou l’utilisation des drones à des fins spécifiques. Une absurdité, selon lui. « Bientôt d’ailleurs, les dealeurs ne vont plus s’embêter à mettre des choufs, des guetteurs, ils vont acheter des drones pour repérer la police ! », s’exclame-t-il.

Article complet du journal Le Parisien à lire en cliquant : ici

Source article et photo : journal Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Sécurité publique

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