Les catastrophes climatiques sont de plus en plus coûteuses.

Publié le 6 Janvier 2010

tempete-sud-ouest-klausLes catastrophes naturelles liées au changement climatique vont coûter de plus en plus cher. Dans son bilan annuel, Munich Re tire le signal d'alarme. " La tendance a un accroissement des catastrophes dues au climat se poursuit, tandis qu'il n'y a fondamentalement aucun changement dans les risques géophysiques, comme les séismes", constate Peter Höppe, qui dirige la section gestion des risques naturels chez le réassureur allemand. Parmi les faits saillants de l'année 2009, il pointe ainsi le montant très élevé des pertes provoquées par des orages sévères ou des tornades aux Etats-Unis, avec trois sinistres dépassant chacun le milliard de dollars de dommages assurés. L'aggravation de ce genre de phénomène représente désormais un poids de 10 milliards de dollars par an, contre 4 milliards de dollars dans les années 1980.

 


Au total les aléas climatiques sévères ont causé plus de 1600 milliards de dollars de dégâts depuis les années 1980. Leur nombre a déjà triplé depuis 1950, et " le changement climatique est probablement responsable d'une part significative " d'entre eux, relève Torsten Jeworrek, l'un des dirigeants de Munich Re. " Beaucoup d'experts sont convaincus qu'il a déjà augmenté le risque d'ouragans ", complète Peter Höppe. Dans ces conditions, Munich Re ne cache pas " sa déception " après le sommet des Nations unies sur le climat, dont il attendait beaucoup. " Ce que nous n'arriverons pas à faire maintenant sera un fardeau pour les décennies à venir ", déplore Torsten Jeworrek. L'an dernier à la même époque, il espérait l'adoption à Copenhague de " règles efficaces et contraignantes sur les émissions de CO2" pour " parvenir à réduire d'au moins 50% les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050 ". De son côté, Munich Re a annoncé hier qu'il redoublera d'efforts, avec des investissements dans les énergies renouvelables ( jusqu' à 2 milliards d'euros ).

 


Trajectoire-de-la-tempete-KlausLe groupe bavarois a, par ailleurs, confirmé les estimations données il y a un mois par son concurrent Swiss Re sur le coût des catastrophes naturelles en 2009. Selon son chiffrage, celles-ci ont occasionné 50 milliards de dollars ( 34,6 milliards d'euros ) de dégâts matériels ( quatre fois moins qu'en 2008 ), dont 22 milliards à la charge des assureurs ( plus de moitié moins que l'an passé ). L'année aura également été beaucoup moins meurtrière, avec 10000 victimes, contre 220000 morts en 2008.

 


L'absence de " mégacatastrophes " et une saison " très bénigne " des ouragans dans l'Atlantique Nord ne doivent pas occulter le nombre plus élevé que la moyenne d'événements naturels destructeurs ( 850, contre environ 770 par an sur les dix dernières années ), souligne Munich Ré. La tempête Klaus, qui s'est abattue sur la France et l'Espagne en janvier, a été de loin le sinistre le plus onéreux, la facture s'élevant à 5,1 milliards de dollars, dont 3 milliards pour les assureurs.

 

Pour terminer, ci-dessous, une carte de répartition géographique des catastrophes naturelles sur l'année 2009.

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Source : Laurent Thévenin, Les échos, mercredi 30 décembre 2009. 

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Environnement

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B
<br /> Cette annèe 2009 s'est achevée avec une actualité chargée concernant la prise de conscience des aulnaysiens pour une vigilance accrue sur la maîtrise de l'urbanisme notamment en zone pavillonnaire.<br /> Mais il serait dangereux de baisser la garde en 2010, surtout avec le projet de révision du Plan Local d'Urbanisme ou encore l'ombre du Grand Paris qui plane sur nos têtes.<br /> Bien sûr, certains détracteurs crieront "à l'égoisme" car le besoin de logement prime sur le confort bourgeois des propriétaires de pavillons. Mais cela reste une caricature car il serait absurde<br /> de confronter besoin de logement, maîtise de l'urbanisme et developpement durable, au contraire ces trois notions sont complémentaires car bénéfiques à tous er surtout pour les générations<br /> futures.<br /> Le projet de l'immeuble de 24 logements dans la Cité Atc-en-Ciel illustre à point nommé cet argument. En effet, ce n'est pas l'immeuble en lui même qui a suscité tant de passions mais bien la<br /> conception du projet qui a manqué de concertation et de réflexion sur son impact sur tout un quartier que ce soit au niveau transport, besoin scolaire et géologique, ... Ainsi,construire un<br /> sous-sol destiné au stationnement de véhicules dans une zone au sous-sol instable et humide semble périlleux comme le montre le nombre de sinistres existants dûs au mouvements de sols et quid de la<br /> nappe phréatique.<br /> Cela reste un précédent et gageons que les projets importants avenirs aussi bien publics qui privés seront précédés d'une étude d'impact en application du Grenelle de l'environnement. Sur ce,<br /> meilleurs voeux à tous<br /> <br /> <br />
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