Le Billet d’humeur de Veritis

Publié le 12 Novembre 2010

Retour sur le dernier Conseil Municipal…

 

Une visite…un peu décalée… au Conseil Municipal (suite 2/3)

 

L’Ordre du Jour nous conduisit, en premier lieu, dans le domaine de l’Art, ce qui nous réjouît fortement puisque, comme chacun le sait, l’art, en pacifiant les  passions humaines, peut élever l’Homme au-dessus de sa condition ordinaire. C’est ainsi que notre Ville acquît cinq sérigraphies de bonne facture au profit de l’Ecole d’Art Claude Monet, laquelle réalisera, par ailleurs, du 6 novembre au 12 décembre prochains, une exposition sur un thème fort prometteur et au nom magnifiquement évocateur :   « Mains dans la Main ».

 

 Une seconde initiative nous parut fort intéressante : le financement conjoint, à part égale entre la Ville et le Logement Francilien, des travaux en résidence de deux artistes photographes. Ceux-ci auront  pour mission, de saisir et restituer l’âme d’un quartier en transition comme celui de la Rose des Vents, grâce à une vision artistique originale et un échange fructueux avec les habitants du quartier. Nous fûmes d’autant plus intéressés par cette démarche, que nous prîmes le soin, de nous rendre auparavant à l’Espace Gainville,  pour y admirer des photographies urbaines fort originales déjà réalisées par l’un de ces deux artistes.

 

Notre Haute Assemblée commença à s’animer quand il fut question de la Jeunesse et d’un  Conseil Général d’une Contrée encore dénommée Seine Saint-Denis par un de ces choix géniaux de Notre Magnifique Technostructure. (Mais que diable, ce Saint venait-il faire, ici, pour dénommer un département de Notre République Laïque ?).

 

Il apparût, en effet, que cette Impécunieuse Collectivité, fort sociale et dispendieuse, puisque ayant la malchance d’avoir sur son territoire des ressortissants dont les conditions de vie étaient fort différentes de celles d’une autre banlieue, le Fief de Neuilly, d’où provenait notre Grandiose Souverain. D’autant plus impécunieuse qu’elle commit, par le passé, l’imprudence de contracter - si l’on en croit les gazettes – des emprunts fort risqués que l’on qualifiait aussi de toxiques… à tel point que l’asphyxie semblait la guetter aujourd’hui encore.

 

D’autant plus impécunieuse aussi que le Grand Méchant Etat, lui-même fort impécunieux, paraissait, aux dires de certains, fort peu soucieux d’honorer des engagements, qu’il prît, semble t-il, par le passé. Assertion contestée par d’autres pour qui ces débordements budgétaires ne résultaient que d’une gestion peu rigoureuse des Finances Publiques Départementales …

 

Bref, toujours est-il que, dans ces conditions, ledit Département décida désormais de  réserver aux seuls boursiers de l’Education Nationale (soit près de 40% de l’effectif) la participation au financement à hauteur de 50 % du prix de la carte Imagin’ R,  permettant aux collégiens, lycéens ou étudiants d’utiliser les transports en commun de l’ Intrépide Région. Des larmes tombèrent, donc, et de vives protestations s’élevèrent tant à droite qu’à gauche. Mais qu’y faire ?

 

Nécessité fait loi, semblait alors dire notre Premier Magistrat, auquel on aurait pu donner ainsi … à première vue … un premier prix de discipline budgétaire. Personne d’ailleurs ne s’enquit des économies ainsi réalisées, par le Conseil Général que nous avons chiffré, pour notre seule Commune, à 700 000 € environ ce qui laisse augurer un chiffre d’économies assez coquettes pour l’ensemble du Département.

 

Et là, nous en venions à penser effectivement que dans un pays, champion des Prélèvements Obligatoires, la ponction fiscale, même si elle pouvait être mieux répartie, n’était pas extensible à souhait, sous peine, peut-être, de décourager les Forces Vives du Pays…

 

Toujours est-il que les esprits s’échauffèrent car Notre Vibrant Conseil Municipal comporte en son sein deux Conseillers Généraux - l’un du Sud, l’autre du Nord – qui, s’ils siègent ensemble à La Haute Assemblée Départementale, n’en demeurent pas moins, semble-t-il, de farouches adversaires. Mariage impossible de l’eau et du feu, de l’urbanité et de l’emportement, de la retenue et de la fougue, de la raison et de la passion…

 

Bref, tout le monde s’accorda, toutefois, pour voter la subvention municipale de 10, 29 % en faveur de tous les possesseurs de cartes Imagin’R (maigre consolation pour les non boursiers à la lisière d’un tel droit) mais Personne de la Docte Assemblée ne s’enquit de savoir quel était le coût de la mesure que nous avons, pour notre part et sous bénéfice d’inventaire, évalué à 80 000 € environ.

 

Et, puisqu’il était question des collégiens, le débat bien évidemment glissa sur le fameux projet des 21 collèges pour le 21°siècle de notre Bon Département (c’est fou comme le chiffre 21 est à la mode en ce moment ! c’est à croire que des communicants fertiles sont passés par là !). Tout droit sorti, comme par hasard, du chapeau de notre Vibrant Président du Conseil Général, à quelques encablures … des prochaines élections cantonales et adopté, un dimanche, en deuxième lecture, par une Assemblée départementale … minoritaire. Pourquoi cela ? Tout simplement parce que les conseillers généraux n’avaient, semble-t-il, pas eu l’honneur de  disposer de dossiers leur permettant de prendre une décision éclairée sur le détail du montage financier (703 millions € en tout), celui du partenariat public/privé et son impact sur les Finances du Département.

 

Or, depuis lors, nous nous sommes laissés dire que de tels dossiers existaient bel et bien et que des accords étaient même en cours de signature avec une Grande Caisse censée recueillir des Dépôts et une Grande Banque chef de file qui fît parler d’elle, il y a peu, lorsqu’elle laissa,  involontairement un certain Jérôme (probablement pas un Saint !) la dépouiller de la coquette somme de 5 Milliards d’euros (excusez du peu !) par un jeu subtil et dangereux que l’on nomme « futures » ou «prises de position à terme ». Autant dire un certain jeu auquel s’adonnent des Banquiers bien sous tous rapports qui consiste à faire de l’argent avec de l’argent plus ou moins virtuel  ce que l’on nomme spéculation pour certains et couverture ou anticipation pour d’autres.  Mais là, nous nous éloignons…quelque peu, mais pas trop quand même si l’on veut bien considérer que tout est dans tout … et réciproquement !

 

Toujours est-il que, si Notre rusé Président Départemental avait voulu tendre un piège à ses alliés (ce qui est convenons-en fort discourtois) et opposants, il n’y serait pas pris autrement !... Car, il est bien clair que les besoins en matière de collèges (constructions – notamment à Aulnay pour un 7° collège - et rénovations) existent bel et bien. Quant à savoir sur quels postes il faudrait rogner pour équilibrer les futurs budgets de fonctionnement du Département, cela est une autre histoire que nous nous gardons bien de trancher et sur lequel il faudrait tout de même interroger notre Premier Edile Départemental !

 

Puis, vinrent quelques échanges, sur l’adoption d’un nom de rue et sur l’opportunité ou non d’en débaptiser une autre. Problème délicat s’il en est… tant le passé est souvent surprenant… Si délicat, d’ailleurs qu’il concerne le fondateur d’une société dont une usine et un laboratoire de recherches au nom prestigieux, implantés sur notre Belle Commune, ne sont pas sans intérêt sur les Finances de la Ville et son bassin d’emploi, en ces temps de véritable disette…Délicat, enfin, si l’on veut bien croire qu’il existât aussi quelque secret cousinage entre un ancien Président de la République dont on dit qu’il fût de gauche et le dit fondateur. Comme quoi, la vie n’est pas si simple ! Peut-être alors faut-il parfois et comme il est dit dans la Bible  : « laisser les morts enterrer les morts »…

 

Arrivé à ce stade, nous n’avons couvert qu’une petite partie des questions qui étaient à l’ordre du jour, mais leur portée, notamment symbolique, nous a paru suffisamment intéressante pour que l’on s’y attardât  quelque peu.

 

Une pause s’impose maintenant pour ne point trop alourdir la lecture.

 

Nous vous invitons donc à vous reporter au prochain chapitre de notre feuilleton « Une visite …  un peu décalée … au Conseil Municipal »

 

Veritis.

 

 

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Le Billet de Veritis

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