Halloween blues

Publié le 3 Novembre 2010

C'était ce dimanche matin sur le marché du boulevard de Strasbourg d'Aulnay-sous-Bois. Il y régnait un calme olympien. Bien loin de l'agitation, d'il y a une dizaine de jours, qui avait contraint commerçants à fermer dans la précipitation étals et boutiques pour une histoire de retraite. C'est commode de nos jours, même les revendications prennent des vacances ! La France le pays de la révolution tranquilou !

Toujours est-il qu'en arrivant sur les lieux, deux personnes d'un certain âge conversaient amèrement sur ces sales gosses qui viennent sonner aux portes toutes les cinq minutes pour demander des friandises ! Et oui miracle de la mondialisation, même les fêtes anglo-saxonnes arrivent jusque chez nous.

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Mon premier Halloween c'était au début des années 90 lorsque j'étais étudiant en Angleterre à Leeds. Les enfants avaient défilé toute la soirée au 11 Harold Road au son du fameux trick or treat qui donne tout son sens à cette célébration. Il ne s'agissait pas de donner simplement une poignée de sucreries mais de faire croire aux gamins qu'ils avaient réellement le pouvoir de jeter des sorts aux adultes ! Les bonbons ne deviennent alors qu'un simple prétexte à passer un moment ensemble, à se faire peur et à en rire.

C'est de cette manière là, un peu magique, que je l'ai vécu à l'époque en compagnie de mes voisins, le tout se terminant par une partie de football américain improvisée au milieu de la rue avec un paquet de pain de mie renforcé au rouleau de scotch en guise de ballon ! De nos jours on appellerait cela du lien social j'imagine...

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Dimanche après-midi et une partie de la soirée, les enfants qui ont défilé à la maison ne semblaient qu'en quête de bonbons. Pas de trick or treat. Certains n'étaient pas déguisés. D'autres faisaient même la tronche lorsque la quantité n'était pas à leur goût. Seule la connexion Halloween et bonbons avait l'air établie comme quelque chose allant de soi... Au diable la tradition quand il y a les bonbons.

Sans doute par nostalgie de mon époque anglaise j'avais stocké des paquets de friandises. C'est jamais perdu de toute façon. Mais dimanche la magie n'a pas opéré. Cela ressemblait plutôt à un concours de celui qui sonnerait le plus vite pour faire un maximum de maisons et ramasser le plus de bonbons possible. Les temps changent c'est comme ça...

Stéphane Fleury

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Fêtes et Cérémonies

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