Site de l'ancienne usine d'amiante d'Aulnay-sous-Bois : fin programmée de la dépollution en 2012 ?

Publié le 5 Janvier 2012

chantier-250x187Dans son édition Seine-Saint-Denis du mardi 3 janvier 2012, le journal le Parisien consacrait une large place aux différents chantiers ou travaux d'aménagement qui s'annoncent dans la plupart des villes du département en cette année nouvelle.

A ce titre, un petit encart consacré à Aulnay-sous-Bois semble avancer l'idée d'une fin de la dépollution du terrain du Comptoir des minéraux et matières premières (CMMP), c'est à dire du site de l'ancienne usine d'amiante, pour l'année 2012. Le quotidien écrit pourtant, juste à la suite, attendre la publication du rapport de l'experte nommée dans le cadre de cette procédure.

Malgré cette réserve, il semblerait, d'après nos informations, que la fin du chantier de dépollution soit effectivement programmée pour cette année. Les lignes qui suivent sont bien entendu à prendre au conditionnel, mais l'experte devrait en effet proposer une restriction d'usage illimitée du site compte tenu de la présence de crocidolite dans les sols. Pour rappel, le crocidolite appelé aussi amiante bleu est particulièrement nocif pour l'homme.    

crocidoliteamiantebleu.gifToutefois, en raison de la présence des blocs de béton sur le site, l'expertise estimerait que les fibres d'amiante sont captives de la matrice-sol et ne s'en échappent pas. L'impact "santé" sur l'école et les riverains serait donc aujourd'hui maîtrisé et inexistant. Cette analyse signifierait donc, de fait, que les conditions de réintégration des élèves du Bourg 2, pour le moment délocalisés dans des préfabriqués, dans leurs locaux d'origine pourraient être réunies. Enfin, le montant estimé des coûts liés au traitement final du chantier irait d'une fourchette comprise entre 400 000 et 900 000 euros.

Cette nouvelle, si elle était confirmée, scellerait le début de la fin des travaux de désamiantage. Il resterait néanmoins un certain nombre de questions en suspens. Les résultats de l'expertise seront-ils jugés satisfaisants par les associations et la population ? La municipalité devra-t-elle s'acquitter de la totalité de la note ? Les procédures judiciaires censées faire respecter le principe du pollueur-payeur aboutiront-elles et si oui à quelle échéance ? Et n'oublions pas non plus la recherche en cours des victimes de cette usine poison.

En résumé et vous l'aurez compris, tout est encore loin d'être fini...

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Amiante

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