RER A RER B RER D : ce qui doit changer

La RATP, la SNCF, Réseau ferré de France et le Stif étaient hier matin autour de la même table. Avec la Fédération de l’association des usagers des transports d’Ile-de-France, les opérateurs étaient invités à l’Assemblée nationale  par la commission permanente en charge des transports. Un an après le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur le RER, ça tombe bien.

A l’époque, les parlementaires avaient fait 30 propositions pour améliorer la vie du RER et des usagers. Une charte d’engagement avait même été proposée aux opérateurs. Personne ne l’avait signée. « Cette table ronde va être l’occasion de voir comment tous se sont saisis des recommandations », estime Daniel Goldberg, président (PS) de la commission d’alors.

Sollicités, RFF et la RATP ne s’expriment pas. Quant à la SNCF, elle a fait savoir qu’il n’y aurait pas de commentaire avant l’intervention de Guillaume Pepy. Voici les principaux dossiers sur lesquels on les attend en 2013. Un centre de commandement unique pour la ligne B ? La ligne B est gérée par la SNCF au nord et par la RATP au sud, qui a sa salle de commandement à Denfert-Rochereau (Paris XIVe). Pour une cogestion de cette ligne, empruntée par 900000 personnes chaque jour, on peut rêver mieux. Ce centre de commandement unique permettrait de regrouper les deux opérateurs. Une seule personne pourrait enfin être responsable de la ligne.

Des trains de réserve sur la ligne B ? Le principe a été acté et pourrait permettre d’éviter que des avaries ne paralysent toute la ligne. Ces trains de réserve — qui pourraient stationner aux terminus — sont des rames de la ligne A, à un étage, les MI 84, mis au placard du fait de leur remplacement en 2011.

Qui dirige la ligne A ? C’est un peu comme pour sa voisine, la ligne B. La ligne A est cogérée par la RATP et la SNCF avec un changement à Nanterre-Université. La réflexion sur un centre unique de commandement est aussi attendue cette année. Le prolongement de la ligne E, à l’ouest, pourrait venir au secours de la ligne A, qui transporte plus d’un million de voyageurs par jour.

Ça bouchonne dans le tunnel Châtelet - Gare-du-Nord. Aux heures de pointe, 20 rames de RER B et 8 de la ligne D empruntent le tunnel Châtelet - Gare-du-Nord. Pour une desserte optimale, cette cadence devrait augmenter pour atteindre 32 trains. Comment faire ? Doubler le tunnel ? Assister la commande des trains? Le rapport de la commission d’enquête préconisait une prise de décision d’ici à 2014.

Source : Le Parisien