Produire en France : Philippe Varin, PDG de PSA Peugeot Citroën s'engage

Publié le 22 Mars 2012

philippe-varin-psa-peugeot-citroen_148.jpgDans son édition du 15 mars 2012, le journal Les Echos titrait sur l'engagement de sept grands patrons à défendre la production industrielle en France. Parmi eux, Philippe Varin (photo ci-contre), PDG de PSA Peugeot Citroën. Voici sa déclaration au quotidien économique. Aucune mention explicite n'est faîte quant à la fermeture potentielle de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois...

PSA est un symbole du made in France. 50 % de nos emplois y sont localisés, soit 100 000 personnes. Nous y fabriquons 41 % de nos modèles et 85 % de nos moteurs. Nous y produisons deux fois plus que ce que nous y vendons et contribuons pour près de 10 milliards d'euros à la balance commerciale. Dans le même temps, la filière connait des difficultés financières et notre compétitivité est insuffisante. Or nos fournisseurs représentent un tissu de 450 000 emplois. Mon engagement est de maintenir une industrie compétitive et donc pérenne en France.

Désormais, nous concentrons nos achats sur 15 fournisseurs stratégiques avec qui les relations sont extrêmement proches. Avec eux, nous partageons notre recherche et notre production sur des programmes mondiaux. Ce sont les Valeo, Faurecia, Michelin, Plastic Omnium qui nous accompagnent partout dans le monde. Au delà, nous déployons actuellement une procédure de labellisation de nos 50 fournisseurs majeurs.

De plus, nous sommes en train de mettre en place une vraie gouvernance de toute la filière, soit 900 000 emplois directs. Nous allons installer un conseil de la plate-forme automobile, sur le modèle du Gifas pour la filière aéronautique. Il sera apte à traiter de grandes questions comme la mise au point de standards communs, la recherche, la formation ou la performance industrielle.

Notre compétitivité future passera par celle de nos fournisseurs. L'essentiel de notre plan de réduction des coûts est partagé avec eux, avec des objectifs communs. Nous avons dépensé près de 2 milliards d'euros en 2009 pour soutenir la filière et nous continuons à le faire. Il va de notre santé que le tissu français soit performant, et il va de la santé de la filière que nous nous développions hors de France pour lui ouvrir de nouveaux marchés.

 

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Economie

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