Pollution de l’air en Ile-de-France : attention danger !

Publié le 30 Janvier 2013

pollutionair.jpgLe bilan 2012 des capteurs d’Airparif, publié sur le site Internet de l’association de surveillance de la qualité de l’air, montre que certains secteurs en Ile-de-France sont particulièrement sensibles à la pollution.

Soixante capteurs sur toute la région. Les 60 stations de mesures d’Airparif sont installées à des endroits estimés stratégiques. 
Certaines mesurent la pollution des grands axes, d’autres — les capteurs urbains et périurbains — la qualité de l’air au cœur des villes. Elles permettent ensuite, grâce à des simulations informatiques, de définir précisément la présence de cinq polluants nocifs pour la santé humaine : le dioxyde d’azote, l’ozone, le dioxyde de soufre, le monoxyde de carbone et les particules, la plus dangereuse.

De nombreux pics identifiés. Certains capteurs positionnés à proximité d’axes routiers ont connu plus d’un jour sur deux de pics de pollution aux particules (PM10) l’an dernier. C’est le cas de celui de l’autoroute A 1 au niveau de Saint-Denis qui affiche cent quatre-vingt-douze jours d’alerte. Celui de la porte d’Auteuil sur le périphérique compte cent trente-six jours de dépassement. Côté communes, le record est détenu par Gennevilliers. Les habitants de cette ville des Hauts-de-Seine ont inhalé un air considéré comme vicié — « limite pour la protection de la santé » — trente-quatre jours dans l’année, soit un jour de moins que le seuil maximum toléré de trente-cinq jours pas an.

Des critères d’évaluation contestés. En 2012, pour la seule pollution aux particules PM10, les stations d’Airparif ont enregistré un dépassement de 50 microgrammes/m3 dans l’air. Ce seuil, défini par l’Union européenne, représente en fait une recommandation. Seuls les dépassements de plus de trente-cinq jours par an sont sanctionnés. En 2011, Bruxelles avait lancé une procédure contre la France et pourrait réitérer en 2012. Certaines associations critiquent ces critères, estimant que les seuils fixés ne sont qu’artificiels : « Il y a un vrai problème de santé publique. Ce n’est pas parce qu’on n’est exposé que trois heures que les risques n’existent pas », souffle-t-on à Airparif. Une étude de l’Institut de veille sanitaire démontre que l’espérance de vie serait augmentée de vingt-deux mois chez des personnes âgées de 30 ans et plus si l’on abaissait le seuil de particules dans l’air à 10 microgrammes/m3. Autre avantage : 31,5 Md€ pourraient être économisés en dépenses de santé et autres coûts associés.

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Environnement

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