Les candidats aux municipales de 2014 à Aulnay-sous-Bois s’expriment sur l’avenir du site PSA

Publié le 6 Février 2014

Dans le cadre de la campagne municipale de mars 2014 à Aulnay-sous-Bois, le Parisien 93 a interrogé tous les candidats sur la disparition de l’usine PSA et la reconversion de ses terrains.

psa-reconversion.jpgGERARD SEGURA, SORTANT PS. «Les deux ans qui viennent vont être décisifs. Ce sont 7 à 8000 emplois qui pourraient être créés sur ce site. Il faut rappeler qu’il s’agit de terrains exceptionnels. 170 hectares, c’est une surface supérieure à celle de la Défense, et elle est située à proximité de deux aéroports, au croisement d’autoroutes, et du lieu où sera construit une gare du métro automatique du Grand Paris. La fermeture de l’usine était inéluctable, mais nous avons évité la vente à la découpe des terrains. Aujourd’hui, nous poursuivons les contacts avec PSA pour la vente des terrains[l’Etablissement public foncier d’Ile-de-France pourrait alors se porter acquéreur, NDLR]. L’idée serait d’y implanter une industrie à haute valeur ajoutée, autour de l’aéronautique et de la robotique. Nous sommes en contact avec Siemens et la Société du Grand Paris (qui cherche un lieu pour l’un des sites de maintenance du futur métro).


ALAIN AMEDRO, EUROPE ECOLOGIE
. «Il faut maintenir de l’industrie sur le site et exploiter la voie ferrée qui permet d’y acheminer les matériaux. Il semble logique d’y développer les entreprises du secteur aéronautique. Parce que les techniques sont assez proches, on peut aussi imaginer créer un pôle de l’éolien, mais aussi des activités liées aux panneaux solaires. Il faut en revanche sortir du flou autour de l’avenir de ce terrain. Puisque la région s’est dite favorable à un achat des terrains, via l’Etablissement public foncier d’Ile-de-France, il faut mettre sur pied une structure où se retrouvent l’ensemble des acteurs concernés».

BRUNO BESCHIZZA, UMP
. «Il faut arrêter les gesticulations inutiles, et s’inspirer de grands exemples européens, comme celui de Rotterdam. L’idée est de solliciter les entreprises du bassin d’activité, dans différents domaines comme l’aéronautique, et ne pas faire de cet endroit exceptionnel un site de logistique. Il faut aussi rompre avec les habitudes françaises, en y installant des formations correspondant directement aux besoins des entreprises sur place : des écoles d’ingénieurs, des centres de formation, une école de la deuxième chance»

JACQUES CHAUSSAT, UDI
. «Il faut que cela reste un site industriel, c’est une évidence. L’idée doit être d’y attirer de très petites entreprises et PME du secteur aéronautique ou d’autres métiers à forte valeur ajoutée. Il faudra également développer des formations, par le biais de l’apprentissage, pour que ce développement crée de l’emploi. Travailler sur cette reconversion suppose de mener des discussions avec la direction de PSA, qui reste propriétaire des terrains. Je ne veux pas de construction de logements à cet endroit, contrairement à ce que souhaite le maire actuel.»

MARC DARSY, LUTTE OUVRIERE.
 «Avant de réfléchir à l’avenir du site, je me préoccupe de l’avenir de ceux qui y travaillaient, et de tous ceux qui ne pourront plus y travailler. Ce site ne sera plus l’un des plus gros employeurs de Seine-Saint-Denis. A travers le dossier PSA , on a vu la complicité entre les pouvoirs publics et la direction de cette grande entreprise. La décision d’une poignée de personnes a bouleversé la vie économique de toute une ville. En interdisant les licenciements, en contrôlant les comptes de l’entreprise et en répartissant le travail entre les sites de PSA, on aurait pu empêcher cette fermeture».

MICHEL LEFEBVRE, POI
. «Avant de parler de réindustrialisation, une municipalité de gauche aurait dû aider les salariés de PSA à combattre la fermeture et maintenir les emplois. L’équipe de Ségura a soutenu le gouvernement et le ministre Montebourg qui ont aidé Varin à fermer l’usine. Et Montebourg découvre aujourd’hui que plus de 400 ouvriers n’ont aucune solution ! Alors que nombre de ceux qui avaient accepté un départ anticipé pointent aujourd’hui à Pôle Emploi ! Une municipalité ouvrière aurait dû se battre pour refuser la fermeture, pour l’interdiction des licenciements et pour la nationalisation de PSA».

MELINA MOTTET-AMRANI, FRONT NATIONAL. N’a pas répondu.

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #En route vers 2014 !

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