La métropole du Grand Paris avance à petits pas

Publié le 1 Octobre 2014

 metropole.jpegIl faut parfois donner du temps au temps pour trouver un consensus », résume Daniel Guiraud, coprésident (PS) de la mission de préfiguration de la métropole du Grand Paris. Réunis hier à la préfecture de région (XVe), les 226 élus franciliens de cette instance se sont donnés jusqu'au 8 octobre pour trancher. Objectif : tenter de proposer à Matignon une vision commune de cette future intercommunalité, qui doit réunir Paris et les 123 villes de la petite couronne (soit 6,7 millions d'habitants), en vue d'une modification législative à l'automne.

Des quatre scénarios détaillés dans un rapport remis hier au gouvernement, celui d'une métropole puissante, telle que définie dans la loi du 27 janvier 2014, semble s'éloigner. Les élus s'orientent clairement vers le renforcement des « territoires » de 300 000 habitants qui remplaceront les actuelles intercommunalités.

Cinq points de convergence entre élus de gauche et de droite

Reste à savoir de quelle manière. Hier, Daniel Guiraud (PS) a énuméré « cinq points de convergence » entre élus de gauche et de droite : la garantie de ressources pour ces fameux territoires, le maintien de la création de la métropole au 1er janvier 2016 mais une construction progressive du futur ensemble après cette date, la garantie d'un temps de réflexion pour définir les intérêts métropolitains et le partage de la fiscalité entre métropole et territoires. Pas sûr que le gouvernement voit tout cela d'un bon oeil. Le Premier ministre n'a jamais caché sa préférence pour une métropole forte chapeautant des territoires privés de levier fiscal. On l'entendra sur le sujet le 13 octobre, lors du comité interministériel sur le Grand Paris. « Manuel Valls est quelqu'un de très pragmatique, tempère Daniel Guiraud. Nous apportons des pistes mais ce sera au gouvernement et aux parlementaires de décider. »

Le chemin s'annonce donc encore long, comme le reconnaît le président UMP du conseil général des Hauts-de-Seine Patrick Devedjian, partisan d'une métropole light qui se dessaisisse de la question du logement : « On va se mettre d'accord sur un scénario mais lorsqu'on évoquera le contenu, les compétences stratégiques de la métropole, les vraies difficultés commenceront. »

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #C'est dans le Journal

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