Des milliers de fans veulent sauver Disneyland Paris et lancent une pétition électronique internationale dénonçant l’état du site de Chessy !
Publié le 29 Août 2013
Un Belge, qui tient un blog sur les parcs Disney dans le monde, a lancé une pétition internationale dans laquelle il dénonce l’état du site de Chessy. Elle a recueilli plus de 4 600 signatures.
Mickey doit avoir les oreilles qui sifflent. Il y a quelques jours, un groupe d’inconditionnels des parcs Disney a mis en ligne* une lettre ouverte à Bob Iger, le PDG depuis 2005 de The Walt Disney Company, maison-mère d’EuroDisney, la société exploitante de Disneyland Paris. Dans cette pétition traduite en six langues, qui a déjà recueilli plus de 4600 signatures, ils appellent carrément celui qui préside aux affaires du groupe à… « sauver Disneyland Paris ». Leur missive explique que si, à l’ouverture du parc, en 1992 en Seine-et-Marne, il s’agissait « du plus grand accomplissement jamais réalisé par Disney », ils estiment qu’après de « nombreuses années de coupes budgétaires au niveau de la maintenance, de l’animation et de la restauration […] Disneyland Paris est aujourd’hui dans un état de négligence inacceptable ».
Spectacles annulés, horaires d’ouverture réduits, pannes…
Cette détérioration des prestations n’aurait jamais été aussi forte que cette année. Ainsi s’étonnent-ils qu’il n’y ait cet été « aucun spectacle sur scène » — du jamais-vu « dans l’histoire du parc ». Ils pointent « l’état indigne du standard Disney », l’annulation de spectacles au cours de l’année alors que « d’autres espaces de spectacles sont désespérément vides », les horaires d’ouverture réduits des restaurants, des boutiques et de certaines attractions, ou encore le « cycle sans fin d’attractions en panne ».
Ce constat est dressé par un véritable fan du parc : Guillaume G., un habitant de Bruxelles passionné par les parcs Disney auxquels il consacre depuis quelques années un blog — le Parcorama. Lui qui a visité Disneyland Paris une quinzaine de fois depuis son ouverture se dit choqué par ce qu’il y a vu au début de l’été. « J’ai trouvé le parc dans un état préoccupant : deux attractions fermées, quatre spectacles annulés, la nourriture aussi mauvaise dans les restaurants haut de gamme que dans les fast-foods et, plus généralement, un état de délabrement que je n’avais jamais vu dans aucun parc Disney. » D’où cette lettre ouverte directement adressée au siège mondial. « Nous ne sommes pas des professionnels et ne prétendons pas apporter une solution clé en main à Bob Iger, prévient Guillaume. Mais c’est l’image de marque de tout le groupe qui est abîmée. »
« Nous prenons très au sérieux les commentaires de tous les visiteurs », assure un porte-parole de la direction du complexe touristique. D’ailleurs, cette lettre-pétition est remontée jusqu’au plus haut niveau, sur le bureau de Philippe Gas, le PDG d’EuroDisney. Ce n’est pas une première car, depuis le lancement du premier parc en 1992, le site est régulièrement le sujet de doléances de fans, plus exigeants et sans concession, car plus attachés à Disney que les visiteurs qui viennent juste s’amuser dans les attractions.
Une grosse opération dans plusieurs parties du parc avait été effectuée juste avant le vingtième anniversaire fêté l’an dernier. « Nous avons fait un inventaire minutieux pour déterminer les éléments qui étaient les plus susceptibles d’apparaître sur les photos de nos visiteurs et de marquer leurs souvenirs, expliquait début 2012 Joe Schott, directeur général adjoint des opérations. C’est ainsi que de nombreux éléments emblématiques de notre destination ont été remis à neuf pour notre anniversaire. » Le château de la Belle au bois dormant a été restauré, ainsi que le bateau pirate du capitaine Crochet. Par ailleurs, les 5800 chambres d’hôtel sont en cours de rénovation.
Quant aux fermetures d’attractions planifiées en septembre, elles sont, selon nos informations, calées en fonction de la fréquentation, celle-ci étant plus faible à la rentrée que l’été. Elles sont indispensables aux impératifs de sécurité car les opérations lourdes nécessitent plusieurs jours d’intervention. D’ailleurs, le budget dédié à la maintenance est constant depuis des années. Quant aux opérations quotidiennes, 12% des 14500 employés travaillent de nuit pour nettoyer et remettre le parc à neuf, dont une bonne partie à la maintenance des attractions. A titre d’exemple, une équipe d’une petite quinzaine de personnes gère la réparation et la maintenance de onze attractions. Le site en compte 58.
Quant aux « spectacles d’été » regrettés par les fans, ils ont été remplacés par Dreams, conçu spécialement pour les vingt ans du parc et prolongé cette année.
* https://www.change.org/petitions/mr-bob-iger-ceo-the-walt-disney-company-save-disneyland-paris.
Source : Le Parisien