Aulnay-sous-Bois : le festival Aulnay All Blues cherche un nouvel élan
Publié le 21 Novembre 2012
Moins de concerts et un budget resserré. Le festival Aulnay All Blues, qui débute véritablement aujourd’hui, au théâtre Jacques-Prévert, avec les rythmes de la Nouvelle-Orléans autour du pianiste David Batiste, est-il victime de la crise? Pas tout à fait. « Il est à la croisée des chemins », explique-t-on parmi les organisateurs. Le budget reste d’ailleurs honorable cette année : 230000 €, contre 350000 en 2010, une année particulièrement faste après la nomination de l’album « Chicago Blues » aux Grammy Awards.
La ville a certes réduit sa participation de 80000 à 60000 €, mais elle a embauché le producteur Larry Skoller pour préparer l’événement et déployé d’importants moyens logistiques. Les mécènes ont été un peu moins généreux (la compagnie United Airlines n’offre plus les billets d’avions), mais l’association américaine Nosaconn, fondée par Damon Batiste, a pris en charge le transport d’une partie des artistes américains – ils sont un peu plus d’une vingtaine à participer cette année à l’événement.
Reste que l’affiche est nettement plus courte que les années précédentes : deux représentations publiques seulement, contre cinq l’an dernier. Le choix semble avoir été de cibler des artistes de grande renommée… et d’en limiter le nombre. « Les créations présentées sont des créations de qualité », souligne Mohamed Beljoudi, ancien responsable de la Culture à Aulnay.
Et pour l’an prochain? Dans l’entourage du maire PS Gérard Ségura, on insiste sur la volonté de « pérenniser le festival, c’est l’une de nos priorités ». La réflexion est donc engagée sur l’évolution de la manifestation, quasi confidentielle avant que les Grammy Awards n’en fassent un événement de poids. Le directeur du théâtre Jacques-Prévert, Christophe Ubelmann, qui a contribué à la création de ce festival, avec Mohamed Beljoudi et Larry Skoller, espère pouvoir, l’année prochaine, « revenir à des fondamentaux, avec la musique partout dans la ville ».
Source : Le Parisien