L’argent promis par l’Etat pour réparer les caméras de vidéosurveillance après les émeutes à Aulnay-sous-Bois n’arrive pas
Publié le 4 Septembre 2023
Environ 10% des appareils de vidéosurveillance de la ville d’Aulnay-sous-Bois ont été endommagés lors des émeutes de 2023. Début juillet, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, annonçait une aide exceptionnelle de l’Etat avant la fin de l’été pour les réparer. La municipalité l’attend toujours…
Quelques chiffres : sur les quelques 500 objectifs que compte la commune la plus vidéosurveillée de Seine-Saint-Denis, 52 sont inutilisables depuis qu’ils ont été pris pour cible par les émeutiers.
32 caméras sont considérées comme sévèrement endommagées, 20 sont hors service. Le montant de ces dégâts est estimé à 1 million d’euros auquel il faut ajouter 120 000 euros de travaux de génie civil rendus nécessaires notamment par la détérioration des câblages.
Le 3 juillet dernier, le ministre de l’Intérieur annonçait la mobilisation de 20 millions d’euros, une somme de l’Etat à la disposition des maires pour remettre en marche toutes les caméras de vidéoprotection avant la fin de l’été. Pour le moment, cet argent n'arrive pas...
Bruno Beschizza estime que le renouvellement et la rénovation des appareils endommagés constituent pourtant une priorité. « La technostructure pense que ça ne sert à rien, souffle-t-il, mais pourquoi les voyous ont-ils détruit ces caméras ? Parce que ça les gêne ! » Le maire d’Aulnay-sous-Bois en veut pour preuve les 803 réquisitions judiciaires d’images adressées l’an dernier à la municipalité par divers services d’investigation.
Séverine Maroun, sa première adjointe déléguée à la tranquillité publique et à la sécurité, abonde, évoquant « un sentiment d’impunité » chez les délinquants du fait de l’absence de vidéosurveillance sur une partie de l’espace public.
Si le coût des dégâts sur les caméras de la Ville devait à terme être pris en charge par l’État, le premier magistrat d’Aulnay-sous-Bois craint qu’il n’en soit pas de même des 120 000 euros de travaux de génie civil. Un montant qui s’ajoute aux dépenses, qui ne sont pas couvertes par les assurances et que la municipalité supportera donc seule : 27 000 euros d’heures supplémentaires versées aux agents en poste durant les nuits d’émeutes, 400 000 euros pour reprendre la voirie dégradée et remplacer les poubelles, les barrières…
« Je suis persuadé qu’on atteindra le million d’euros, souffle Bruno Beschizza. C’est gigantesque. »
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Source information : journal Le Parisien / Source vidéo : Aulnaylibre.com