Publié le 10 Juillet 2009

Ma femme et moi habitons un petit immeuble collectif (R+3, une douzaine d’appartements) des années 1930, à la limite d’un quartier pavillonnaire.

Nous sommes tout à fait d’accord avec votre combat concernant ces quartiers, car non seulement ils font partie du patrimoine d’Aulnay, mais ils sont la respiration de notre ville, son oxygène, et font beaucoup pour la qualité de vie des habitants de toute la commune.

S’il fait bon y vivre, il est également très agréable pour tous de s’y balader.

Ayant habité Paris pendant plusieurs années ainsi que d’autres villes de banlieues bien plus denses, pratiquement sans pavillon, je constate qu’Aulnay est bien plus agréable et attrayante grâce justement à sa verdure et à ses zones pavillonnaires. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles nous avons choisi de nous installer ici plutôt que dans une autre commune.

Plutôt que de vouloir y construire du collectif, ce qui romprait tout le charme, (et impossible ensuite de revenir en arrière) il faudrait au contraire tout faire pour les protéger et les mettre en valeur.

Je suis sûr qu’Aulnay a tout à gagner à préserver ces oasis de calme et de verdure que sont les quartiers pavillonnaires et que ça peut même lui faire, pour une fois, une bonne publicité quant à la qualité de vie.

Alors comment imaginer gâcher un tel patrimoine ?

Stéphane P.

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #Vous avez la parole

Publié le 7 Juillet 2009

Mais que voit-on arriver dans la rue du Sausset ? Un minibus affrété par la Mairie avec à son bord des personnes faisant partie de notre Municipalité. Imaginons une quinzaine de personnes débarquant dans notre quartier, là où le calme règne, là où le chant des oiseaux nous berce dans notre quotidien. Serait-on venu pour rencontrer personnellement le collectif des riverains des rues des Saules et du Sausset ? Ou bien serait-on venu pour apprécier cet havre de paix qui existe dans ce quartier et constater qu'une barre de logements collectifs est une idée complètement irrationnelle ?

Mais non , pas du tout. Revenons un peu sur terre, arrêtons de rêver. Mon cher voisin, s'est inscrit au concours des villes fleuries et, surprise, le jury s'est déplacé en personne jusqu'à sa maison pour en donner son avis. Tous semblaient ébahis devant des brins de muguet portants encore leurs belles clochettes. Eclats de rire de mon voisin, qui leur précise que ce ne sont que des brins en plastique !

Enfin, restons vigilants, peut-être verra-t-on passer un jour un bus de touristes japonais prenant en photo notre si beau quartier, témoin des derniers vestiges des zones pavillonnaires d'Aulnay Sous Bois. Continuons notre combat.

Marie, membre du collectif des riverains de la rue des Saules.


(NDLR : si comme Marie, vous souhaitez prendre la parole sur Aulnaylibre, n'hésitez pas :

aulnaylibre@yahoo.fr  )

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #Vous avez la parole

Publié le 6 Juillet 2009

 http://aulnay.autrement.over-blog.com/article-33315468.html

J'aurais certes pu ignorer cet article d'Aulnay.Autrement, ce jeu de ping-pong entre nos deux blogs où chacun se renvoie la balle en pensant avoir raison pouvant tourner rapidement à l'affrontement stérile, mais quelques uns de vos propos m'ont choqué et je me sens le devoir d'apporter quelques réponses.

"Opposition obstinée à tout dialogue et à toute forme d'approche constructive." dites-vous.

Notre démarche dément totalement vos propos. Depuis le début nous avons souhaité avoir des informations sur le devenir du terrain de la rue des Saules. Nous nous sommes toujours heurtés au silence. Toujours nous avons souhaité rencontrer les élus pour dialoguer avec eux. Nous avons mis trois mois pour décrocher un rendez-vous à la Mairie ! Maintenant, enfin, nous sommes un peu plus visibles aux yeux de la Municipalité, et nous tentons de maintenir un dialogue aussi ouvert que possible. Nous avons rencontré Alain Amédro deux fois, discuté directement avec le Maire en réunion publique.

Nous essayons d'entretenir un climat de transparence et de confiance, malgré la défiance qu'éprouve notre collectif envers les politiques. Vous connaissez sans doute la chanson, paroles, paroles, paroles... J'ai même pu parler directement avec Monsieur Ségura après la réunion publique au Cap ce qui a sans doute permis d'aplanir quelques malentendus. De plus, nous utilisons tous les outils possibles pour travailler sur le projet, y-compris ceux de la Municipalité, à travers un groupe de travail et le conseil de quartier. Alors de grâce n'écrivez pas que nous sommes fermés et rigides. Nous sommes même prêts à participer à toute initiative de concertation qui pourrait permettre d'identifier tous les terrains disponibles dans la ville, et engager une réflexion globale à l'échelle d'Aulnay Sous Bois entre les élus, les conseils de tous les quartiers pour construire notre cité pour le bien de tous. Cette approche permettrait peut-être d'éviter certains drames, comme celui que ressentent les habitants de la cité arc-en-ciel en ce moment.

Nous ne nous prévalons d'aucune "légitimité historique et patrimoniale" quelconque. Et votre retour sur le passé, un comble pour un blog tourné vers l'avenir, n'apporte aucune pierre fondamentale de réflexion. Il y avait 3000 habitants à Aulnay un siècle auparavant ? La belle affaire ! C'est certainement grâce à ce nouvel élément primordial que nous allons avancer sur les problèmes de logements actuels ! Et élucider cette donnée presque irrationnelle : des logements ont été détruits dans la ville avant même qu'une offre alternative ne soit disponible pour compenser. Pendant que vous y êtes on peut aussi remonter jusqu'à Adam et Eve, où cette problématique était inconnue.

"Il n'y avait pas beaucoup de zones pavillonnaires un siècle auparavant", constatez-vous. Génial ! Vous avez un problème avec ce type d'habitat ? Peut-être pouvez-vous éclairer nos lanternes là-dessus ? Tout le monde doit vivre en appartement et en logement collectif alors, selon vous ? Là franchement je ne vous suis pas et ne décèle rien de pertinent dans votre approche. Même si cela ne vous plait pas des Aulnaysiens dans cette ville sont attachés au caractère pavillonnaire d'Aulnay Sous Bois  et c'est une réalité qu'il vous faudra bien intégrer.

Concernant le fait de "mépriser et fustiger les nouveaux arrivants", alors là je ne vous permets pas de tenir de tels propos sur un blog. C'est facile de se cacher derrière un pseudo et un ordinateur pour écrire de telles horreurs. Je ne méprise et je ne fustige personne. J'habite Aulnay, je fréquente tous les quartiers, je rencontre une grande diversité de personnes et je n'ai aucun à priori sur quiconque dans la ville et je ne laisserai certainement pas à une personne comme vous le soin de me juger là-dessus. Votre discours et vos sous-entendus sont franchement nauséabonds.       

"La réalité est qu'Aulnay Sous Bois est une ville qui doit vivre." Alors là bravo ! Comme si les Aulnaysiens avaient attendu après Aulnay.Autrement pour savoir ce qu'ils avaient à faire dans la vie et de leur vie. Votre théorie du village gaulois est assez grotesque. Et pourquoi pas celle du Village dans la série de Patrick McGoohan intitulée le Prisonnier ?. Ah mais j'y suis. Les Aulnaysiens étaient tous prisonniers dans la ville, et c'est la raison pour laquelle le vendredi 5 juin 2009 à la salle scohy s'est déroulée la fête de la victoire après la validation par le Conseil d'Etat des élections municipales. Les Aulnaysiens étaient enfin libérés !  Pourtant cette célébration fût un véritable fiasco que l'on a pris bien soin de camoufler d'ailleurs en n'en parlant pas dans Oxygène par exemple ! La vraie fête de la victoire avait lieu sur les plages de Normandie le 6 Juin, et c'est celle là que l'histoire retiendra.

Quant à "nos propositions", je crois que là nous sommes encore dans le registre du malentendu. Nous souhaitons proposer un projet pour le terrain de la rue des Saules, c'est l'objectif premier du collectif. Il peut paraitre minime à vos yeux, mais pour les habitants du quartier c'est un objectif primordial et tout à fait honorable. Notre collectif n'a pas vocation à résoudre tous les problèmes qui existent dans la ville ! Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, nous ne sommes pas des politiques.  Il y a des élus dont c'est le métier il me semble.

A l'occasion on pourra passer en revue plus de 50 ans de Vème République et pointer du doigt tous les manquements, toutes les erreurs, tous les déficits. Mais ce blog n'est pas le lieu indiqué pour cela, pour le moment. Néanmoins, si je décidais un jour d'entrer en politique, je vous enverrais mon programme, comptez sur moi ! En attendant nous n'avons pas besoin de la caution du moindre parti pour mettre les pieds dans le plat, aller à la rencontre des Aulnaysiens, pour discuter et relayer toutes les problématiques en cours dans la ville. Nous le faisons et nous le ferons à l'avenir que cela vous plaise ou non. Quant à ce que fait l'opposition c'est son problème, pas le mien. Combien de fois me faudra-t-il écrire que nous sommes totalement apolitique et qu'aucun parti n'est derrière notre action.

Quant à l'expression "destruction d'une zone pavillonnaire" si elle vous parait excessive, et bien sachez que c'est le sentiment qu'ont ressenti les gens du quartier lorsqu'on leur a présenté un projet de 30 logements et 51 places de parking sur 4000 mètres carrés dans une zone très enclavée. Un rez-de-chaussée et trois étages en face d'un pavillon et vous osez écrire petit programme de logements à taille humaine. Venez avec moi sur le terrain en discuter avec les riverains, après on verra. Pour un élu, être courageux c'est aussi savoir reconnaitre quand un projet est très mauvais et complètement inadapté à un quartier.

Maintenant, si vous avez des propositions, je vous écoute. Vous êtes militant de gauche parait-il ? Votre boulot c'est de trouver et de relayer des idées, afin d'offrir une véritable alternative crédible à notre pays, mais à part un anti-sarkozysme sommaire et primaire, je n'ai rien vu de transcendant comme projet de société sur votre blog. D'autres militants de gauche œuvrant sur la blogosphère aulnaysienne  ont eux déjà pointé du doigt ce manquement, cette absence de vision pour le futur, sanctionnés d'ailleurs régulièrement par les français lors des élections nationales ou européennes.

Pour Aulnay Sous Bois votre approche est de densifier la ville, d'attirer de nouveaux habitants ? Alors que vous constatez dans le même temps qu'actuellement il n'y a pas d'emplois, pas de places dans les écoles, que des milliers d'Aulnaysiens s'arrachent les cheveux tous les jours en prenant le RER B pour aller travailler et que la tension sur le logement est à son paroxysme. Franchement j'ai dû mal à comprendre. Je suis Aulnaysien depuis peu, mais je commence à cerner les carences dans la ville. Il y a trois familles dont je suis proche qui viennent justement de décider de quitter Aulnay Sous Bois, par dépit, parce qu'ils ne supportent plus de galérer dans les transports, parce qu'ils ont des enfants et qu'ils pensent que cette ville ne leur donnera pas tous les atouts pour réussir. Je retiens la phrase de l'un d'entre eux, un natif d'Aulnay : "je quitte cette ville parce que je veux offrir une vraie chance à mes enfants..."

Certes, vous avez pointé du doigt le passif de l'ancienne Municipalité, et vous avez sans doute raison. Quand on perd une élection, c'est que quelque part, on a échoué à fédérer les habitants autour de son projet et qu'ils ne croient plus en votre action. Maintenant que la gauche a les rennes, les Aulnaysiens ne demandent qu'à être éblouis !

En conclusion je dirai qu'avoir une réflexion de fond sur un blog est une ambition périlleuse. Mots contre mots finissent par s'annihiler et lorsque chacun campe sur ses positions, difficile d'avancer ensemble et de trouver une voie commune ou du moins satisfaisante pour tous. Rien ne vaut le terrain, la rencontre directe, moyen beaucoup plus rapide et réactif pour échanger des idées, les discuter, les tortiller dans tous les sens. Alors la prochaine fois, si vous voulez parler et aller au fond des choses, et bien prenons rendez-vous au monico et parlons de vive voix. Et si vous craignez pour votre identité, sachez que lorsque l'on m'a donné votre vrai nom il m'était totalement inconnu et que je saurai être discret. Mais peut-être ne souhaitez-vous pas me rencontrer, peut-être ne suis-je digne que de votre mépris ?

Pour revenir là-dessus, votre approche concernant le mépris que les habitants d'un quartier pourraient éprouver pour ceux d'un autre est totalement inacceptable. Dresser les quartiers les uns contre les autres, monter les Aulnaysiens contre les autres, n'apportera rien de bon et vous le savez. C'est un procédé choquant qu'il est dangereux d'utiliser. Alors arrêtez de véhiculer de tels propos sur votre blog. La blogosphère aulnaysienne ne s'en portera que mieux.

Stéphane Fleury

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 2 Juillet 2009

Par hasard je suis allé sur le blog « Aulnay autrement »

Le rédacteur parle du Nimby  en précisant ce que cela signifie et il a eu raison car pour moi cela ne me disait rien. J’ai appris, et je l’en remercie, que le NIMBY peut être la traduction de la vitalité d’une conscience citoyenne et du souci d’un environnement respecté, la manifestation d’une exigence de qualité de vie. Cela définit exactement notre « combat » comme l’appelle M. Bernard Joseph.

Alors pourquoi attaquer Aulnay Libre et surtout Stéphane Fleury ?

M. Joseph  parle  :

 

 - du relatif intérêt des Aulnaysiens pour la révision du PLU

 Je pense que cette personne n’a pas dû aller voir le rapport de M VITEL le commissaire enquêteur de la modification du PLU, car - je cite - :

* « la participation du public a été très dense, de nombreux Aulnaysiens ont manifesté leur intérêt pour apporter leur contribution »

* « la population s’est investie pendant la durée de l’enquête pour exprimer son avis »

Tellement d’Aulnaysiens sont venus que M VITEL a été obligé de demander des délais à M SEGURA pour remettre son rapport, délai qui lui a été accordé sans problème par M le Maire

 

Il dit aussi que

- il ne s’agit pas de mettre en doute, ni l’honnêteté de Stéphane Fleury, ni la légitimité de son combat

            Je pense qu’il n’avait même pas à préciser l’honnêteté  car personne n’en doute

            Si le combat est légitime alors pourquoi cette attaque ?

Echo inattendu parmi la population, sans doute pour certains mais pas pour les personnes intéressées

           

Il conseille même aux riverains !!!

- de prendre en compte les réalités du marché de l’immobilier à Aulnay et en île de France

Et pourtant M. le commissaire enquêteur du PLU, dans ses quatre recommandations précise -  je cite - « de prendre toutes les mesures ponctuelles permettant quand cela est possible de préserver le caractère pavillonnaire ancien de certains quartiers »

            Là je pense que c’est possible

Il faudrait agir en priorité sur la société ICADE qui est un des plus gros bailleurs sociaux et qui veut vendre plusieurs milliers de logements sociaux ce qui va coûter à l'OPH plusieurs années d’investissement pour les racheter.

 

Cette personne aurait vraiment dû attendre notre projet finalisé avant d’écrire son article.

 

Pour finir je tiens à signaler que jamais nous n’avons été contre les logements sociaux mais uniquement contre la destruction d’un quartier Pavillonnaire. L’occasion magnifique se présente ici pour la Mairie de construire des logements sociaux  dans des pavillons à taille humaine, intégrés dans un quartier pavillonnaire à préserver.

 

Robert FERRAND

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 2 Juillet 2009

Nous tenons à porter à votre connaissance la création de l'association de défense des zones pavillonnaires d'Aulnay Sous Bois dont voici l'adresse du site web :

http://dzpab.over-blog.com/


Bien cordialement.

Aulnaylibre.

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 30 Juin 2009

Nous nous permettons de relayer ici deux résumés écrits par Arnaud Kubacki sur MonAulnay.com relatifs à une réunion publique qui s'est tenue le 25 Juin 2009.

La deuxième partie évoque explicitement la rue des Saules.


Partie 1 :

http://www.monaulnay.com/2009/06/compte-rendu-de-la-reunion-publique-du-25062009-une-soiree-presque%e2%80%a6irreelle-partie-12.html


Partie 2 :

http://www.monaulnay.com/2009/06/compte-rendu-de-la-reunion-publique-du-25062009-une-soiree-presque%e2%80%a6irreelle-partie-22.html



 

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 30 Juin 2009

Partie 3 : Les collectifs de riverains... De l'opposition à la proposition.

Pour bien connaitre le dossier de la rue des Saules, je crois que nous avons cumulé à peu prés toutes les erreurs possibles sur la manière de préparer, d'amener et de présenter ce dossier aux riverains. Dans le cheminement des événements, nous n'avons pas fait face à des rumeurs genre "on dit que"  mais directement à des machines venues sonder le terrain. Une photo de mon voisin, Robert Ferrand,  et c'est de là que tout est parti. Nous ne nous sommes pas basés sur des rumeurs mais sur des faits.

Pourtant, nous étions passés quelques fois avec des riverains au service de l'urbanisme pour savoir ce qui était prévu et on nous rétorquait toujours la même chose. Rien n'est prévu rue des Saules, sauf que les machines sondaient, des plans d'architecte étaient esquissés, et comble de tout un plan de financement via l'OPHLM déjà dans les tuyaux.  Le plus fort, c'est que les plans fournis par Alain Amédro induisaient comme acquis deux paramètres de taille : un changement de zonage au PLU de UG pavillonnaire à UC construction collective, et même l'intégration d'un terrain dont la Mairie n'est même pas propriétaire. Dans le genre rien n'est planifié, l'orientation prévue pour ce terrain semblait au contraire toute tracée...   

Je ne reviendrai pas sur la suite des événements, connue du plus grand nombre, mais Monsieur Le Maire aura cette parole le 27 Mars à Gainville : "peut-être que si nous nous étions vus avant, pour expliquer les choses et nos intentions, le contexte de cette réunion publique aurait sans doute été moins tendu". Informer, consulter, intégrer l'avis des habitants des quartiers et arriver à trouver un consensus à la fois satisfaisant pour les élus, les riverains et leur environnement quotidien, tel devrait être l'objectif. Passer en force en espérant que les habitants accepteront d'avaler la pilule sans broncher est un risque aux conséquences que la Municipalité devra tôt ou tard assumer.

Pour la rue des Saules, et je le répète, la pétition n'était pas contre le logement social, mais pour la préservation du caractère pavillonnaire de notre zone, qui est UG au niveau du PLU. Autre paramètre de taille, l'ampleur du plan de construction a fortement choqué les habitants du quartier. On prétendait pouvoir construire 25 à 30 logements collectifs sur un peu plus de 4000 mètres carrés. On pense faire la même chose à Balagny mais sur deux hectares ou à Savigny mais sur un hectare. Il faut un minimum songer aux proportions en terme d'occupation des sols. Ce type de construction ne s'insérait absolument pas dans l'environnement existant, la meilleure preuve de cet état des choses étant la nécessité de changer le zonage de ce terrain au plan local d'urbanisme. Ce terrain aurait donc de fait perdu son caractère pavillonnaire.

Pour revenir sur les proportions et l'insertion dans l'environnement existant, je rappelle encore que le tout premier plan prévoyait à l'origine des R+3 soit un rez-de-chaussée plus trois étages en face d'un pavillon. Les plans que Alain Amédro nous a donnés dans un souci de transparence, que j'ai souvent salué sur ce blog,  ont fait tout le tour du quartier. Ils ont également été vus par d'autres personnes dans la ville, lors de différentes réunions auxquelles j'ai pu assister et je n'ai pas trouvé une seule personne, j'écris bien pas une seule, pour défendre ces plans. Les plans d'origine ont été unanimement critiqués et rejetés. Il faut en tirer les leçons. C'est exactement ce que le Maire a fait le 27 Mars en réunion publique. Enfin, je mentionne le parking prévu avec ces logements, un parking de 51 voitures dans une rue où il est déjà difficile de circuler. Parlez-en aux habitants de la rue des Saules. La circulation est une problématique constante dans cette rue.

En résumé, donc, le terrain de la rue des Saules n'est pas situé dans un pôle de centralité. Cet endroit est relativement enclavé, et le nord d'Aulnay Sous Bois comptant déjà 88% de logements sociaux collectifs, il n'apparait pas complètement illégitime de vouloir préserver une petite zone pavillonnaire dans le nord de la ville. L'administrateur de l'OPHLM présent dans notre conseil de quartier n'est pas de cet avis évidemment. Il a même précisé une fois qu'il ne voyait pas l'intérêt d'habiter en pavillon. C'est son droit le plus strict, mais qu'il entende au moins que dans leur parcours résidentiel d'autres aulnaysiens aspirent à avoir une maison individuelle. Pour avoir rencontré et discuté avec un bon nombre d'habitants de la rue des Saules, leur pavillon est le projet de toute une vie, le fruit de leur travail, et voir déprécier leur bien et leur quartier par une construction inadaptée est une préoccupation réelle dont il faut tenir compte.

Comme vous le voyez, les situations sont bien distinctes en fonction des quartiers et les attentes de chacun différentes, et les résumer sous une seule appellation commune est à la fois réducteur et incorrect. Toujours ce mal français de mettre des étiquettes.  Par ailleurs, en aucun cas, ces collectifs ont déclaré être contre les logements sociaux. Je vous mets au défi de trouver une seule ligne dans les articles publiés sur Aulnaylibre où il est écrit que quelqu'un est contre les logements sociaux. Ecrire qu'il y a 88% de logements sociaux au Nord,  c'est simplement faire une constatation. Vouloir conserver une zone pavillonnaire dans le nord de la ville est une considération qui mérite d'être entendue. Nous savons qu'il y a effectivement urgence pour loger des gens, mais construire vite, n'importe où, n'importe comment et au mépris de ceux qui vivent déjà là résoudra peut-être le problème en surface, mais certainement pas en profondeur.

En conclusion, je pense qu'il faut arrêter de véhiculer cette fausse image que vous avez tentée de donner aux collectifs de riverains. Je salue, en toute sincérité, votre effort de théorisation, j'irais même jusqu'à écrire votre contribution à notre réflexion. Votre article aura permis de préciser et de mettre en lumière notre propre vision des choses. Les collectifs de riverains des rues Fernand-Herbaut, l'Arc-En-Ciel et des Saules ne sont en aucune manière l'expression d'un individualisme forcené signe d'un égoïsme absolu qui refuse d'intégrer la notion d'intérêt collectif. Mais lorsque vous vous heurtez à un mur, vous n'avez pas des milliers de possibilités pour vous faire entendre. Vous mobilisez les habitants et vous faîtes du bruit jusqu'à tant qu'on vous écoute. Et s'il faut aller partout dans la ville, nous le ferons. Nous n'avons pas peur du contact et parler directement aux Aulnaysiens est même une expérience tout à fait passionnante tant les gens sont réceptifs et ouverts au dialogue.

Actuellement, les collectifs de riverains sont dans un temps d'opposition, parce qu'ils ne comprennent pas qu'on puisse déposer des permis de construire, financer des opérations de construction dans leur quartier sans prendre la peine de les informer et de les consulter.  Et cela même à l'heure où la démocratie participative s'affiche en première page d'Oxygène avec Philippe Gente déclarant à qui veut bien l'entendre que le temps où les Mairies décidaient toutes seules est révolu ! Alors, soit Monsieur Gente ajuste son discours à la réalité des choses ou soit on arrête de vanter les mérites de la démocratie locale et on la range au fond d'un tiroir définitivement.

Les collectifs s'opposent parce qu'on ne les laisse pas proposer. Le meilleur exemple de cet état des choses est celui de notre groupe de travail "rue des Saules". C'est un véritable laboratoire citoyen, la meilleure vitrine qui soit pour la démocratie locale, 60 personnes à la première réunion du groupe de  travail, plus de 100 familles ayant répondu à notre questionnaire pour contribuer à notre réflexion et dans le même temps Monsieur Le Maire qui annonce en plein conseil municipal qu'il prend bien soin de finaliser son propre projet, sans tenir compte le moins du monde du notre, et négligeant même l'opportunité d'arriver à un projet commun satisfaisant pour tous,  élus et riverains.

Voilà une méthode dommageable pour notre groupe de travail, pour notre conseil de quartier et pour la démocratie locale en général. Il doit pourtant bien y avoir quand même un moyen d'associer les élus et les habitants d'un quartier pour le bien commun de tous. Alors saisissons justement cette occasion là, au moment où le dialogue s'installe dans la ville, où la demande de concertation est très forte parmi la population, où Aulnay sort d'une certaine torpeur, pour confronter les points de vue, penser la ville dans sa globalité, adapter les projets de construction aux quartiers existants et ainsi peut-être mieux répartir l'effort de construction nécessaire à l'échelle de la ville d'Aulnay Sous Bois.    

Stéphane Fleury

A venir. A British Conclusion : Lessons Learnt From Rocky I to Rocky III.

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 29 Juin 2009

Partie 2 : Les collectifs de riverains... Une diversité de problématiques qui requiert des solutions adaptées.

Maintenant passons à l'autre aspect de votre article et à l'analyse du phénomène des collectifs de riverains, qui, inutile de le préciser, ne sont évidemment pas composés d'abominables égoïstes individualistes comme on pourrait éventuellement l'interpréter à la lecture de votre papier.

D'abord, un mot sur les collectifs de riverains qui existent déjà et sans doute ceux qui sortiront de l'ombre en même temps que les six autres projets de construction déjà financés par l'OPHLM, à moins que l'approche municipale change et que le projet soit parfaitement intégré à l'environnement et bien expliqué aux habitants des quartiers,  en tenant compte de leur avis, ce qui évitera bien des désagréments.  

Pourquoi j'évoquais, dans la première partie de ma réponse, la rue Fernand-Herbaut ? Parce que si les collectifs de riverains réagissent tous face à un projet de construction immobilière, et là c'est effectivement un point commun entre nous, chaque cas est bel et bien spécifique et requiert des solutions différentes et adaptées. Cela ne doit pas empêcher ces collectifs d'être solidaires, de se contacter, de prendre connaissance des problématiques en cours dans les autres quartiers de la ville et pourquoi pas de se réunir . Songer à vouloir les diviser, ou tenter de les museler ne fera que les renforcer. Vouloir tuer le débat, ou nier la nécessité de l'existence de ce dernier ne sont pas les bonnes voies à suivre. Faire semblant d'ignorer ce qui se passe dans la ville serait une grossière erreur. Il faut en prendre sérieusement la mesure car derrière ces collectifs il y a des centaines de familles, des milliers de personnes... et ce n'est peut-être que le début...

Néanmoins, et je le précise encore, chaque quartier est unique et vouloir résumer l'action des collectifs de riverains à une supposée croisade contre le logement social n'a aucun sens. Ceci est complètement faux et vous le savez. Revenons, justement, aux trois projets les plus visibles en ce moment dans la ville :

Pour la rue Fernand-Herbaut, nous sommes en cœur de ville, à une minute à pied de la gare, à 5 minutes du boulevard de Strasbourg, c'est effectivement un quartier de centralité qui répond à plusieurs exigences : proximité des transports, proximité des commerces, peut-être est-il même possible de se passer d'une voiture ce qui permet d'ajouter un paramètre environnemental. Nous sommes en zone UA au niveau du PLU.   

Pour l'Arc-En-Ciel. Autre situation. Zone UD au niveau du PLU. Le maître d'ouvrage de ces 62 pavillons n'est autre que l'OPHLM de la ville d'Aulnay Sous Bois. Dire que le collectif du square arc-en-ciel est contre le logement social n'a aucun sens. Quel est le cœur du problème ? Au milieu des pavillons se trouve un espace qui à l'origine aurait dû servir à de l'équipement. Maintenant, on se retrouve avec une construction de 24 logements qui ne satisfait pas les riverains, ni Alain Amédro non plus visiblement puisqu'il a précisé qu'il voyait plutôt 12 logements au lieu de 24 à cet endroit. Miguel Hernandez campe sur 24 et Alain Amédro sur 12. Même au sein de la majorité municipale actuelle, il y a débat. Alors ne reprochons pas aux collectifs de riverains de se réunir, de faire bouger les choses pour qu'une discussion s'ouvre dans les quartiers ou dans la ville. Que des aulnaysiens sortent spontanément de l'ombre pour faire connaitre et exprimer leur point de vue me parait rassurant sur la vitalité citoyenne de la ville d'Aulnay Sous Bois et pour la démocratie en général.

Pour conclure sur l'Arc-En-Ciel, et je précise qu'il ne m'appartient pas de parler au nom des représentants de ce collectif, je crois savoir qu'en limitant le nombre des logements, en construisant le même type de pavillons que ceux déjà existants tout en conservant une partie d'espace vert collective permettant d'entretenir et de renforcer le tissu social de cette cité, le collectif serait satisfait ou du moins cette base de travail serait plus en adéquation avec la demande des riverains.

Enfin, passons à la rue des Saules. Nous sommes en zone UG pavillonnaire dans les quartiers nord de la ville. Je rappelle au passage que 88% des logements sociaux se situent déjà dans le nord d'Aulnay Sous Bois, donc écrire que le collectif de la rue des Saules est contre ce type d'habitat est également un non-sens. Les logements sociaux sont largement majoritaires dans cette zone. Et c'est là d'ailleurs que notre combat prend tout son sens. Vouloir préserver un petit ilot pavillonnaire dans le nord de la ville, garant d'une certaine diversité d'habitat, d'une certaine mixité même dirons-nous entre immeubles collectifs et pavillons est un point de vue tout à fait défendable et d'ailleurs défendu par une vaste majorité des gens du quartier. On ne réunit pas plus de 200 signatures de riverains en quatre jours par hasard. Je rappelle au passage que l'intitulé de la pétition n'était pas "nous sommes contre le logement social" mais bien "nous voulons préserver notre zone pavillonnaire". Monsieur Le Maire a d'ailleurs bien mesuré l'ampleur de notre mobilisation, le 27 Mars à Gainville, en annulant cette soirée là son projet d'aménagement de constructions collectives. Plus d'une centaine de personnes présentes ce soir là ne l'ont pas oublié. 

Maintenant quelle orientation urbanistique veut-on donner au nord de la ville ? Le nord d'Aulnay Sous Bois doit-il renoncer définitivement à pouvoir offrir de l'habitat pavillonnaire à ses habitants ? Faudra-t-il désormais déménager dans le Sud de la ville pour pouvoir prétendre trouver une maison individuelle ? L'objectif est-il d'atteindre 100% de logements sociaux dans les quartiers nord de la ville ?  Si telles étaient les intentions de la Municipalité, elles ne feraient qu'accentuer davantage la césure territoriale qui existe déjà entre le Nord et le Sud de la ville.

Les habitants autour du terrain de la rue des Saules n'aspirent qu'à une chose. Conserver leur zone pavillonnaire. Est-il illégitime de pouvoir revendiquer dans le parcours résidentiel des habitants du Nord de la ville d'Aulnay Sous Bois le droit de pouvoir disposer d'une habitation individuelle ? D'ailleurs pour en avoir encore discuté dans la rue des Saules cet après-midi dans une petite réunion improvisée entre habitants du quartier, la majorité des riverains ne souhaitent que cela et cela uniquement : préserver le caractère pavillonnaire de leur quartier.

A venir, partie 3 : Les collectifs de riverains... De l'opposition à la proposition.

Stéphane Fleury

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 26 Juin 2009

Le Commissaires Enquêteur a remis ses conclusions motivées.

L'enquête préalable à la modification du Plan Local d'Urbanisme (PLU) projetée par la commune d'Aulnay Sous Bois a été conduite pour permettre essentiellement :

1) De favoriser l'accès au logement de qualité.

2) Faciliter l'implantation d'équipements et de services plus particulièrement en répondant à la forte demande d'un lieu cultuel de confession musulmane.

3) Dynamiser l'économie locale et la création d'emploi avec entre autres la réhabilitation du site de l'ancien concessionnaire Renault.

En conclusion de cette enquête, en l'état actuel du dossier, de l'examen des motivations exprimées par la Municipalité, des avis formulés par la population, le Commissaire Enquêteur Francis Vitel estime, tout en prenant en compte quelques recommandations, que la modification envisagée est tout à fait justifiée.

Le Commissaire Enquêteur donne donc un avis favorable à la modification du Plan Local d'Urbanisme (PLU) projetée par la ville d'Aulnay Sous Bois en recommandant :

1) De prendre toutes les mesures ponctuelles permettant quand cela est possible de préserver le caractère pavillonnaire ancien de certains quartiers.

2) De maintenir en superficie équivalente sur le territoire municipal les surfaces d'espaces verts.

Voici les principales conclusions de l'enquête sur la modification du PLU.

Aulnaylibre, le vendredi 26 Juin 2009 18Heures26.

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #Urbanisme

Publié le 23 Juin 2009

Preuve d'une certaine vitalité de la blogosphère aulnaysienne, Aulnay.Autrement a interpellé Aulnaylibre sur la problématique qui agite en ce moment Aulnay Sous Bois, à savoir la densification de la ville suite à la crise du logement et la formation de collectifs de riverains qui s'opposent à des projets de construction, jugés pour le moins inadaptés par une majorité d'habitants des quartiers concernés.


Voir ici l'article d'Aulnay.Autrement :

http://aulnay.autrement.over-blog.com/article-32604499.html


Réponse aujourd'hui et demain en deux parties. Partie 1 : La démocratie participative... un outil mal exploité ?

Tout d'abord, merci pour votre article. Il est bien rédigé, bien amené et intéressant à bien des égards. Ayant étudié et travaillé au Royaume-Uni, je suis un inconditionnel des acronymes britanniques qui sont le reflet de la concision et du pragmatisme de la langue anglo-saxonne, et j'ai pris un réel plaisir à vous lire.

Maintenant pour revenir sur le fond de vos propos, qui sont très nuancés et laissent de fait une large part à l'interprétation vous en conviendrez, puisque vous évoquez le fait que le NIMBY peut être à la fois une preuve de vitalité de la conscience citoyenne, le souci d'un environnement respecté, la manifestation d'une exigence de qualité de vie mais aussi l'expression d'un individualisme forcené signe d'un égoïsme absolu qui refuse d'intégrer la notion d'intérêt collectif, la manière dont vous transposez ce phénomène à notre cité aulnaysienne me parait inadéquate, de mon point de vue, et je vais vous expliquer pourquoi.

D'abord vous vous focalisez sur les projets rue des Saules, et rue Maurice Nilès. Vous occultez la rue Fernand-Herbaut et également les 6 autres projets d'implantation pour lesquels les financements sont entérinés et les garanties d'emprunt assurées. Ce n'est pas lorsque les dossiers sont bouclés qu'il faut les présenter à la population, mais évidemment en amont pour désamorcer si possible toute réaction démesurée des riverains. Pour l'Arc-En-Ciel le permis de construire est déjà déposé, ce qui de fait limite les perspectives de concertation. Nous nous heurtons ici à un problème de méthode, ce que Alain Amédro a d'ailleurs bien exprimé à la fois en Conseil Municipal et à la réunion Arc-En-Ciel. La démocratie participative, écrivez-vous, et là je vous rejoins, est un bel outil, et de fait une formidable opportunité à la fois de présenter des projets et de les discuter bien avant leur réalisation avec les habitants d'un quartier. A condition de bien s'en servir.

Dans l'expression démocratie participative, il y a bien cette notion de participer, c'est-à-dire d'associer les riverains au choix de leur cadre de vie. L'intégration de leur avis peut s'effectuer de plusieurs manières, cela peut concerner le type de construction ou l'agencement global du quartier: Est-ce bien le lieu ? Cela s'insère-t-il dans l'environnement existant ? N'y-a-t-il pas un lieu plus adapté dans la ville pour satisfaire ce besoin ? Des contraintes nouvelles ne vont-elles pas surgir du fait de ce nouvel aménagement ?  Si la démocratie participative consiste à aller au contact des riverains une fois qu'un projet est définitivement ficelé dans ce cas là il faut en changer le nom et l'appeler démocratie informative, ce qui réduit l'intérêt de cet outil à une peau de chagrin.

Autre aspect pernicieux de la démocratie participative, il faudrait au moins s'assurer d'une certaine pluralité d'opinions au sein des conseils de quartier.  Dans mon conseil de quartier, par exemple, puisque je suis inscrit, figure également une personne qui est au conseil d'administration de l'OPH. Sans grande surprise, et pourrait-il en être autrement, cette personne aimerait voir pousser des immeubles sur le moindre terrain disponible dans la ville. Les relations entre l'OPH et la Municipalité sont étroites et évidemment pas spécialement neutres. Si seul ce type de profil était présent dans notre conseil de quartier, il n'y aurait donc pas d'opposition, pas de discussion,  donc pas débat.

Cette mixité de points de vue, et j'en ai eu également connaissance dans d'autres conseils d'autres quartiers, n'est pas toujours de mise, ce qui signifie qu'un nombre restreint peut décider pour un quartier entier, ou que le conseil de quartier peut se limiter à l'application stricto sensu du programme électoral de la Municipalité en place, ce qui peut être une dérive potentiellement dangereuse. Pour preuve, la grande majorité des personnes appartenant à des collectifs de riverains n'est pas inscrite en conseil de quartier. Beaucoup d'ailleurs les rejoignent après ce type d'événement que constitue l'annonce d'une construction sans leur consultation.

Voilà pour l'aspect concertation et le rôle que la démocratie locale devrait y jouer. Dans un monde idéal, le conseil de quartier de l'Arc-En-Ciel aurait dû préparer tout le travail en amont et la réunion publique n'aurait été alors qu'une simple formalité. Or, c'est justement la réunion publique qui a donné l'occasion du débat, parce qu'une majorité de gens du quartier n'avait jamais vu les esquisses. Pas étonnant alors, que les réactions soient parfois vives, lorsque le plan d'aménagement ne convient pas , ne convainc personne, et que l'on sait qu'un permis de construire est déjà déposé. Il y a là un dysfonctionnement manifeste dans le processus informatif et consultatif qui devrait se faire en amont sans placer les habitants d'un quartier devant le fait accompli.

Demain partie 2: Les collectifs de riverains... De l'opposition à la proposition...

Stéphane Fleury

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 22 Juin 2009

Contrairement à l'interprétation que j'ai pu lire ici ou là, nous n'avons pas forcé le Maire a abandonné le projet. Il a vu de lui-même ce soir là, qu'une salle de plus de 100 personnes, des riverains très proches du terrain de la rue des Saules, était contre le projet présenté ce soir là. Il n'a pas cédé à la pression, il a juste fait preuve de bon sens et s'est inscrit en ligne avec la démocratie locale dont le principe est d'intégrer l'avis des riverains. En l'occurrence, le 27 Mars à Gainville, cet avis était clair, massif et fermement exprimé. Gérard Ségura a d'ailleurs déclaré ce soir là qu'il n'avait pas l'intention de soumettre un autre projet qui irait contre l'avis de la majorité des riverains et face à une personne qui lui demandait un écrit a rétorqué que devant une salle de 120 personnes il fallait avoir la faiblesse de le croire...

C'est pourquoi nous sommes surpris d'entendre en plein Conseil Municipal qu'un plan finalisé va nous être proposé dans quelques mois. Mon voisin Robert Ferrand et moi l'avons entendu de la bouche du Maire lui-même pendant le buffet qui a suivi le conseil municipal. Et oui il y a un buffet après le Conseil Municipal, qui donne l'occasion de pouvoir rencontrer les élus et de discuter directement avec eux. Le Maire nous a bien précisé qu'il prenait bien soin de finaliser son projet histoire que ce qui est arrivé à Gainville le 27 Mars ne puisse pas se reproduire. Quel est le but de l'opération ? Passer en force ? En oubliant au passage toutes les belles promesses faîtes devant plus d'une centaine de personnes ?

Passer en force laissera de toute façon des traces. Et dans cette histoire la Municipalité actuelle a plus à perdre qu'à gagner. Communiquer sur la transparence, la consultation, la concertation et décider seul et contre l'avis de la majorité des riverains aura forcement des répercutions sur la vie politique locale et même plus largement sur la manière dont on envisage de faire de la politique dans cette ville. Plus grave encore, notre quartier en gardera des séquelles et une énorme impression d'amertume ce qui n'est jamais bon pour l'harmonie d'un lieu de vie.

Attention également de ne pas en faire une affaire personnelle et de passer en force pour balayer ce qui s'est passé le 27 Mars au soir à Gainville. Nous imposer quelque chose contre notre avis ne nous réduira pas au silence. Sur ce dossier les élus n'auront pas le droit à l'erreur car sinon la rue des Saules deviendra un précédent que l'on pourra citer en exemple dans toute la ville...

Pour terminer, plus que le Conseil Municipal, le grand moment de la soirée fût pour nous celui du buffet, et cette conversation plutôt vive entre Messieurs Ségura et Mukendi. Grégoire Mukendi est notre adjoint de territoire et préside donc notre conseil de quartier. Nous avons parfaitement entendu ce qui a été dit sur le vote concernant le projet proposé pour le 57 rue Jules Princet et également ce qui a été dit sur la rue des Saules. Maintenant nous savons parfaitement à quoi nous en tenir.

Alors je l'écris pour tous les Aulnaysiens, ne perdez pas de vue ce qui va se passer rue des Saules. Malgré les plus de 200 signatures de la pétition, malgré les 120 personnes de la réunion du 27 Mars à Gainville, malgré les 60 personnes du groupe de travail qui ont réfléchi sur la base de plus de 100 réponses de familles de riverains sur des projets suggérés par Monsieur Le Mairie et Alain Amédro, eux-mêmes, qui par leur parole et leur engagement ont cautionné toute la réflexion actuellement en cours dans le quartier par la voie de la démocratie locale...

Dans peu de temps il risque d'y avoir un avant et un après rue des Saules...

 Stéphane Fleury

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 19 Juin 2009

Le Conseil Municipal délibérait ce Jeudi 11 Juin sur le projet de construction de la cité Arc-En-Ciel, mais hasard ou pas, nos oreilles ont entendu prononcé le nom de la rue des Saules. Et oui, effectivement, Monsieur Le Maire, Gérard Ségura, a annoncé en plein Conseil que dans quelques mois, les riverains de la rue des Saules allaient se voir présenter un projet concocté par l'OPH. Nouvelle intéressante n'est-il pas ? 

La rue des Saules fait en effet partie d'une liste de 9 projets, disséminés un peu partout dans la ville entière, pour lesquels les financements sont déjà bouclés et les garanties d'emprunt effectuées. Cela signifie-t-il que tout est déjà joué ? Un permis de construire est-il déjà déposé pour la rue des Saules ? Va-t-on changer le zonage de ce terrain dans la révision annoncée du P.L.U prévue début 2010, malgré la pétition de plus de 200 riverains qui veulent rester en zone UG pavillonnaire ? Autant d'interrogations et d'inconnues, qui tombent assez mal d'ailleurs il faut bien le dire ou l'écrire, dans la mesure où un groupe de travail spécial rue des Saules planche actuellement sur un projet à soumettre à la Mairie, ceci dans le cadre de la démocratie locale.

Ce groupe de travail a basé sa réflexion sur des propositions lancées par le Maire lui-même lors de la réunion du 27 Mars dernier à Gainville, et reprises par Alain Amédro lors de notre rencontre du 5 Mai. Au premier groupe de travail il y avait 60 participants à la Ferme du Vieux Pays, ce qui j'en suis sûr constitue un record. 60 participants qui ont réfléchi sur la base de l'avis exprimé librement de plus de 100 familles de riverains amenées à se prononcer sur un choix entre crèche et foyer résidence pour personnes âgés, maison de retraite ou pavillons écologiques à très faible consommation d'énergie. Pour cette dernière option nous avons pensé tenter de créer un éco-quartier, histoire de placer l'écologie au centre des préoccupations aulnaysiennes, et cette idée nous est même venue avant de connaitre le score historique d'Europe Ecologie aux Européennes.

Notre groupe de travail est nombreux et son implication constante, appliquée et sincère donne de la force et de la légitimité au projet que nous allons présenter. Si du moins on nous en laisse le temps. Parce que si au final, la Mairie a déjà son plan et que tout est décidé à l'avance pour nous, notre groupe de travail est-il simplement là pour nous occuper en attendant, pour nous donner l'illusion que notre avis sera pris en compte ? Si c'était le cas, ce serait un coup rude porté à la démocratie participative de Monsieur Gente.

Ce que nous vivons actuellement est une expérience citoyenne très forte. Quels qu'en soient les résultats, nous en ressortirons tous grandis. Nous pourrons être fiers de nous et de nos actions. Une solidarité phénoménale nous unit. En quelques semaines, des liens très solides se sont tissés entre nous. Ce qui est remarquable dans notre collectif c'est que très tôt nous avons balayé toutes nos différences qu'elles soient d'ordre politique, sociale ou culturelle pour ne faire plus qu'un face au premier projet présenté.

Je dois l'avouer, j'ai bien senti au début des réticences, mais notre bonne foi, notre volonté de présenter simplement les choses en allant voir rue après rue, maison après maison, l'ensemble des riverains avec les plans fournis par Alain Amédro ont fini d'asseoir durablement notre unité. Je me souviens de cette personne, qui visiblement, et je le sentais bien, avait des affinités avec la Municipalité actuelle et pensait que, dans le contexte d'incertitude lié à l'attente de la décision du Conseil d'Etat, nous prenions position pour le camp adverse. Au début elle ne voulait pas signer la pétition, mais l'a fait finalement après 10 minutes voyant bien que nos intentions étaient simplement celles de citoyens voulant avoir leur mot à dire sur ce qui était à leurs yeux un bouleversement fondamental de leur cadre de vie.

Cette même personne d'ailleurs est venue me voir après la réunion de Gainville en me demandant nos intentions, comme si par exemple nous projetions de continuer à aller sur les marchés à la rencontre des gens pour expliquer notre situation et étendre notre action à l'échelle de la ville. J'ai répondu que je n'en voyais pas l'intérêt. Notre objectif était simplement de rassembler les gens pour le 27 Mars pour bien montrer à Monsieur Le Maire que le premier projet n'était pas satisfaisant et nous paraissait de nature à déprécier notre quartier. A partir du moment où Gérard Ségura avait compris le sens de notre message, et intégré notre avis, continuer aurait  manqué de cohérence et aurait pu être interprété comme une action partisane. Nous sommes arrivés alors tous les deux à la conclusion qu'il fallait laisser une chance à la démocratie participative de s'exprimer pour aboutir à un projet valorisant pour les élus, les riverains et leur quartier...

Demain la dernière partie.

Stéphane Fleury

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 16 Juin 2009

La cité Arc-En-Ciel ou la loi du silence...

Comment fait-on, lorsque l'on est un collectif de riverains en désaccord avec un projet immobilier programmé dans son quartier, pour se faire entendre ? Cette opposition n'est pas forcement sur le fond du dossier, on peut très bien ne pas être contre la construction de logements, mais elle peut être sur la forme à savoir la pertinence du lieu choisi ou encore l'insertion du nouveau bâti dans l'environnement existant. C'est peut-être un détail mais pourtant les premiers concernés par un changement éventuel d'aménagement dans un quartier sont quand même ceux qui y vivent. Vouloir les écarter du processus de décision final apparait alors au minimum comme une maladresse, mais plus certainement comme une erreur d'appréciation aux répercussions insoupçonnables.

Face à l'impression de se heurter à un mur, le parcours des collectifs est alors pratiquement toujours le même. Signature de pétitions, rencontres avec les élus à la Mairie ce qui parfois s'apparente à un parcours du combattant, réunion publique en espérant que le nombre permettra de se faire entendre, discussion au sein des conseils de quartier, création d'un groupe de travail qui propose un projet à la Mairie. Maintenant, imaginons un instant que, malgré toutes ces démarches, tous ces efforts et il ne faut pas les compter pour animer un collectif, aucun résultat tangible n'est en vue. Et que, même en ces temps où la démocratie locale s'affiche en première page de l'Hebdo des habitants d'Aulnay Sous Bois avec ce message : le temps où les Mairies décidaient seules est révolu, nous allons à la rencontre des habitants des quartiers pour intégrer leur avis, rien n'y fasse, que la Mairie décide unilatéralement sans tenir le moins du monde compte de votre opinion. Que vous reste-t-il ? Le silence ? 

En ce Jeudi 11 Juin 2009, les représentants du Square Arc-En-Ciel sont venus assister au Conseil Municipal, que l'on annonce mouvementé. A l'ordre du jour de ce dernier figure en effet une délibération qui les concerne au premier chef à savoir la participation de l'OPH d'Aulnay Sous Bois pour extension du réseau électrique et le projet de constructions rue Maurice Nilès et rue Arc-En-Ciel. Si le Conseil Municipal est ouvert au public, les citoyens n'ont pas le droit d'y prendre la parole, ni de manifester. Bien sûr, il y a des précédents, mais dans ce cas le Maire d'une ville peut demander aux forces de police d'intervenir, ce qui peut évidemment avoir des conséquences fâcheuses pour la suite, n'en doutons pas. Rien de tout cela avec ce collectif qui s'est tenu de manière remarquable malgré l'enjeu.

Les défenseurs du Square Arc-En-Ciel, bien que totalement apolitique, sont donc passés, pour faire entendre leur message, par les représentants de l'UMP qui ont retracé l'historique de leur parcours collectif.  Un petit mot sur la forme. Philippe Gente a mis en avant la démocratie locale et cette démarche qui consiste à aller à la rencontre des gens pour leur présenter les choses. La concertation, la consultation voilà les mots qu'il a employés. Il a rappelé le rôle des conseils de quartier comme organe consultatif qui peut saisir le Conseil Municipal. Pourquoi cela ne fonctionnerait-il pas pour la cité Arc-En-Ciel ?

Sur le fond du dossier, on notera la position intéressante d'Alain Amédro qui a demandé à ce que le permis de construire soit retiré. Gérard Ségura expliquera plus loin que ce permis n'est pas signé. Néanmoins il ajoutera plus tard que 9 projets de construction ont fait l'objet de financements et de garanties d'emprunt. Nous reviendrons spécifiquement sur cet aspect dans une autre note. Monsieur Amédro a également déploré l'ampleur des constructions ( on aurait aimé bénéficier de la même mansuétude avec la rue des Saules ) et s'est heurté à la position de Monsieur Hernandez qui reste figé sur le chiffre de 24 logements.

Alors qui de l'élu Vert ou de l'élu Communiste fera peser la balance. On ne le sait pas. Le seul souci, c'est que lors de la discussion une phrase à retenu mon attention : si l'on examine l'aspect financier du projet, construire seulement 12 logements n'est pas rentable... Ce sera donc 0 ou 24.

Au final la délibération est votée par le Conseil Municipal. Hier soir avait lieu une réunion à l'école Fontaine Des Prés en présence de l'OPH, dont le but était de présenter aux habitants les plans futurs d'aménagement du terrain situé au milieu des pavillons. Dernière chance de concertation... ?  

Stéphane Fleury

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 10 Juin 2009

Difficile de passer sous silence le débat animé qui a eu lieu sur la question de la densification de la ville d'Aulnay Sous Bois. Tout partait pourtant sous les meilleurs auspices, un projet plutôt bien ficelé, en tout cas aux yeux d'une majorité des délégués de quartier présents, était sur le point d'être soumis à la Mairie pour l'utilisation d'une maison située 57 Rue Jules Princet. Pour mémoire, cette maison et son terrain étaient dans le collimateur d'un promoteur avant que la Mairie ne fasse préemption. Elle a fait de même au 59 de la même rue.

Pour en revenir au 57 donc, pour soumettre un projet à la Mairie, le conseil de quartier est amené à se prononcer par un vote. Par chance pour ceux qui l'ont élaboré, une majorité d'avis favorables s'est dégagée pour ce projet. Ce point me pose question. Que ce serait-il passé si une majorité de contre s'était dégagée ? Comment auraient réagi les auteurs du projet si en plus cette majorité défavorable émanait de délégués n'habitant même pas à proximité du 57, ce qui aurait très bien pu arriver ce soir là. Je vois comme un risque potentiel de blocage. Qui a la légitimité d'accepter ou de refuser un projet proposé en Mairie ? Ceux qui vivent à proximité de la zone concernée et sont de fait les plus affectés, ou alors absolument tous les délégués du conseil même ceux qui ne vivent pas là et ne subiront pas au final les conséquences du choix d'aménagement final ? Vaste question...  

C'est alors qu'une personne a entamé un monologue dont la substance consistait à dire qu'il ne comprenait pas pourquoi sur les terrains préemptés par la Mairie on ne construisait pas systématiquement des immeubles. Pour étayer son argumentation il ajoute qu'il y a un an il a voté pour un programme, dans lequel visiblement la construction d'immeubles est un point central, et qu'il ne voit rien sortir de terre. Rien rue Jules Princet ( à l'heure où j'écris on ne se dirige pas vers du logement au 57), rien rue des Saules et rien du côté de l'Arc-En-Ciel, ce qui semble l'agacer visiblement.

J'apprendrai plus tard qui est exactement cette personne, et que son discours n'est évident pas dû au hasard, mais je ne veux pas en faire une querelle de personnes justement. Je dois avouer que j'ai réagi au quart de tour, en expliquant à ce Monsieur que j'entendais bien son aspiration à voir pousser des immeubles comme des champignons un peu partout dans la ville, mais qu'en ce qui concernait la rue des Saules, zone pavillonnaire située au nord la ville et noyée au milieu de 88% d'immeubles de logements sociaux, les riverains ont tous réagi unanimement contre ce qu'ils ont ressenti être une atteinte à leur cadre de vie.

Je précise que je prends bonne note de sa position, mais qu'il faut tenir compte de la nôtre, que nous vivons ici et que la perspective de voir nos biens, acquis souvent sur des crédits à longue durée, dépréciés par une construction mal adaptée au quartier est de nature à provoquer des réactions. Nous avons des devoirs. Nous payons notre taxe foncière et le prix de notre tranquillité. Nous avons aussi des droits. Ceux de réagir, de protester, de nous faire entendre pour être à minima associés à ce qui est finalement un élément fondamental de notre existence : le devenir de notre cadre de vie. Lorsqu'une agence immobilière vous annonce qu'une construction mal adaptée à côté de votre pavillon entraînera une décote de 30 à 50% de votre bien, et ceci dans un contexte immobilier morose, ce qui signifie de fait que vous perdrez un capital, fruit de votre travail,  soit pour votre retraite, soit à transmettre à vos enfants ou votre famille, vous n'avez finalement plus grand-chose à perdre à manifester votre mécontentement.

D'autres arguments sortent alors du chapeau et viennent animer la discussion. J'apprends que 3 millions de français attendent un logement. Je me demande à quoi servent les recensements et les statistiques de l'INSEE si notre pays n'est même pas en mesure de suivre l'évolution démographique de notre population et de répondre aux besoins en logements ou autres services qui en découlent ? Je sais très bien que 3000 demandes de logements sont encore insatisfaites dans la ville. Mais est-ce une raison suffisante pour construire des immeubles très vite, partout et n'importe où sans prendre la peine de consulter les habitants des quartiers.

Il n'est pas question de remettre en cause la nécessité de se loger, mais certains jugent cet état des choses suffisant pour justifier et construire systématiquement au nom de l'intérêt général. Il serait bon de ne pas oublier l'intérêt général des quartiers, parce que construire quelque chose que les riverains n'acceptent pas, créera forcement à terme de l'amertume et pourquoi pas même un effet de ghettoïsation qui déboucheront sur des situations explosives dans les quartiers. Si nous pouvons éviter en amont ce type de conséquences fâcheuses, nous éviterons des problèmes et tout le monde en sortira gagnant.  

Il est inutile de nier qu'une sorte de mouvement est né dans la ville, une dynamique qui voit des aulnaysiens, de simples citoyens comme vous et moi, sortir de l'ombre pour s'opposer à des constructions qui paraissent inadaptées à leur cadre de vie. Il y a eu la rue des Saules, maintenant il y a l'Arc-En-Ciel, d'autres points dans la ville ont également posé problème et d'autres sortiront peut-être encore à la lumière du jour demain. Et vouloir passer outre l'avis des riverains, vouloir passer en force finira irrémédiablement par avoir des conséquences dont il faudra payer le prix. Avant d'en arriver là et puisque la démocratie locale est un outil de concertation, saisissons cette chance là.  

Rédigé par Stéphane Fleury le mercredi 10 juin 2009 à 23Heures54.

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 9 Juin 2009

Juste quelques lignes sur la tenue de notre conseil de quartier d'hier soir. Nous avons eu l'opportunité d'à la fois présenter le travail effectué lors de la réunion du 2 juin et de remettre notre compte-rendu et les diverses questions soulevées aux président, co-président et secrétaire du conseil de quartier. Ces questions seront transmises au service de la démocratie locale de Philippe Gente qui devra les dispatcher dans les différents services de Mairie concernés. Tant que nous n'aurons pas de réponses à nos questions, il semble inutile d'organiser une autre réunion de groupe de travail. Puisque nous avons la chance d'avoir un ingénieur informaticien au sein du conseil, nous avons également une adresse email spécifique au conseil de quartier, qui nous permettra de recevoir les éléments plus rapidement et de rester en contact étroit pour le bon suivi de ce dossier.  

Nous avons, il me semble, lors de cette première réunion de groupe de travail été en mesure de rassembler les problématiques majeures qui nous concernaient et attendons en retour les éléments de réponse pour avancer. Evidemment, puisque nous sommes assez proactifs dans le quartier nous travaillerons de notre côté, mais nous voulons faire jouer la démocratie participative dans le cadre du conseil de quartier puisque nous en avons l'occasion. Les réponses de la Mairie nous permettrons de conforter ou d'infirmer les éléments rassemblés au cours de nos propres recherches.

Pour information, le rapport que nous avons remis au conseil de quartier, sera distribué à l'ensemble des riverains de la zone du terrain de la rue des Saules, toujours dans un souci de transparence et pour impliquer tout le monde en connaissance de cause.

Je crois savoir que l'organisation de notre groupe et la manière dont nous structurons notre travail en termes de communication,  de méthode ont été jugées satisfaisantes. J'ai reçu, du reste, quelques compliments  sur notre implication. J'en profite donc au passage pour remercier l'ensemble des délégués du groupe de travail qui ne comptent pas leurs heures pour faire vivre ce projet, ainsi que tous les participants qui sont venus à la réunion du 2 juin et qui ont également répondu massivement à notre premier sondage. Il faut continuer sur notre lancée pour présenter à la Mairie une proposition de projet qui soit la plus documentée et la plus solide possible. De toute façon, nous restons en contact et avancerons ensemble comme habituellement.

Bien amicalement.

Rédigé par Stéphane Fleury le mardi 9 juin 2009 à 21Heures37.

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 3 Juin 2009

Nous sommes une soixantaine de personnes autour des tables de la salle du haut de la Ferme du Vieux Pays en ce mardi 2 juin au soir. J'ai connu des groupes de travail composés de 4 personnes. Ce soir nous sommes 15 fois plus. Je ne sous-entends pas que nous travaillons moins bien à 4 qu'à 60, je tiens seulement à préciser que sur ce projet de la rue des Saules les riverains sont toujours aussi mobilisés et que ce nombre donne une légitimité importante à notre groupe de travail. Ce n'est pas une petite poignée de personnes qui vont proposer à la Mairie un projet mais un nombre très conséquent de riverains du terrain de la rue des Saules. Ce point est très important, car il donne du poids à ce groupe de travail pour être force de propositions envers la Mairie.

En préambule, et  après les présentations d'usage, nous rappelons que nous sommes délégués de quartier, indiquons la marche à suivre pour celles et ceux qui voudraient rejoindre la démocratie locale, et précisons une dernière fois que nous sommes des habitants d'Aulnay Sous Bois libres de toute étiquette politique. Nous agissons pour notre quartier, et c'est seulement cet objectif qui conduit notre action.

Nous précisons  qu'à la suite de notre rencontre avec Alain Amédro à la Mairie le 5 mai dernier, nous avons évoqué un éventail de propositions pour l'utilisation de ce terrain : un mix crèche et foyer résidence de personnes âgées, une maison de retraite médicalisée ou non et enfin des pavillons qui permettraient à la zone de garder son statut de pavillonnaire ou UG pour parler en termes d'urbanisme.

Nous expliquons ensuite la démarche qui a été la nôtre avant cette réunion de travail du 2 Juin. Sur la base des propositions discutées avec Monsieur Amédro, nous avons donné l'opportunité à l'ensemble des riverains situés à proximité du terrain de la rue des Saules, à la fois côté rue des Saules mais aussi côté rue du Sausset, d'exprimer librement par écrit un premier avis. Ils étaient également invités, s'ils le souhaitaient, à faire leurs propres propositions, indépendamment de celles évoquées plus haut avec notre élu Vert de la Municipalité. 

Force est de constater que cette manière de procéder a rencontré un fort succès. Nous avons à ce jour reçu plus d'une centaine de réponses. Nous ne parlons pas de cent personnes, mais de cent familles, cent numéros de rues, qui ont exprimé leur avis, nous donnant une première base solide pour réfléchir et travailler.

Nous avons présenté les premières tendances du choix librement exprimé des riverains, dont la primeur sera réservée au conseil de quartier du 8 Juin. Ce compte-rendu se veut plus sur la forme que sur le fond dans un premier temps. Nous avons également cité l'ensemble des autres suggestions ou remarques émises par les riverains dans un souci de totale transparence et pour nourrir le débat. Ce dernier a eu lieu, nous avons rassemblé un nombre intéressant d'observations, de préoccupations, de réflexions qui nous seront très utiles pour poursuivre le débat qui s'est engagé entre nous, et que nous continuerons en groupe de travail, conseil de quartier et dans le futur avec les élus lorsque le temps de proposer sera venu.

Intenses, passionnés et très cordiaux, nos échanges ont été très productifs. La réunion de ce soir est à citer en exemple pour la démocratie locale. Philippe Gente dans l'Oxygène du 20 Mai dernier déclarait : " les habitants ont un pouvoir d'expertise, des connaissances dont ils doivent nous faire bénéficier. Nous voulons aller au plus près de leurs préoccupations. L'époque, où les mairies décidaient seules est révolue !". Nous nous inscrivons en parfaite ligne avec ce message.

Pour finir, nous tenons à saluer la présence de deux représentants du lotissement Arc-En-Ciel, venus en voisins. Ce fût l'occasion d'échanger, d'évoquer nos problématiques  et de constater qu'une solidarité certaine prend forme entre nous. 

Je précise au passage, pour Jean Latouche, qu'hier soir le groupe de travail n'était composé que de citoyens et qu'aucun élu n'était présent. Pour être tout à fait précis,  Monsieur Mukendi a ouvert la porte en milieu de réunion, nous l'avons invité à prendre place parmi nous, mais il a refermé la porte. Peut-être s'agissait-il d'une erreur...

Un compte-rendu détaillé est en cours de rédaction, et nous en communiquerons les éléments utiles en temps et en heure.

En conclusion, cette première réunion fût extrêmement positive. Elle nous a donné des bases solides pour poursuivre notre réflexion. 60 personnes présentes hier soir, 100 familles de riverains qui ont émis un avis sur l'utilisation du terrain de la rue des Saules. Notre collectif est nombreux, soudé, concerné, mobilisé et déterminé à proposer un projet. On ne pourra pas prétendre que nous n'existons pas et ignorer notre travail. Je rappelle au passage une phrase de notre Maire Gérard Ségura prononcée le 27 Mars 2009 lors de la réunion publique de Gainville : "Nous ne ferons rien qui soit contre l'avis de la majorité des habitants du quartier". Nous n'avons pas oublié ces paroles...

Rédigé par Stéphane Fleury le 3 Juin 2009 à 20Heures35.

 

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 29 Mai 2009

Un dimanche après-midi à l'Arc-En-Ciel ou l'histoire d'un rendez-vous manqué... ou peut-être pas...

14Heures au lotissement Arc-En-Ciel dimanche dernier. Plein soleil sur le quartier. La chaleur est intense, presque suffocante,  mais les riverains sont réunis autour du terrain dont l'affectation reste incertaine (espace vert ou immeuble ? ) et attendent qu'une confrontation ait lieu entre eux, l'opposition municipale et la majorité actuelle. Les habitants de l'Arc-En-Ciel comptent sur la venue de Messieurs Ségura et Amédro pour élucider cette histoire de permis de construire qui met le quartier en émoi et en ébullition. Ils ne viendront pas. Etait-il d'ailleurs réellement prévu qu'ils viennent ? Personne ne le sait. Ce dimanche après-midi a tout l'air d'un rendez-vous manqué...

... ou peut-être pas. En effet, les deux heures passées là-bas sont l'occasion d'échanger avec les riverains. Chacun se renseigne, discute, recoupe les informations et j'assiste peu à peu à la naissance d'un mouvement, celui de personnes mécontentes que l'on puisse décider de l'aménagement de leur quartier sans leur consentement. Ceux qui avaient décidé d'habiter ici et qui avaient fondé leur décision sur la base du plan de construction originel sont les plus amers. Un espace vert était prévu au milieu des pavillons, créant un lieu commun et convivial propice à faire connaissance et permettant de tisser un lien social très fort entre les habitants du quartier. Ce lien existe déjà, il n'a fait que croître devant mes yeux. J'ai presque assisté en direct à la naissance d'un collectif de riverains. Ces habitants d'Aulnay ne demandent que le droit d'être entendus, consultés sur ce qui représente, selon eux, un bouleversement majeur dans leur cadre de vie. Ce collectif mènera ses propres actions... jusqu'à ce que le dialogue soit ouvert avec les élus.

Pourquoi suis-je là ? Je ne représente aucun parti politique. Et de toute façon ai-je besoin de cette caution là pour être présent et m'exprimer sur un blog ? Je ne pense pas. Alors voilà, je suis là, en tant que simple citoyen d'Aulnay venu à la rencontre d'habitants inquiets pour leur quartier.  Et même si ce n'est pas mon quartier, je ressens le besoin d'aller au contact de ces riverains,  pour comprendre, me nourrir de leur expérience, partager la mienne aussi peut-être, cerner au plus prés des préoccupations qui seront peut-être celles d'autres quartiers demain et qui déboucheront sur une réflexion globale à l'échelle de la ville entière sait-on jamais.

J'ai lu une fois une phrase qui m'a bien plu sur un blog. On y parlait de construire Aulnay Sous Bois pour en faire une ville ouverte et solidaire. C'est dans cet esprit là que je me suis rendu à l'Arc-En-Ciel, et force est de constater que je n'ai pas raté ce rendez-vous. Ce fût une belle rencontre.

Rédigé par Stéphane Fleury le vendredi 29 mai 2009 à 12Heures58.

   

 

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !

Publié le 26 Mai 2009

Le dernier numéro d'Oxygène y consacrait sa une mercredi, évoquant la démocratie locale à travers les conseils de quartier et la possibilité offerte aux habitants d'Aulnay Sous Bois de devenir acteurs de leur ville. Hasard du calendrier ou non, cet article tombe à point nommé puisqu'actuellement tous les riverains de la rue des Saules sont invités à participer au groupe de travail, spécialement créé pour permettre une consultation des habitants du quartier, et qui débouchera sur des propositions d'utilisation du terrain situé rue des Saules.

Avec le recul, que de chemin parcouru depuis la première photo prise un peu par hasard par mon voisin Robert Ferrand montrant une machine réalisant des sondages du terrain, la création du blog Aulnay Libre ( qui comme son nom l'indique est libre de toute étiquette politique) et cette énergie déployée par un petit nombre au début qui est devenue mouvement massif, dont le point d'orgue fût la réunion du parc Gainville le 27 Mars dernier.  

Lorsqu'au début de cette aventure humaine nous demandions la création d'un groupe de travail spécifique à la rue des Saules, nous rencontrions une indifférence polie. Mais désormais, suite à notre détermination et notre constance dans notre volonté d'agir et de peser sur les décisions relatives à la vie de notre quartier, et avec l'aval de Monsieur Alain Amédro que nous avons rencontré le 5 Mai dernier, le groupe de travail "Rue Des Saules" est bel et bien une réalité. Il appartient désormais à chacune et chacun d'entre vous en tant que riverains, de vous manifester, de participer au projet pour construire notre quartier ensemble.

Après un temps de mobilisation nécessaire où nous avons pris le temps de discuter du premier projet qui nous était présenté, maintenant est venu le temps pour les habitants du quartier de faire des propositions. Avec quelques riverains nous avons commencé à organiser ce groupe en distribuant des documents relatant la création du groupe de travail, la possibilité d'exprimer des choix quant à l'utilisation de ce terrain, et les réunions à venir... N'oubliez pas de retourner votre bulletin ! Vous avez voix au chapitre, vous avez la possibilité de vous exprimer alors saisissez ou plutôt saisissons là ensemble...

Les quelques semaines qui vont suivre seront d'un grand intérêt pour les riverains de la rue des Saules et pourquoi pas l'ensemble des habitants d'Aulnay Sous Bois. Nous avons l'opportunité de mettre en pratique ce principe de base de la démocratie : placer le citoyen en position de moteur de son quartier et de sa ville...

Les résultats du groupe de travail feront l'objet de comptes-rendus lorsque cela sera possible. Nous lui laisserons la possibilité d'évoluer et d'achever sa tâche en toute sérénité sans que tous les débats soient nécessairement rendus publics. Il sera toujours temps une fois la tâche de ce groupe de travail accomplie de partager notre expérience de la démocratie participative et d'en mesurer les résultats aux regards des engagements pris par le Maire de la ville Monsieur Ségura le 27 Mars dernier et d'ailleurs rappelés par Monsieur Amédro lors de notre entrevue du 5 Mai 2009.

Nous travaillerons dans la transparence et la confiance... avec la volonté d'aboutir à un résultat positif pour notre quartier.

En attendant, n'oubliez pas. Votre quartier et le groupe de travail ont besoin de vous.

Rédigé par Stéphane Fleury le Mardi 26 Mai 2009 à 10Heures15.

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 22 Mai 2009

Contacté par une représentante du collectif "Défenseur du Square Arc-En-Ciel", Aulnay Libre se permet de relayer l'inquiétude qui saisit ce lotissement de 62 pavillons nouvellement achevé et situé au bout de l'avenue Gambetta à Aulnay Sous Bois, dans le quartier tour eiffel.


     
Photo 1 : le terrain se situe au début de la rue du chêne au milieu du lotissement Arc-En-Ciel.

Le terrain où ces pavillons ont été construits appartenait à l'origine à l'Abbé Pierre qui l'a ensuite cédé gratuitement à l'OPHLM. Jusque là tout va bien. Mais une partie de ce terrain, un grand rectangle prévu d'être aménagé en espace vert et situé au milieu des pavillons, appartient, lui, à la Mairie. Or, les habitants ont eu vent d'un projet de construction d'un immeuble sur cet espace. Un immeuble de 12 mètres de haut. Un permis de construire aurait même été déposé, le tout sans concertation avec les riverains. On sent dans la voix qui me parle au téléphone une grande incompréhension face à cette construction potentielle. Un immeuble au milieu des pavillons... De quoi laisser incrédules les habitants du quartier.



Photo 2 : la zone future d'espace vert, lieu convivial prévu au milieu des pavillons.

Pour cette riveraine, la décision de construire à cet endroit n'a pu se faire que sur plan, sans prendre en compte la réalité du terrain. Cet espace vert est une aire de jeux idéale pour les enfants, ainsi qu'un lieu très convivial où les habitants ont pris l'habitude de se réunir. Pour m'être rendu sur place ce soir, j'avoue avoir été étonné par la configuration de ce lotissement. Les enfants jouent paisiblement dans le quartier allant de maison en maison, on sent une atmosphère de lotissement à l'américaine, sans clôture, où les gens se parlent et se connaissent. C'est en tout cas ce que j'ai ressenti et ce que les quelques riverains avec qui j'ai pu parler m'ont confirmé. Même le voisinage, pourtant réticent au début à ces pavillons HLM dans le quartier, semble maintenant reconnaitre le succès de ce projet, qui réunit une population cosmopolite vivant dans un milieu ouvert et apaisé. Ce lotissement a d'ailleurs été qualifié de cité pilote, c'est à dire qu'en cas de succès, ce type de construction pourrait être généralisé ailleurs...

Même si chaque pavillon dispose de son jardin privé, la mise en péril de cet espace vert, commun à tous, a mis le quartier en émoi. Une distribution de 1500 tracts a été effectuée dans le quartier et mardi dernier une cinquantaine de riverains s'est réunie en présence de notre Député Gérard Gaudron et de la journaliste du Parisien Gwenael Bourdon bien  connue pour couvrir les événements de notre cité aulnaysienne.


Ce Dimanche 24 Mai à 14Heures aura d'ailleurs lieu un rassemblement de tous les riverains à l'emplacement de ce terrain, avec la présence annoncée de notre Maire Gérard Ségura ainsi que d'Alain Amédro chargé des questions d'urbanisme et des espaces verts.

Loin l'idée d'Aulnay Libre de crier au loup, mais sans doute sera-t-il intéressant de suivre le développement de ce dossier dans les jours qui viennent. Simple rumeur ou projet déjà en cours ? L'avenir nous le dira. En partant un riverain me montre le plan final d'aménagement de la zone. L'espace vert semble bel et bien y figurer, pourtant.



Photo 3 : L'espace vert prévu dans l'aménagement final du quartier sera-t-il remplacé par un immeuble ?

En attendant, pour les riverains il n'y a aucune cohérence à insérer un immeuble d'habitat collectif en plein milieu d'une zone pavillonnaire. Certains habitants ont d'ailleurs quitté l'habitat collectif justement pour goûter aux joies du pavillon avec jardin et la qualité de vie qui va avec.  Du reste, un tel projet et l'afflux d'habitants qui en découlerait ne serait pas sans conséquences sur la circulation (l'accès au quartier il est vrai se fait par des voies relativement étroites et les places de stationnement sont en conséquence) et sur les écoles environnantes déjà saturées d'enfants, selon une habitante.

Suite des événements, demain matin, dans le parisien avec l'article de Gwenael qui sera surement relayé par Monaulnay.com, et enfin dimanche avec cette réunion programmée dans le quartier à 14Heures...

Rédigé par Stéphane Fleury pour Aulnay Libre le Vendredi 22 Mai 2009 à 22Heures45.  

 

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 19 Mai 2009

Juste quelques lignes pour revenir sur ce 16 Mai où la musique a envahi les rues d'Aulnay Sous Bois lui donnant un air de fête. Le 19éme festival international de musique dont le final a rempli le gymnase Pierre Scohy s'est déroulé en effet samedi dernier. A ma grande surprise certaines personnes habitant la ville d'Aulnay depuis très longtemps y assistaient pour la première fois. Comme quoi il fait garder une certaine constance dans l'information de ses concitoyens.

Au gymnase le présentateur a adressé des remerciements appuyés à la Municipalité parlant d'un contexte d'organisation difficile et laissant ainsi planer le doute sur l'existence de ce festival l'an prochain.

Au programme, cinq formations européennes venant de Belgique, du Danemark, d'Ecosse, d'Allemagne et d'Angleterre.

Les Belges d'Ostende ouvrent le bal en formation militaire. Vêtus de costumes marine du plus bel effet,  leur tour rythmé et réglé au millimètre a rempli la foule d'enthousiasme.




Le Danemark nous offre une formation totalement féminine. Ces jeunes filles viennent de Helsingor, ville dont la forteresse sert de cadre au Hamlet de Shakespeare. Ce groupe a joué lors de l'ouverture des jeux olympiques. Appartenant à la Marine également, la particularité de cette formation est de proposer des figures représentant des éléments liés à la mer : l'engrenage des bateaux, l'encre etc... C'est très beau à voir et à entendre. Lorsqu'elles entonnent successivement l'hymne danois et français une grande émotion s'empare de la salle.




L'Ecosse nous offre ses traditionnelles cornemuses. L'occasion d'en écouter en live n'est pas si fréquente et cet instrument dégage une grande force émotionnelle.

Les musiciens allemands, eux, ont parcouru 800 kilomètres en bus pour arriver jusqu'ici et devaient repartir le soir même pour une autre représentation en Allemagne prévue dimanche. C'est un véritable show qui est offert à nos yeux, ces musiciens alignant les standards connus comme le générique de la série mission impossible ou les bandes son de films tels que Rocky ou Pirates des Caraïbes.

Les Anglais terminent le début de soirée en fanfare en invitant la foule à les rejoindre sur la piste de danse oops the dance floor. Ils clôturent en jouant le God Save The Queen.

Il n'est pas si fréquent de pouvoir approcher des formations musicales aussi inspirées, alors l'année prochaine ne boudez pas votre plaisir et faites un tour à ce festival qui est un régal pour les yeux et les oreilles. C'est un bon moment à partager en famille ou entre amis.

Notre Député Gérard Gaudron et notre Maire Gérard Ségura étaient d'ailleurs présents confirmant le vieil adage aulnaysien connu de tous : " le conseil d'Etat et la musique adoucissent les mœurs !".

Rédigé par Stéphane Fleury le mardi 19 mai 2009 à 22Heures05.

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #Culture

Publié le 19 Mai 2009


Ce que vous avez devant les yeux à l'instant vaut la modique somme de 11 million de dollars. C'est en tout cas le prix qu'un acquéreur a jugé bon de payer pour cet avion à réaction lors d'une vente aux enchères en novembre 2007.  Mais cette image est-elle une photographie ou une peinture ? Telle est la question ! Et tel est le thème abordé en ce vendredi 15 mai en soirée à l'école d'art Claude Monnet d'Aulnay Sous Bois : le rapport étrange que la peinture et la photographie ont toujours entretenu à travers l'histoire. Ce rapport est ce soir là analysé au travers de Gerhard Richter, le peintre de cet avion à réaction, puisque ce n'est pas une photo mais une toile de 1963 intitulée Düsenjäger.

Avant la photographie, la peinture demeurait le seul moyen de figer une réalité sur un support. Au début, si la photographie permet une reproductibilité de la peinture et sa diffusion à grande échelle et donc une démocratisation de cet art, il apparait bien vite que la photo capture la réalité de manière bien plus réaliste qu'aucune peinture ne le peut. La peinture n'aurait donc plus de sens d'exister. C'est pourquoi, après l'avènement de la photographie, on voit cette frontière se dessiner entre ceux qui finalement acceptent la photographie et y voient même l'occasion de se surpasser, je fais référence ici à l'hyperréalisme, notamment, qui est une peinture inspirée d'images photographiques et qui tente par un rendu minutieux de se rapprocher au maximum de la réalité.

L'autre côté de la frontière c'est l'abstraction, c'est s'éloigner au maximum de la photographie, de la réalité, pour trouver une autre voix et une autre manière de s'exprimer à travers la peinture. Je fais ici référence par exemple à l'expressionnisme abstrait où la toile n'est plus un lieu de reproduction de la réalité mais un moyen pour le peintre d'exprimer des sentiments plus abstraits. Ci-dessous, à titre d'exemple, j'ai choisi deux peintures assez explicites des deux côtés de la frontière : d'abord d'un côté l'hyperréalisme de Ralph Goings avec un tableau datant de 1992 intitulé Empire Diner, Herkimer ( on croirait vraiment une photo et pourtant c'est de la peinture), puis de l'autre l'expressionnisme abstrait avec Jackson Pollock en plein travail tel un toréador dans l'arène et le résultat d'une de ses toiles de 1950 intitulée Number 1 ( difficile d'y trouver une représentation de la réalité).





Ce qui est amusant, pourtant, c'est qu'avant la photographie, certains grand-maîtres du XVème siècle ont sans doute utilisé des appareils optiques pour améliorer de façon considérable la qualité de leur toile en matière de réalisme. En effet, on observe à cette époque des progrès prodigieux et d'une rapidité presque stupéfiante en matière de rendu,  qui devient quasiment photographique. En utilisant des dispositifs optiques ( des miroirs et des lentilles) il est devenu possible de projeter une image sur un support à la façon d'un rétroprojecteur ce qui permet de dessiner et peindre plus facilement. C'est en tout cas la théorie, parfois contestée, que développe David Hockney dans un livre passionnant et que je recommande chaudement : savoirs secrets, les techniques perdues des maîtres anciens. (Voir la couverture ci-dessous).



On le voit donc à travers le temps, ce rapport entre photographie, peinture et réalité est extrêmement passionné et passionnant. C'est ce qui m'a attiré ce soir là dans l'école d'art.

Pour en revenir à Gerhard Richter, sujet de cette conférence, son art est une véritable passerelle entre photographie et peinture. Né à Dresde en 1932, il est considéré comme l'un des artistes les plus chers et les plus influents de notre époque. Fortement marqué par la guerre et en particulier par la destruction de Dresde par les alliés en Février 1945, il décide de passer à l'Ouest en 1961 juste avant la construction du mur de Berlin. Il espère trouver là une meilleure opportunité d'exploiter son art. Richter est un passionné des photographies. Il les collectionne et les amasse en grand nombre. Des photos privées, des images de magazines prises au hasard et qu'il conserve dans ce qu'il appelle un "Atlas" et qui plus tard servira de réservoir à son inspiration picturale. Gerhard Richter fait donc partie de ceux qui ne voient pas en la photographie un ennemi mais plutôt une source d'inspiration.

Gerhard Richter ne reste pas confiné à une forme d'art spécifique et passe allégrement de l'abstrait, à l'hyperréalisme, ce qui lui vaut de ne jamais pouvoir être catalogué et explique sans doute en partie sa longévité et l'intérêt très fort qu'il suscite encore de nos jours.

L'une des facettes particulièrement développée lors de cette réunion à propos de l'art de Richter est l'utilisation d'une photographie pour réaliser un tableau, mais la peinture transmet une image floutée de la réalité qui lui donne un aspect presque effrayant ...Il commence avec des portraits et pousse cette technique à son paroxysme dans la série 18 Octobre 1977 réalisée en 1988 et qui revient sur un épisode dramatique de l'histoire allemande contemporaine à savoir le terrorisme de la Fraction Armée Rouge.

Ces tableaux, qui représentent les terroristes de la Baader Meinhof retrouvés morts dans leur cellule dans des circonstances suspectes, soulèvent une grande polémique en Allemagne confrontée à travers de l'art et donc d'une peinture à son histoire. Richter d'ailleurs pensera un moment réaliser des toiles sur les camps de concentration, mais il renoncera finalement préférant à l'époque peindre des toiles monochromes grises. Il dira que ces toiles seront une manière inconsciente pour lui de refuser de représenter une telle tragédie. Ci-dessous le premier des 15 tableaux du cycle 18 Octobre 1977. Il représente Ulrike Meinhof retrouvée pendue dans sa cellule de prison. Cette peinture est d'un réalisme photographique effrayant et dérangeant... 



Présentée par Arno Gisinger de manière vivante et ludique avec le souci du détail et de la clarté, cette conférence d'une heure trente a été l'occasion pour moi de m'évader et d'explorer une facette supplémentaire de cette relation tumultueuse: photographie, peinture, réalité.


Pour finir quatre des nombreuses peintures de Gerhard Richter présentées ce soir là, avec dans l'ordre : red, blue, yellow de 1973 ; candle de 1982 ; chinon de 1987 ;  et enfin un autoportrait de 1996.






La prochaine conférence aura lieu à la rentrée,  le 23 Octobre 2009 précisément, au même endroit et aura pour thème : la mesure de l'exploit, photo et sport. Si vous êtes curieux,  ne manquez pas ce rendez-vous.


PS : Je remercie l'agenda Aulnaysien de MonAulnay.com qui m'a permis de ne pas manquer  ce moment d'art.


Rédigé par Stéphane Fleury le Mardi 19 Mai 2009 à 14Heures47. 

 

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 15 Mai 2009

Voilà, le conseil d'Etat s'est prononcé. La dernière élection municipale est donc validée. Le groupe de travail de la rue des Saules va donc pouvoir continuer sa tâche...

Merci à MonAulnay.com pour la rapidité de communication de l'information.

Stéphane Fleury.

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Rédigé par stefanfaith

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Publié le 14 Mai 2009

Cette semaine, ce Lundi 11 Mai précisément, s'est tenue au réfectoire du foyer Dumont une réunion organisée par les Verts sur le thème de la ville écologique ou comment associer urbanisation et écologie. Je précise pour les esprits un peu trop vifs que je ne suis pas adhérent du parti Vert, mais le thème de cet atelier, dont j'ai eu connaissance fortuitement en parcourant la blogosphère aulnaysienne, a suscité mon attention. Les propos qui suivent sont ceux d'un simple observateur neutre mais curieux.

La soirée commence par la projection d'un film sur le ville de Fribourg en Allemagne. Peuplée d'environ 200000 habitants, cette citée, située au pied de la Forêt-Noire à une cinquantaine de kilomètres de Colmar, se veut un modèle de ville écologique. Cette orientation volontariste est issue d'un combat mené contre l'installation d'une centrale nucléaire à proximité de la ville dans les années 70. A cette occasion, toute la région, toutes les classes sociales ont manifesté contre ce projet, allant jusqu'à occuper le futur site de construction en logeant dans des caravanes. Cette mobilisation n'aura pas été vaine puisque cette centrale ne sera jamais construite. Dés lors, la ville s'est posée la question du comment produire autrement, en protégeant l'environnement. D'abord dans un souci de protection de la Forêt-Noire soumise aux pluies acides, mais également dans un souci économique puisqu'il s'agissait de préserver le caractère touristique de la région. C'est ainsi que des investissements substantiels ont été engagés dans les énergies renouvelables. Fribourg a tout misé sur la qualité de vie des habitants. En réhabilitant les vieux logements trop gourmands en consommation d'énergie, en construisant du nouveau logement écologique et économique, en assurant des moyens de transports réellement alternatifs à la voiture. Les habitants de Fribourg ont à disposition 400 kilomètres de pistes cyclables, et les transports publics ont été pensés avant les constructions pour un maximum d'efficacité et d'incitation à les utiliser (c'est le cas du tramway notamment).

Plusieurs exemples concrets nous sont ensuite présentés pour illustrer l'intérêt d'une ville écologique. Un hôtel utilise un surplus d'énergie produit par les éoliennes d'une ville voisine ( il n'y a pas obligation comme en France de vendre son surplus d'électricité produite à EDF), des panneaux solaires, des pompes à chaleur, et une chaufferie avec des granulés de bois. Tout est fait pour éviter le recours aux énergies fossiles ( pétrole). Ce qui est intéressant est que cette démarche est à la fois bonne pour l'environnement (moins d'émissions de CO²) et bonne pour le porte-monnaie. S'il fallait attendre 45 ans auparavant pour un retour sur investissement en installant des panneaux photovoltaïques, ce délai est aujourd'hui d'environ 10 ans. Au bout de 20 ans, c'est même une économie de 25000 euros qui sera réalisée.

L'exemple le plus spectaculaire donné par cette ville est celui du nouveau quartier Vauban. Construit sur une ancienne caserne abandonnée par l'armée dans les années 90, la manière dont ce projet a été géré parait presque irréelle ou digne d'un conte de fée. Les logements qui composent ce quartier suivent des normes strictes de construction, les normes HQE (Haute Qualité Environnementale), de sorte qu'ils produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment. Le tracé du tram a été pensé en amont pour garantir une desserte optimale avec le centre-ville. Dans le même temps, les places de parking privées ont été volontairement limitées pour inciter à abandonner la voiture et réserver des espaces publics organisés pour le jeu des enfants notamment. Le plus ahurissant est que les futurs habitants du quartier ont pu s'organiser en groupes de travail pour élaborer les plans de leurs futures habitations, le choix des matériaux de construction, les financements les mieux adaptés, en concertation avec l'office d'urbanisme et les élus locaux. Tiens, cela me fait penser qu'un groupe de travail vient d'être constitué pour l'aménagement du terrain de la rue des Saules. Coïncidence ? Espérons que le résultat sera aussi spectaculaire pour les riverains et les élus. ( C'est promis dans ma prochaine note je ne parlerai pas de la rue des Saules !).

En conclusion du reportage, un habitant du quartier nous présente d'ailleurs son 90 mètres carrés. Construction en bois, orientation plein sud, isolation thermique (épaisseur des murs 47cms avec 35cms d'isolation), triple vitrage (gaz xénon inerte) avec une couche réfléchissante à infrarouge sur les fenêtres.  Il évoque sa note de chauffage : 114 euros annuels !!! Malgré un léger surcoût dans la construction de la maison (7% en plus) le retour sur investissement est garanti. Voici donc le couple gagnant : l'écolo-maison, qui n'émet pas de CO² et donc bonne pour l'environnement, et l'éco-maison, qui sert à économiser de l'argent et donne du pouvoir d'achat. Du reste, si les prix du pétrole venaient à augmenter à nouveau dans le futur il est fort à parier que bon nombre de ménages habitant dans des logements des années 70 et se chauffant au gaz ou au fioul ne pourraient plus à terme payer leur facture énergétique.

On rappellera au final quelques chiffres : les anciens logements des années 70 de la ville de Fribourg consommaient pour le chauffage 200kWh par mètres carrés par an. Le standard actuel en Allemagne se situe aux alentours de 70kWh. En France nous en sommes actuellement à 240kWh. Les bâtiments français sont responsables de 42% de nos émissions de CO². Un touriste allemand qui apparait dans le reportage ironisait gentiment sur nos soit disant pistes cyclables et estimait notre retard par rapport à l'Allemagne sur les questions environnementales à une vingtaine d'années. Une simple donnée du reportage donne le vertige : il y a autant de panneaux photovoltaïques dans la ville de Fribourg que dans la France entière.

Ainsi, la ville de Fribourg fait figure de capitale écologique de l'Allemagne. Une révolution verte y est née il y a 25 ans à l'issue d'un combat contre l'installation d'une centrale nucléaire. Depuis, le développement durable y est devenu une priorité. La consommation d'énergie issue du nucléaire est passée de 60% à 30%. Les énergies renouvelables atteignent aujourd'hui 5%. L'ambition locale est d'arriver à 10% dans moins de cinq ans.   

Voici en substance les données qui nous ont été présentées pour réfléchir et alimenter la suite du débat pour la soirée.  Ce qui a suivi m'a un peu déçu je dois l'avouer. On a fait circuler le micro pour que chacun s'exprime alors que je m'attendais plus à un atelier thématique dirigé avec des sujets précis, bien présentés et développés sur par exemple comment combler notre retard en France. Comment les élus locaux peuvent-ils construire écologique et économique dans leur ville ? Je suis passé devant les nouveaux logements des 3000 cet après-midi, et devant les pavillons dits de l'arc en ciel hier... Il ne me semble pas avoir vu de panneaux solaires. Pourquoi ces logements ne sont-ils pas autonomes en matière de consommation d'énergie (chauffage, eau chaude, production excédentaire d'énergie) ? Et le fameux bâtiment de la rue du 14 Juillet, quelle est sa consommation énergétique ? Est-elle dans les standards allemands ?

Si le rythme de rénovation des vieux logements ne s'accélère pas, et qu'en plus on ne construit pas efficace en associant écologie et économie dans le nouveau bâti, l'enjeu majeur, à savoir la lutte contre le réchauffement climatique, n'est pas prêt d'être surmonté. Peut-être avons-nous déjà perdu la bataille ? La fonte des glaces et les terribles conséquences induites par la montée des eaux à laquelle seront confrontés bon nombre d'habitants de la planète semblent alors une échéance fatale... Il faut donc se résigner...   

Je ne suis pas fataliste et je ne souhaite pas jeter l'éponge, mais j'ai senti dans la parole des Verts présents, des difficultés pour sensibiliser à la fois le public mais aussi les politiques au thème de l'écologie. Un Vert disait que c'est un combat quotidien pour se faire entendre. Il faut vraiment lutter pour faire de petites avancées. La France serait-il un vaste champ d'obstacles (juridiques et financiers) ? La notion d'habitat groupé a du mal à y émerger. La mixité sociale est parfois difficile à installer, on est plus dans la cohabitation forcée. Certains se demandent comment mobiliser les gens ?  On évoque des problèmes de culture, d'éducation, de formation, qu'il faut faire un travail sur les mentalités. Le pouvoir du citoyen allemand serait supérieur à celui du citoyen français, dit-on. En résumé, ce n'est pas gagné.

D'ailleurs les Verts français placent beaucoup d'espoirs dans l'Europe. Ils espèrent que des pays dans lesquels les Verts ont plus de poids politique pourront peser de fait sur l'ensemble de la communauté européenne et ainsi imposer des normes environnementales plus strictes que la France devra appliquer. Le Portugal, par exemple, ambitionne de se passer totalement des énergies fossiles d'ici 2020 en misant sur l'éolien et l'utilisation des marées. Quelle est l'ambition de la France ?

Ainsi, grâce à l'Europe, pourra-t-on peut-être espérer localement pouvoir concevoir autrement les quartiers et parler d'éco-quartiers. Un autre représentant des Verts évoque même la nécessité d'un plan Marshall pour l'environnement. Il faut tout miser sur les énergies renouvelables, former les gens à fabriquer des panneaux solaires ou aux autres techniques environnementales, ce qui créerait environ dix millions d'emplois à l'échelle européenne estime-t-il. Une sacrée mutation professionnelle en perspective et des financements à trouver pour l'accompagner.

Je sors frustré de cette soirée, presque avec une rage sourde au cœur. Parce que je sens bien que tous individuellement nous avons bien conscience des conséquences que notre comportement environnemental aura tôt ou tard sur la planète et évidemment sur nous. Mais quelle est la méthode pour que cette conscience individuelle devienne conscience collective et qu'au niveau les plus hauts des Etats on mette à plat les choses pour identifier les priorités, les dangers et les plans d'action à mettre en place avant qu'il ne soit trop tard.

J'aimerais néanmoins terminer sur une note positive. Ecrire que des choses se font. Les espaces verts de la ville d'Aulnay sont gérés dans un souci d'économie d'eau. On utilise le paillage pour la rétention d'eau. On annonce l'ouverture de jardins partagés à la Roseraie avec des systèmes de récupération des eaux de pluie, un peu comme ce qu'il s'est fait à Sevran dans le quartier Rougemont. Alain Amédro signale enfin que désormais une information plus visible est disponible en Mairie auprès des Aulnaysiens qui souhaitent bénéficier des mécanismes qui encouragent à équiper son logement en source d'énergie soucieuse de l'environnement. Du reste, des aulnaysiens présents dans la salle sont déjà équipés en panneaux solaires... Tout n'est peut-être pas perdu.

Merci en tout cas aux élus Verts d'avoir tenté d'ouvrir le débat. Peut-être serait-il judicieux à terme de renouveler ce genre de confrontation avec la population (nous étions une petite soixantaine) , pas seulement en période électorale, en ciblant peut-être plus précisément une thématique, histoire de la présenter en détail et d'aller vraiment au fond des choses. Ce travail de fourmi finira peut-être par mobiliser les citoyens qui de fait pèseront davantage sur les choix en matière de politique environnementale. Faisons un rêve...

Rédigé par Stéphane Fleury le Jeudi 14 Mai 2009 à 1Heure09.

 

 

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #Environnement

Publié le 12 Mai 2009

Un long week-end de trois jours, rien de tel pour passer un peu de temps dans le jardin, retrouver un rapport direct avec les choses, toucher la terre, si précieuse comme dans le roman de Zola. Parfois je peste contre les mauvaises herbes, contre cette nature qui n'arrête jamais de pousser de tous les côtés, j'ai des envies soudaines de tout bétonner pour être tranquille une bonne fois pour toutes. Et puis évidemment l'activité physique, retourner la terre pour préparer le jardin, contracte les muscles et libère l'esprit. Une sorte de calme vous envahit, un apaisement intérieur, propice à laisser vagabonder les pensées et les petites réflexions...

En parcourant les lignes directrices du grand Paris qui se profile à l'horizon, une phrase a attiré mon attention : "il faut densifier la ville" annonce l'Elysée. Elle fait écho dans mon esprit à ce que j'ai pu entendre dans un certain nombre de réunions publiques d'Aulnay Sous Bois au cours desquelles la densification de la ville semble une perspective inéluctable. Ainsi, quel que soit le bord politique, la crise du logement actuel n'offre que peu d'alternatives à celle de construire massivement. Lors de la toute récente modification du P.L.U intervenue dans la ville on comprend assez rapidement que l'habitat collectif est considéré comme le moyen le plus rapide de loger les gens, quitte à empiéter sur les zones pavillonnaires et les espaces verts.

Avant de se lancer à tout va dans des programmes de construction, serait-il peut-être judicieux de se pencher d'abord sur la question des logements vacants. Il existe à Paris et sans doute ailleurs en île de France, une quantité insoupçonnée d'immeubles inoccupés, parfois depuis des années. D'un côté des logements vides, de l'autre des demandes de logements en attente et insatisfaites. Cette équation est un non sens mathématique et il est grand temps que l'on se penche sérieusement sur l'offre disponible de logements pour la rendre accessible à ceux qui en ont besoin.

Pour en revenir à la densification urbaine, il va sans dire que la construction de logements et l'afflux d'un surplus de population devra s'accompagner dans le même temps d'une offre accrue en terme d'équipements que cela soit en matière de transports ou d'éducation par exemple. Cette phrase semble être placée sous le sceau du bon sens. Pourtant il faut savoir qu'à Aulnay Sous Bois on déplore un problème d'anticipation quant à l'évolution démographique de la population aulnaysienne. Il semble que l'augmentation des naissances et l'évaluation du nombre d'enfants à scolariser soient des éléments qui n'ont pas été analysés à temps pour répondre aux besoins. A titre d'exemple, l'année dernière, 90 enfants du sud de la ville qui avaient 3 ans et donc en âge d'être scolarisés n'avaient pas de classe pour la rentrée.  

La démographie c'est l'une des données à analyser pour construire mais également pour nourrir. Si l'on quitte un instant l'échelle aulnaysienne pour raisonner à celle de la planète, les études actuelles en matière démographique estiment que la population mondiale va fortement augmenter pendant la première moitié du 21éme siècle. En 2050, il s'agira de nourrir 9 milliards d'habitants. Avec moins d'eau, moins de terres et en affrontant les difficultés liées au réchauffement. Actuellement une véritable course aux terres cultivables est engagée. Les pays riches ne disposant pas de suffisamment de terres agricoles ont la tentation d'acheter des corridors de production dans les pays du Sud. La Chine, le Japon et les pays producteurs de pétrole ont déjà commencé dans le but de garantir leurs approvisionnements alimentaires futurs.

Comment ces pays procèdent-ils pour acquérir d'immenses domaines dans le monde entier ? Le ministère de l'agriculture japonais dispose d'une agence chargée de ce type d'opération. Une fois l'accord passé avec les gouvernements concernés, des sociétés privées sont chargées de conduire l'opération. La production est ensuite exportée au Japon. Ce pays dispose ainsi de 300000 hectares au Brésil. La Chine procède de la même manière. Elle est présente en Zambie. Que dit-elle aux pays africains ? Nous vous apportons notre technologie. Vous nous laissez vos hectares. Ce sont des agriculteurs chinois qui viendront exploiter ces terres car ils sont trop nombreux chez nous.

Même des groupes privés tentent leur chance, ayant bien compris que qui contrôlera les terres contrôlera forcement l'alimentation et donc une source de profits futurs. L'exemple récent le plus célèbre demeure celui de la société sud-coréenne Daewoo qui prévoyait de racheter 1,3 million d'hectares de terres à Madagascar, soit l'équivalent de la moitié des terres arables de l'île, pour une durée de 99ans. Même si au final l'opération a échoué, ces méthodes ne sont plus des cas isolés. Ces pratiques, ce type d'accords entre Etats, le tout conjugué avec des pays tentés par cesser d'exporter leurs matières premières agricoles pour garantir leurs propres besoins intérieurs risquent de déboucher à terme sur des situations explosives.

Evidemment, on peut se bercer d'illusions en pensant que les difficultés n'arriveront que plus tard. Il n'empêche qu'il est grand temps de revaloriser l'agriculture et la recherche avant qu'il ne soit trop tard et en faire un sujet de gouvernance mondiale. Sinon nous nous exposons à la menace d'un choc alimentaire mondial massif. Je songe soudain que j'ai plutôt intérêt à conserver mon jardin pour y cultiver éventuellement quelques denrées alimentaires. Je le fais déjà pour retrouver un peu de saveur dans mon assiette, lassé que je suis des tomates et des fraises formatées qui ne poussent même plus dans la terre quelque part dans une serre d'Almeria et qui n'ont aucun goût. Si manger dans le futur se limite à remplir les estomacs pour calmer la faim, voilà une perspective peu réjouissante. Qui décidera et qui dessinera l'avenir alimentaire ? Les Etats, les groupes industriels, le Programme Alimentaire Mondial, le Fonds international de développement agricole ? Y'aura-t-il une place pour le citoyen du monde d'être entendu pour peser sur les choix de vie de demain ? Ce dernier aspect me fait d'ailleurs penser à une phrase de commentaire de Marc Fretter sur Monaulnay.com et du coup revenir à l'échelle Aulnaysienne.

En parlant des décideurs politiques Marc écrit : " A un moment donné, vous allez être obligé de trancher car si vous capitulez devant une association de riverains, vous n'êtes pas prêt de construire de logements !". Même si je comprends le sens de cette phrase, je ne partage pas ce qu'elle induit : 1) que les décideurs politiques sont forcement les mieux placés pour définir ce qui est bon pour un quartier 2) l'action des riverains est de toute manière vouée à l'échec puisqu'au bout du compte c'est le politique qui prend la décision finale.

Heureusement que les choses sont plus nuancées et qu'une action citoyenne peut influer d'une manière ou d'une autre sur une décision politique ou économique. Sinon, et là je déplace la problématique sur le terrain de l'économie,  le patron d'une grande entreprise pourrait réduire ses effectifs ou délocaliser tranquillement pour augmenter ses marges et les dividendes de ses actionnaires  sans que les salariés ne réagissent. Les salariés devraient-ils se résigner en pensant de toute façon c'est le patron qui décide ?

Le pouvoir du citoyen doit s'exercer au delà du simple fait de glisser un bulletin de vote à l'échéance prévue. En mobilisant pour faire entendre sa voix dés que cela semble nécessaire. J'y reviens encore mais c'est un bel exemple, celui de la rue des Saules en est une illustration manifeste. Il nous a paru légitime de réunir tous les riverains et devant notre unanimité face à un projet de la Municipalité nous avons rassemblé les énergies pour être entendus et engager un dialogue avec les élus. Cette voie est enfin ouverte. Elle est une preuve que les citoyens ne doivent pas baisser les bras, qu'ils peuvent encore être acteurs et moteurs de leur ville, et que défendre une cause est encore possible.

La tondeuse de mon voisin me sort soudain de ma rêverie. Alors tel Candide, je retourne cultiver mon jardin...

J'en profite au passage pour suggérer quelques pistes :

Le livre de Jean-Yves Carfantan : Le Choc Alimentaire Mondial. (Albin Michel, 293pages, 19Euros).



Jean-Yves Carfantan est économiste. Il enseigne aussi à l'ESA (Ecole supérieure d'agriculture d'Angers) et travaille comme consultant sur l'évolution des marchés internationaux.  Il est actuellement installé à Sao-Paulo au Brésil, pays qui est appelé à être l'un des grands pays agricoles du 21éme siècle puisqu'il dispose de 100 millions d'hectares de bonnes terres.

Le documentaire d'Erwin Wagenhofer : We feed the world. Le marché de la faim.




Un panorama plutôt exhaustif sur les circuits alimentaires et donc sur ce qui atterrit dans notre assiette :  la pêche industrielle, les serres d'Almeria, les poulets en batterie, entre autres. Mais aussi, le gâchis des denrées alimentaires (des tonnes de pain qui partent à la poubelle) et comment on incite insidieusement les agriculteurs roumains a renoncé à leurs méthodes traditionnelles pour les tourner vers  des semences industrielles. (voir l'exemple de l'aubergine bien brillante, bien lisse, et élaborée en laboratoire pour attirer l'oeil du consommateur... Evidemment elle a un goût aseptisé par rapport à celle produite à l'ancienne).

Et enfin un film. Soylent Green ( Soleil Vert) de Richard Fleischer.



Tourné en 1973, ce long métrage reste d'actualité et peut-être qualifié d'anticipation. Il décrit un monde où l'industrie a pris le pas sur la nature, un monde surpeuplé où l'approvisionnement de la majorité de la population est assuré par une seule et unique compagnie, la Soylent Corporation. Les rites des repas et les saveurs de la nourriture ont quasiment disparus. Je n'en dévoile pas plus sur l'intrigue, mais je recommande chaudement ce film, qui peut ouvrir les yeux sur ce que le monde pourrait devenir à terme, si nous les citoyens, n'y prêtons pas attention.

Rédigé par Stéphane Fleury le Mardi 11 Mai 2009 à 10Heures59.

 

 

 

 

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #Environnement

Publié le 5 Mai 2009

Compte-rendu de la réunion du Mardi 5 Mai 2009 à la Mairie.

Suite aux différents événements qui ont émaillé le parcours de notre collectif de riverains concernant le terrain de la rue des Saules, notamment au mois de mars, il nous a paru opportun de rencontrer à nouveau Alain Amédro. D'abord, évidemment, pour faire un point sur la situation, mais également pour aller du delà de la mobilisation et la passion qui ont été les nôtres, et se placer désormais dans un temps de réflexion et de proposition quant au devenir et à l'utilisation possible de ces 4000 mètres carrés.

Pour l'instant rien de nouveau à signaler. Monsieur Amédro a indiqué que la Municipalité marquait une pause sur le dossier et qu'aucune commande nouvelle n'avait été passée à l'architecte. Rien ne se passera avant le mois de Septembre. Il faut effectivement raisonner au niveau de la ville pour identifier des besoins et voir comment ils peuvent être satisfaits en utilisant le terrain de la rue des Saules, qui de toute façon ne peut rester éternellement en friche. Nous avons évoqué la possibilité d'un programme mixte, accueil de la petite enfance et accueil de retraités. Cette éventualité entraînerait un changement de zonage qui passerait de UG zone pavillonnaire à US zone d'équipement. Autre éventualité, faire du logement en conservant le caractère UG de la zone. Evidemment des petits pavillons irréprochables en terme de consommation  énergétique sont une voie à explorer. De toute façon, l'élu Vert de la Municipalité nous a confirmé qu'il n'entre pas dans l'intention de la Mairie actuelle de changer le zonage de la rue des Saules à notre insu. Des engagements ont été pris par le Maire et le climat de confiance mutuelle qui s'est installé doit perdurer.

Nous avons proposé qu'un groupe de travail spécifique relatif à la rue des Saules soit crée au sein d'un conseil de quartier.  Cette rue est particulière car rattachée de par sa situation géographique à plusieurs conseils de quartier. D'où une certaine difficulté à unifier la population au sein d'un conseil de quartier unique. Nous allons contacter la démocratie locale pour évoquer le découpage réel de cette rue quant aux conseils de quartier, et nous créerons un groupe de travail, soit au vieux pays ou aux merisiers, pour associer les riverains de la zone au processus de réflexion et arriver à faire des propositions. Nous avons l'intention de rester proactif pour être pleinement associé au processus de décision. Alain Amédro soutient totalement cette approche.

Au cours de cette petite heure passée à la Mairie nous sommes revenus sur la modification récente du P.L.U, notamment pour les zones pavillonnaires. Monsieur Amédro ne considère pas que la suppression du COS et des 20% d'espaces verts sont des attaques en règle des zones pavillonnaires. Pour lui, il reste suffisamment de verrous qui protègent ces zones : les 40% d'espaces verts, la borne de constructibilité de 19 mètres et la limite séparative entre les voisins. Il envisage plus la suppression du COS comme une possibilité d'extension à l'intérieur des pavillons, par exemple pour aménager les combles. De toute manière, le commissaire enquêteur ne tardera pas à rendre son rapport sur les différents aspects de cette modification, ce qui donnera matière à des réflexions supplémentaires sur le sujet.

Alain Amédro revient sur la mauvaise perception que peuvent avoir certaines personnes sur le logement social trop souvent associé à cas sociaux à son goût. Il rappelle les catégories sociales qui ont un besoin urgent de logement social : les personnes âgées, les jeunes de 26, 27, 28 ans qui peinent à quitter la maison familiale jusqu'au couple avec enfant qui vit encore chez les parents. Il cite la Suède où la notion de logement social n'existe pas, et où l'on offre le même standing pour tout le monde.

Enfin, nous évoquons encore le droit de préemption, en demandant s'il est possible de changer l'objet d'une préemption. Y'a-t-il des précédents ? Y'a-t-il un délai à respecter ? Ces questions restent sans réponse certaine et il serait de bon ton de procéder à des recherches. Si un lecteur éclairé veut se manifester, qu'il n'hésite pas.

Voilà ainsi résumé le contenu de notre échange avec Alain Amédro sur la rue des Saules. A nous de continuer le travail entrepris depuis le début et de peser sur la décision finale. Indépendamment de la propre réflexion des élus, en tant que riverains, nous avons notre pierre à apporter à l'édifice,  nous avons notre voix à faire entendre, nous avons notre carte à jouer et nous la jouerons, ensemble.

Ce compte-rendu sera distribué dans toutes les boîtes aux lettres des riverains de la rue des Saules et servira de base à la réflexion qui sera la notre dans les semaines à venir. Nous restons en contact.

Rédigé par Stephane Fleury le Mardi 5 Mai 2009 à 22heures20.

 

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Rédigé par stefanfaith

Publié dans #A vos quartiers !