Publié le 26 Août 2010

guardamar.JPG

Cela aurait pu s'appeler Guardamar Del Gaudron. Mais non. Sur la route de la Costa Blanca il fallait bien qu'un je ne sais quoi me ramène à Aulnay-sous-Bois. Ce fut donc Guardamar Del Segura. En espagnol, El Segura signifie le videur de boîte de nuit. Si je ne parlais pas cette langue j'aurais opté pour une autre traduction comme ça à l'instinct: le coupeur d'arbres. Tilleuls, sophoras, aulnes, marronniers, acacias, il est vrai que les tronçonneuses ont l'embarras du choix dans la troisième ville de Seine-Saint-Denis...

Dans une seconde partie, je reviendrai sur Guardamar Del Segura car elle illustre bien un phénomène remarquable par son ampleur en Espagne : l'urbanisation galopante en cours des côtes espagnoles... 

Stéphane Fleury

Voir les commentaires

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Somewhere in the world...

Publié le 12 Août 2010

Je m'étais presque fait à l'idée de ne pas pondre la moindre ligne en août. Mais voilà, l'actualité parfois vous rattrape. Ainsi, tel le soleil un 11 août de l'année 1999, les quatre tilleuls emblématiques de la cité Arc en ciel se sont éclipsés le 11 août 2010. La grande différence entre ces deux dates est que nous ne reverrons pas les arbres...

tilleul2.JPG

Saluons, non sans ironie, la témérité de ceux qui ont commandité ce massacre à la tronçonneuse au petit matin en plein milieu d'un été décidemment meurtrier ! C'est tellement courageux de s'attaquer à quatre arbres pendant que les habitants du quartier se réveillent à peine ou sont en vacances et ne peuvent pas les défendre !

Alors certes ce ne sont que 4 arbres...  qui ne pèsent pas lourd face aux supposées 3000 demandes de logements en cours à Aulnay-sous-Bois. Face à l'intérêt général aussi, le nouvel épouvantail agité par la majorité municipale devant les aulnaysiens qui ont le malheur de réclamer à cor et à cri un urbanisme concerté. Pour le coup, à l'Arc en ciel, c'est raté.

On ne m'ôtera pas de l'idée, et je ne suis pas le seul à penser ainsi, que dans cette affaire il y avait forcement matière à procéder autrement. Qu'un aménagement alternatif était possible. Pour la symbolique, il eut été remarquable de conserver les arbres, qui étaient l'âme du quartier pour bon nombre d'habitants, et de les insérer dans un projet immobilier différent. Un peu moins de logements mais un peu plus de démocratie participative...

tilleul3.JPG

Aujourd'hui cette chance là est définitivement perdue. Mais est-ce une surprise tant l'équipe municipale en place nous a habitué à imposer ses vues avec force sans tolérer la moindre controverse ? Ce ne sont pas les Verts qui diront le contraire, eux qui ont choisi de quitter cette majorité seulement deux ans après l'élection... Ni les associations regroupées autour de l'urbanisme obligées d'investir la mairie pour se faire entendre... Même les employés municipaux vont jusqu'à organiser un pique-nique revendicatif pour dénoncer les conditions dans lesquelles ils travaillent... Y-aurait-il malaise dans la ville ? Comme un symbole, cette municipalité qui coupe les arbres ne serait-elle pas en train de se couper de la population ?

On abat facilement les arbres mais beaucoup plus difficilement les hommes... Bien que les quatre tilleuls aient aujourd'hui définitivement disparus,  nul doute que les habitants de la cité Arc en ciel et des alentours n'oublieront pas ce funeste 11 août 2010. Et qu'ils s'en souviendront le moment venu...

Stéphane Fleury      

   

Voir les commentaires

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #A vos quartiers !