Par peur de perdre les élections le maire sortant d’Aulnay-sous-Bois Gérard Ségura met un genou à terre devant Alain Amédro
Publié le 10 Février 2014
Alain Amédro doit se friser la barbichette en ce moment. En effet, après les communistes, visiblement très préoccupés des intentions du vice-président au Conseil régional et conseiller municipal d’Aulnay-sous-Bois à l’issue du premier tour des élections de mars prochain, c’est cette fois-ci le maire sortant Gérard Ségura qui met un genou à terre devant lui.
Dans un tract larmoyant, distribué ce week-end sur les marchés, monsieur Ségura appelle ainsi ni plus ni moins à un désistement réciproque en faveur de la liste de gauche la mieux placée le 23 mars. Un aveu de faiblesse hallucinant à une quarantaine de jours du scrutin qui contraste avec l’arrogance de toute la mandature. Il démontre en tout cas de façon flagrante que la liste de rassemblement « vivre mieux, ensemble, à Aulnay-sous-Bois » conduite par Alain Amédro fait peur et que le maire sortant commence sérieusement à envisager la défaite.
Mais la manœuvre aussi grossière soit-elle ne prendra pas cette fois-ci. Nous ne sommes plus en 2008 où la gauche rassemblée dans l’euphorie de la victoire annonçait le temps du bonheur. Depuis, les belles promesses ont mordu la poussière comme autant d’illusions perdues. La faute aux dérives autocratiques du maire sortant et de son cabinet qui ont fait des ravages en semant le désordre, divisant les quartiers et les habitants, abîmant la ville au propre comme au figuré.
Les écologistes ont eu la lucidité de démissionner dès 2010 pour ne pas participer plus que de raison à ce naufrage monumental. Ils n’ont eu de cesse depuis de dénoncer les pratiques du système Ségura et ne devraient pas en toute logique contribuer à le pérenniser. A ce propos justement, dans la vidéo ci-dessous, Alain Amédro déclarait le 23 janvier 2013 lors des vœux EELV en parlant de Gérard Ségura : « Il faut virer ce maire ! ». La réponse à cet appel semble donc on ne peut plus clair…
Robert Ferrand