Usine de méthanisation de Romainville : deux recours rejetés par le tribunal administratif

Publié le 26 Avril 2012

A l'heure où la construction d'une usine de méthanisation est envisagée à l'horizon 2016 au Blanc-Mesnil ce qui n'est sans poser débat (voir articles ici et ), vous trouverez ci-dessous un article du Parisien daté d'aujourd'hui qui relate comment deux recours déposés par des habitants de Romainville contre le permis de construire d'un même équipement prévu dans leur ville viennent d'être rejetés par le tribunal administratif de Montreuil...  A méditer...

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Deux recours déposés par des riverains contre le permis de construire de l’usine de méthanisation de Romainville viennent d’être rejetés par le tribunal administratif de Montreuil. Les représentants de la société Gap Invest et du syndicat de copropriétaires de l’Erable, qui avaient déposé leur requête en annulation en mars 2011, ont été condamnés à verser 600 € chacun à l’agence métropolitaine des déchets ménagers (Syctom), en dédommagement des frais de justiceengagés.« Nous nous y sommes pris trop tard », admet Colette Scheider, une habitante de Noisy-le-Sec et membre de l’Arivem (Association de riverains de l’usine de méthanisation) : « Nous ne savions pas qu’il y avait un laps de temps de deux mois à partir de l’affichage du permis de construire au-delà duquel le permis est inattaquable. Or celui-ci avait été délivré en octobre 2010. »

L’association, qui regroupe des particuliers et des entreprises, compte bien continuer son combat contre l’implantation près de chez eux de cette usine. « Nous refusons de voir notre cadre de travail détérioré par l’environnement malsain qui nous est promis, poursuit la militante. Une telle dégradation pourrait contraindre certains d’entre nous à déménager. Elle dévalorise totalement nos installations et rend nos investissements inutilisables. » Face à cette bronca, le projet de transformation du centre de tri et de traitement des déchets ménagers en usine de méthanisation, annoncé au départ pour 2013, est aujourd’hui encore suspendu à un autre recours intenté par Arivem contre l’autorisation d’exploiter délivrée par la préfecture ainsi qu’à un audit en cours. Les élus d’Est Ensemble ont demandé un moratoire de six mois, le temps que des études complémentaires soient effectuées prouvant qu’il n’y a aucun danger pour la population dans le choix du procédé utilisé, dit de tri biomécanique.

 A l’origine, ce choix est pourtant censé répondre à un souci écologique, en créant par la fermentation des déchets ménagers du biogaz (qui pourra chauffer des logements) et du compost utilisable en agriculture. Le tout dans des bâtiments parfaitement étanches, insistent les promoteurs du projet à ceux qui s’inquiètent des mauvaises odeurs. Son coût est estimé à 240 M€. Il est soutenu à hauteur de 10 M€ par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). « Ce jugement nous donne quitus et montre que nous agissons en toute transparence et en toute légalité, se félicite le Syctom après le jugement du tribunal administratif. Il reconnaît également le préjudice que nous subissons du fait des mises en cause abusives proférées par certains groupes d’intérêts contre ce projet de service public. Nous sommes tout aussi sereins en ce qui concerne le recours contre l’autorisation d’exploiter », conclut-on au Syctom.

Source information et photo : Marie-Pierre Bologna. Le Parisien du 26 avril 2012.

 

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Environnement

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