Alou Diarra reverse une partie de sa prime du Mondial au CSL d'Aulnay-sous-Bois qui veut acheter des minibus
Publié le 7 Avril 2011
Alain Akini s'y voit déjà. Un dimanche matin, prêt à prendre le volant du minibus du club pour aider ses jeunes à jouer une rencontre à l'extérieur. Le président du CSL Aulnay, club coincé entre les cités des Mille-Mille et des 3000, s'est remis à rêver depuis qu'un ancien de la maison lui a fait une promesse. Alou Diarra a décidé d'offrir une partie de sa prime du Mondial à son club formateur. Environ 50 000 € que la FFF versera au club avant l'été. "C'est une reconnaissance. On s'est dit, tiens, il y a pensé", savoure le président aulnaysien, trente-cinq ans de présence au CSL.
Le président de la FFF, Fernand Duchaussoy, ne blaguait pas en affirmant que les primes du Mondial serviraient à financer l'achat de bus. "Les transports, c'est un gros souci, explique Alain Akini. Ici, c'est la ville d'Aulnay qui gère l'affectation des bus. Il y a trois clubs et 600 associations, il faut partager tout ça..." Avec la prime de Diarra, les dirigeants comptent s'acheter un minibus. "Un bus, c'est entre 25 000 et 35 000 pièce. C'est un investissement à long terme. Il faut aussi l'entretenir, ça coûter cher."
Dans l'idéal, Alain Akini rêve de trois mini-bus achetés par le club et entretenus par la mairie. En attendant, c'est le système D - voitures des parents ou des dirigeants - qui prévaut pour accompagner les gamins. Faute de bus, le club a cependant dû déjà annuler un déplacement cette saison pour une équipe de jeunes.
L'épisode Knysna n'est pas étranger à tout ça. A la rentrée, le club n'a pas enregistré de baisse de licenciés, mais la progression des inscriptions post-Coupe du monde n'atteint pas les 30 % habituels. Tout ça à cause de 23 joueurs ayant refusé de descendre d'un bus. Alors qu'en Seine-Saint-Denis, certains ne rêvent que d'y grimper.
Source : Romain Scotto 20minutes du 07/04/2011