Violentes inondations du 19 juin 2013 : Aulnay-sous-Bois toujours en attente de la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle

Publié le 19 Juillet 2013

Il y a la pluie torrentielle, « le choc de voir sa maison se remplir d’eau ». Puis, le reste : « la vraie galère », témoigne Christophe et Catherine Hallier, propriétaires d’un pavillon à Bondy, inondé lors des violents orages du 19 juin, il y a maintenant un mois. Nettoyer, constater les dégâts, constituer un dossier pour l’assurance… « Depuis un mois, on ne fait que ça! » s’exclame Catherine. « Il a fallu refaire la chambre des enfants, racheter des meubles, attendre que tout sèche et que les odeurs d’humidité partent. »


Selon son estimation, le montant des dégâts s’élève à 8000 €. « Notre assurance nous a déjà fait une avance de 3000 € pour les réparations urgentes », souligne Catherine. « Mais nous avons aussi perdu des choses inestimables comme ma collection Bibliothèque rose que je gardais depuis l’adolescence ou les peluches des enfants. » Les assurances ne remboursent pas non plus une porte qui coince parce que le bois a gondolé ou une fissure apparue sur le carrelage des semaines après l’inondation.

A Bondy, selon la mairie, 89 foyers ont été touchés par les inondations. « Nous avons déposé, le 10 juillet, un dossier à la préfecture pour la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle », explique la mairie. En Seine-Saint-Denis, 12 autres villes* ont fait de même. Notamment Aulnay, deuxième ville la plus touchée par les inondations après Neuilly-sur-Marne (62 bâtiments dégradés par les inondations).

« Nous avons dénombré plus de 300 sinistrés », explique la ville d’Aulnay. Si l’état de catastrophe naturelle est déclaré, les assurances devront prendre à leur charge la totalité des réparations. « Aujourd’hui, les milliers de sinistrés du département attendent cette décision avec impatience », souligne André Cuzon, vice-président de l’association Environnement 93, qui a écrit au préfet, début juillet. Un comité interministériel — qui se réunit une fois par mois — doit se prononcer prochainement. Et le préfet de Seine-Saint-Denis, en visite mardi à Aulnay, a déclaré être « extrêmement attentif » à ce dossier. « Mais, apparemment, la réunion du comité à ce propos n’interviendra pas avant la rentrée », précise la mairie.

En attendant, les collectivités, comme les particuliers, ont commencé les réparations sur leurs propres deniers. Catherine et Christophe Hallier, eux, ont préféré déclarer à l’assurance un « refoulement d’égout », plutôt que d’attendre. Des démarches qu’ils connaissent bien : « C’est la quatrième fois que nous sommes inondés depuis l’achat de notre maison en 2000 », s’énerve Catherine. Situé au milieu d’une rue en cuvette, le pavillon est régulièrement inondé.

« Tout le monde répète que ces orages étaient d’une rare violence. Mais pour nous, c’est presque habituel. Nous avons proposé plusieurs fois de refaire notre rue. Avec une pente, l’eau s’écoulerait normalement, même en cas de fortes pluies. Mais personne n’écoute et on nous laisse angoisser à chaque orage! »

*Aulnay, Bondy, Clichy-sous-Bois, Livry-Gargan, Neuilly-Plaisance, Neuilly-sur-Marne, Noisy-le-Grand, Les Pavillons-sous-Bois, Le Raincy, Rosny, Sevran, Villemomble.

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #C'est dans le Journal

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